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samedi 31 décembre 2011

HAITI, BILAN 2011 ET PERSPECTIVES 2012 : UN APPORT PARTICULIER DU SECTEUR AGRICOLE ?


HAITI, BILAN 2011 ET PERSPECTIVES 2012 : UN APPORT PARTICULIER DU SECTEUR AGRICOLE ?

JEAN ROBERT JEAN-NOEL

31 DECEMBRE 2011

L’exercice 2010-2011 a commencé avec des perspectives heureuses pour Haïti : Taux de croissance de 9.8% du PIB, taux de change autour de 40 G. pour 1 USD, taux d’inflation de 9.1% en glissement annuel. Selon les dernières estimations, le taux de croissance est  de 4%, donc très, très inférieur par rapport au taux de 9.8% prevu, 5.5% de taux de croissance selon le Gouverneur de la Banque centrale dont 1% de contribution du secteur agricole (Emission du 2 Janvier 2012, Radio Metropole avec Kesner Pharel). Encore meilleur que les 4% annonces par une note du Premier Ministre  aux Ministres  en Decembre 2011, mais toujours inferieur par rapport aux previsions. Cette situation économique est tributaire de la situation politique du Pays.

En effet, dès  le 28 Novembre 2010, date des élections présidentielles et Parlementaires, Haïti qui venait d’enregistrer les premiers cas de choléra, rentra dans une crise électorale qui allait culminer en décembre 2010 avec la proclamation des résultats du premier tour des élections .

La crise électorale, qui a perturbé  les derniers mois  de 2010 et les premiers mois de 2011, allait trouver un semblant de solution avec l’élection de Mr Martelly par rapport à Mme Manigat. Pourtant la prise de pouvoir par Mr Martelly a mué la crise électorale  en une crise gouvernementale liée à une lutte acharnée entre la Présidence et le Parlement dominé par l’INITE et ses alliés du Groupe GPR. Cette bataille a duré 5 longs mois avec le rejet de deux Premiers Ministres désignés présentés par le Président, jusqu’à la ratification du Dr Conille comme Premier Ministre et l’investiture de son Gouvernement en octobre 2011. Entre temps, le Choléra a  atteint plus de 6000 morts.

Les anciens chefs d’Etat, Jean Claude Duvalier et Jean Bertrand Aristide, ont débarque en pleine crise électorale durant les 3 premiers mois de 2011. Heureusement, leur présence n’a pas trop influencé le 2e tour des élections. Durant toute cette période troublée, l’économie a fonctionné au ralenti sous couvert de lutte acharnée entre le Parlement et la Présidence, l’insécurité est montée en flèche, l’insécurité alimentaire aussi.

La présidence a pu quand même , sans Premier Ministre, marquer un bon point avec le lancement de la scolarisation universelle, en dépit des critiques en lien avec la création du fonds d’éducation. Le nouveau gouvernement, en pleine tempête entre le Parlement et la présidence concernant l’affaire Bélisaire, a pu aussi organiser la 2e rencontre avec les entrepreneurs étrangers, et tout de suite après l’affaire Bélisaire, organiser (Ministère de l’agriculture avec l’appui de l’IICA) le colloque sur la Serriculture en décembre 2011. On a aussi appris lors de la crise du dollar que le pays dispose de 1.2 millards de reserve de change.

Le pouvoir judiciaire, qui a pu enfin avoir son Président de cour de cassation, est resté très discret. Il a tenté de rappeler à l’ordre les deux autres pouvoirs dans leur querelle sans grandeur, surtout lors de l’affaire Bélisaire  qui, selon plus d’un, pourrait rebondir à la faveur de la nouvelle rentrée parlementaire du 2e lundi de janvier 2012.

On est plutôt heureux d’atteindre les 4% ou 5.5% de croissance du PIB au cours de cet exercice plutôt troublé et dominé par la politique comme toute année électorale. « L’inflation en glissement annuel a atteint 10.6% dépassant le niveau projeté (9.1%) en début d’exercice », a écrit le Premier Ministre, Conille, dans sa note adressée aux Ministres en Décembre 2011. Heureusement du point de vue de la perception, « les recettes fiscales ont augmenté de 30% par rapport aux prévisions » a poursuivi la note du Premier Ministre, ce qui a permis de compenser le faible niveau de décaissement de l’aide externe. Le niveau  de dépenses a dû donc baisser de 3% par rapport à l’exercice précédent.

On comprend dans ces conditions l’importance de ce taux de 5.5 % de croissance du PIB. Si ce taux se confirme, ce sera le taux de croissance le plus élevé depuis plus d’une décennie. Ce taux augure un taux de croissance encore meilleur en 2012 si les conditions d'investissement sont meilleures que pour l'exercice 2010-2011.

En vue d’accentuer la reprise de l’économie haïtienne et de créer  les conditions susceptibles de promouvoir les investissements et la création d’emplois durables dans les diverses régions du pays, le Gouvernement Conille table sur des dépenses d’investissement de 73 milliards de gourdes. D’où les objectifs macro-économiques suivants : taux de croissance du PIB de 7.8%, tiré essentiellement de l’agriculture, des bâtiments et travaux publics, et l’industrie manufacturière, taux d’inflation de 9% en glissement annuel, taux de change de 41 G. pour 1 USD, taux de pression fiscale de 14%, limitation du déficit public a 4%, le niveau de réserve de change correspondant à  3 mois d’importation.

Les réformes fiscales permettraient  d’atteindre 45.6 milliards de gourdes. Ce niveau de recettes fiscales correspondrait à l’objectif de 14% de pression fiscale.

Le budget 2011-2012, selon la note du Premier Ministre, se décline prioritairement en : (i) la promotion de la croissance économique et la création d’emplois, (ii) la dotation des diverses régions du pays d’infrastructures de support à la croissance économique, (iii) la contribution à la réduction de la vulnérabilité des populations et des territoires, (iv) la poursuite et le renforcement de l’accès aux services de base à la population, (v) l’accès à l’éducation fondamentale pour tous, (vi)  et le renforcement de l’Etat de droit. Remarquez en passant les quatre E du programme du President Martelly a travers ces 6 points.

Pour atteindre les objectifs du Gouvernement  en 2012, chaque secteur devra affiner son plan d’action annuel. Les secteurs prioritaires devraient en principe bénéficier la plus grosse part du budget. Le secteur agricole devrait bénéficier au moins  de 10% du budget pour contribuer très fortement comme en 2009 à la croissance de 7.8% du PIB au niveau national. Les décideurs sont-ils en mesure de comprendre le bien fondé d’une telle allocation ? La balle est dans le camp du Ministre de l’agriculture pour bien défendre ce dossier auprès de l’ensemble du Gouvernement et du Parlement. Obtiendra-t-il gain de cause ? On l’espère pour Haïti et les Haïtiens, capables du meilleur comme du pire !

mercredi 28 décembre 2011

DES ASSOCIATIONS D’IRRIGANTS (AI) AU RESEAUTAGE, LA BATAILLE POUR LE TRANSFERT DE LA GESTION DES PÉRIMETRES AUX AI, UNE NOUVELLE ETAPE ?


DES ASSOCIATIONS D’IRRIGANTS (AI) AU RESEAUTAGE, LA BATAILLE POUR LE TRANSFERT DE LA GESTION DES PÉRIMETRES AUX AI, UNE NOUVELLE ETAPE ?

BERNARD ETHEART ET
JEAN ROBERT JEAN-NOEL
27 /12/2011

L’élaboration d’un texte pareil répond à une double nécessité : celle de rendre hommage à tous ceux-là qui se sont battus pour asseoir l’approche participation-responsabilisation au niveau du monde rural, en particulier au sein des associations irrigants, et celle de permettre au grand public de comprendre le sens d’une bataille pour la démocratisation à la base en nous appuyant sur le sous-secteur irrigué qui a pris plus de 30 ans pour favoriser l’émergence d’une lueur d’espoir en terme de codification. Ce texte s’articule autour de deux thématiques complémentaires, (a) la méthodologie de mise en place des associations d’irrigants et (b) le réseautage des associations d’irrigants lié au transfert de la gestion des systèmes d’irrigation.

A.   Méthodologie
La méthodologie de transfert de gestion aux associations d’irrigants (AI) a été élaborée par le projet PPI-1 et appliquée par les partenaires du projet. Ensuite, elle a été reprise, affinée et amplifiée de manière consensuelle par l’ensemble des entités concernées par le sous-secteur des périmètres irrigués. Elle a été validée par les plus hautes autorités du ministère de l’agriculture en l’année 2000. Depuis, elle est appliquée en principe par l’ensemble des intervenants dans le sous secteur.

Les résultats à date (2011) sont encourageants selon le colloque organisé par la Fondation Haïtienne de l’Irrigation (FONHADI) en novembre 2011 à Villa MAMIKA (Croix-des-Bouquets) avec la participation des représentants des associations  et des fédérations d’irrigants de 7 départements sur 10, des représentants d’ONG, d’organisations nationales et internationales, des représentants du Parlement en la personne du  Député Ronald Oscar et du Sénateur Willy Jean-Baptiste, et du représentant de l’Exécutif en la personne du Secrétaire d’Etat à la production végétale, Fresner Dorcin.

Dépendant du diagnostic fait de l’association, cette méthodologie peut être appliquée sur une période variant de 2 à 8 ans avec l’implication de l’ensemble des acteurs concernés par les 4 phases, les 14 étapes et les 3 niveaux de contractualisation qui en constituent l’essence et les exigences pour une mise en œuvre acceptable avec des résultats durables .

C’est cette méthodologie qui est à la base du projet de loi sur le transfert de gestion des périmètres irrigués aux associations d’irrigants qui sera soumis au Parlement en l’année 2012. Le transfert d’un périmètre ou d’un groupes de périmètres à une association ou à une fédération ne se fera pas sans l’application préalable de cette méthodologie.

A.   Le réseautage des associations d’irrigants lié au transfert de la gestion des systèmes d’irrigation

Tel est le thème d’un atelier organisé par la Fondation Haïtienne de l’Irrigation (FONHADI) le vendredi 25 novembre à la Villa Mamika, Croix-des-Bouquets. Pour les non-initiés, cela peut paraitre du charabia, aussi allons nous devoir commencer par expliciter quelques concepts, et en premier lieu celui de transfert de gestion.

Au départ, il faut se rappeler que l’eau, en tant que ressource naturelle, est propriété de l’Etat au nom du peuple haïtien. De ce fait, toute exploitation de l’eau est sujette à une autorisation de l’Etat. Dans le cas spécifique des systèmes d’irrigation, même quand l’infrastructure a été financée par une institution privée, elle reste propriété de l’Etat, qui en assure la gestion. Cette gestion est assurée par un syndic d’irrigation, un employé du Ministère de l’Agriculture, qui assure la distribution de l’eau aux usagers du système et veille au bon état de l’infrastructure.

Dans la pratique, la formule a mal fonctionné, et ce à deux niveaux :
1)      Au niveau du syndic, les usagers se plaignent d’une mauvaise distribution de l’eau, le syndic favorisant des usagers plus « importants », probablement en échange de certains avantages ;
2)      Au niveau de la redevance que les usagers doivent verser à la Direction Générale des Impôts et qui est censée servir à financer l’entretien et la maintenance de l’infrastructure, les usagers se plaignent du fait que, une fois que ces sommes sont versées au Trésor Public, il est très difficile d’obtenir un décaissement quand ils en ont besoin pour effectuer des travaux d’entretien ou de maintenance.

D’où une double revendication de la part des usagers :
1)      Que la gestion des systèmes soit assurée par les usagers eux-mêmes ;
2)      Que la redevance soit gardée par les usagers eux-mêmes, de manière qu’ils puissent en disposer quand c’est nécessaire.

Dans l’histoire du transfert de la gestion, le premier cas connu est celui du canal d’Avezac, dans la plaine des Cayes. On parle d’une première autorisation datant du gouvernement de Paul Magloire, puis d’une autorisation accordée par l’agronome Frantz Flambert, Ministre de l’Agriculture du gouvernement de Jean-Claude Duvalier. Mais c’est avec l’Association des Irrigants de la Plaine de l’Arcahaie (AIPA) que l’agronome Gérald Mathurin, Ministre de l’Agriculture du premier gouvernement Préval, signe le premier contrat de transfert de gestion. Par la suite, l’agronome Sébastien Hilaire, Ministre de l’Agriculture du gouvernement Aristide, a signé des contrats de transfert avec des associations d’irrigants de la zone goâvienne et de la vallée des Trois Rivières.

La signature d’un contrat avec un Ministère suppose l’existence d’une association bien structurée et dotée de la personnalité civile ; or nous sommes encore loin du compte.

En ce qui concerne la structuration, le Programme de Réhabilitation des Petits Périmètres Irrigués (PPI 1) a proposé une méthodologie très élaborée. Elle n’a été adoptée que du bout des lèvres par la Direction des Infrastructures Agricoles (DIA) du MARNDR, heureusement validé par la suite au plus haut niveau du ministère ; mais tous les initiés retiennent les fameuses « 4 phases, 14 étapes et 3 niveaux de contractualisation ». Sans entrer dans les détails, on retiendra les « 3 niveaux de contractualisation », car l’idée est que, à chaque niveau de structuration de l’association, celle-ci se voit confiée par contrat un certain nombre de responsabilités, et le troisième niveau est celui où on lui confie la responsabilité de gérer le système par un contrat de transfert de gestion.

En ce qui concerne la personnalité civile, c’est plus compliqué. Il faudrait, en effet qu’une loi fixe (i) les conditions que devraient remplir une association d’irrigants, pour obtenir le statut d’association reconnue légalement, et (ii) les attributions qui doivent lui permettre de remplir ses fonctions.

Or il se trouve que dans ce beau pays il n’existe aucune législation sur les associations, d’une manière générale, voire sur les associations d’irrigants ! Le Groupe de Réflexion sur l’Irrigation (GRI), devenu par la suite la Fondation Haïtienne de l’Irrigation (FONHADI), en avait fait son cheval de bataille ; un avant-projet de loi a été élaboré et plusieurs fois remanié ; ces travaux ont culminé avec l’organisation, les 2, 3 et 4 juin 2004, d’un colloque sur le « Transfert de la gestion des systèmes irrigués en Haïti » et les actes de ce colloque ont été remis officiellement au Ministre de l’Agriculture le jeudi 14 avril 2005 (voir Conclusion du colloque sur l’irrigation, HEM Vol 19 # 12 du 20-26/04/2005). Mais il ne s’est encore jamais trouvé un Ministre de l’Agriculture qui présente cet avant-projet au Parlement.

En principe, au niveau des dirigeants, on est d’accord avec le transfert de la gestion des systèmes d’irrigations aux associations d’irrigants ; cela va dans le sens du « désengagement » du Ministère, devenu très à la mode à partir du retour du Président Aristide en 1994. On entend encore Philippe Mathieu, alors Directeur Général Adjoint, proclamer à tout moment, avec sa voix de stentor, que le Ministère doit devenir un ministère normatif et que les actions de terrain seront le fait d’opérateurs spécialisés.

Cela faisait aussi l’affaire de certains cadres du ministère qui se sont dépêchés de créer des « boites de techniciens », souvent avec un label ONG, prêtes à signer des contrats d’exécution avec le ministère ou les grandes organisations finançant des projets d’irrigation. Mais, d’un autre côté, l’idée de confier des responsabilités à des associations de paysans dérange ; cela va à l’encontre d’une vieille tradition de confiscation du pouvoir, de tout pouvoir, par une certaine catégorie sociale ; sans parler de la crainte de certains cadres intermédiaires de perdre leur job si les paysans « deviennent trop forts ».

En fait, ce ne sont que des combats d’arrière-garde. Le principe de la participation-responsabilisation, qui guide tous ceux qui appuient les associations d’irrigants fera son chemin même si cela déplait à quelques uns. A la Villa Mamika, selon la liste qu’on a pu obtenir et qui n’est peut-être pas complète, ils étaient plus de 80 participants dont une quarantaine venus de 7 départements : Nord-Ouest (5), Nord (4), Artibonite (14), Centre (1), Ouest (5), Sud-Est (5), Sud (8).

Quand on sait que de nombreuses zones n’ont pas pu être touchées, souvent parce que les organisations ne sont pas encore bien solides ou simplement pas connues des organisateurs du colloque, on peut imaginer quel potentiel cela représente ; et c’est là qu’apparait une autre cause de la réticence ; la cause politique.

Le sénateur de l’Artibonite, Willy Jean-Baptiste, lui-même agronome, spécialiste en gestion des systèmes d’irrigation, et qui a été Directeur de l’ODVA, a cité des chiffres. 20.000 hectares irrigués dans la plaine de l’Artibonite, avec des parcelles de moins d’un hectare, cultivées par un paysan à la tête d’une famille de 6 à 7 personnes, on peut calculer quelle population et combien d’électeurs potentiels cela représente ! Vous comprenez maintenant pourquoi l’Artibonite est une zone politiquement « chaude ».

Mais revenons aux associations d’irrigants. Au cours des réunions préparatoires de cet atelier, les membres de la FONHADI se sont penchés sur les services que l’association peut offrir à ses membres :
-          Des services pour une meilleure valorisation de l’eau :
v  accès aux intrants (engrais, semences, pesticides …),
v  machinisme (attelage, motoculteur, tracteur ...) pour faciliter le travail de la terre,
v  regroupement de la production,
v  transformation de la production,
v  commercialisation, recherche de marchés …. ;
-          Un service de gestion des exploitations agricoles (travailler sur la rentabilité de la production) ;
-          Des actions de plaidoyer pour un meilleur accès aux intrants, pour davantage d’investissement de l’Etat, un meilleur accès au crédit …

Dans l’idée des membres de la FONHADI, les associations seraient encore plus efficientes si, au lieu d’agir chacune de son côté, elles conjuguaient leurs efforts en se regroupant en fédérations régionales et à terme nationales. Il en existe déjà dans l’Artibonite, dans le Sud-Est, dans la zone goâvienne, sans parler de la grande Association des Irrigants de la Plaine de l’Arcahaie. C’est là un premier niveau de « réseautage » ; l’objectif est d’étendre ce mouvement à l’ensemble du pays.

Et comme on ne se refait pas, B.Ethéart ne peut s’empêcher de reprendre ce slogan qu’il a lancé à l’issue du colloque sur le « Transfert de la gestion des systèmes irrigués en Haïti » en juin 2004 (voir Conclusion du colloque sur l’irrigation, HEM Vol 19 # 12 du 20-26/04/2005), « Irrigants de tout le pays unissez vous ! »

Pour finir une bonne nouvelle : le nouveau Secrétaire d’Etat à la Production Végétale du MARNDR, l’agronome Fresner Dorcin, qui était présent à l’atelier, a promis son appui pour faire avancer le dossier de la loi sur les associations d’irrigants. Le Député Ronald Oscar et le Sénateur Willy Jean-Baptiste en ont fait de même. Aux dernières nouvelles, le Ministre  de l’agriculture, l’Ing/AGR Hébert Docteur, a passé des instructions pour inscrire le projet de loi dans la liste des projets de loi à soumettre à la Primature et à inscrire dans l’agenda législatif de 2012. Franchira-t-on cette nouvelle étape si cruciale dans la bataille pour la démocratisation du monde rural ? Ces hommes qui auront aidé à la franchir seront très certainement récompensés par l’histoire.