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vendredi 2 juillet 2021

COVID-19, HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (16), LE MONDE BOUGE, HAITI S’ENFONCE DANS LE CHAOS ET L’INDIGNATION

 

COVID-19, HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (16), LE MONDE BOUGE, HAITI S’ENFONCE DANS LE CHAOS ET L’INDIGNATION

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

2 JUILLET 2021

              A titre de rappel, je suis, en ce mois de juin 2021, à ma 16e chronique sous le même thème : «  Covid-19, Haïti et le monde à la croisée des chemins ( ?) » depuis Mars 2020. Pas encore de réponse à cette brulante interrogation. Au niveau mondial, c’est la première rencontre en présentiel du G7 depuis l’apparition du covid-19 en décembre 2019, les 7 grandes économies mondiales du monde occidental sous le leadership américain au Royaume Uni ; c’est aussi le Sommet russo-américain, à Genève, entre Joe Biden et Vladimir Putin. C’est d’un côté la coupe d’Europe des Nations avec présence certes limitée des spectateurs aux stades, c’est de l’autre la Copa America sans spectateurs. De quoi nous divertir du spectre chaotique haïtien : aggravation des cas de covid-19, guerre des gangs au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, gangs vs gangs, gangs vs populations, gangs vs la Police. Ce qui débouche sur des déplacés par milliers, des blessés, des morts, des  actes terroristes tels : le massacre[1] du 29 Juin de 15 personnes à Delmas 32, dont Netty Duclaire, une journaliste et activiste politique, et Diégo Charles, un journaliste de Vision 2000, le saccage  des installations de la DINEPA à Noailles, Croix-des-Bouquets[2], des tirs d’armes automatiques  sur des véhicules publics et privés, une détérioration  du marasme économique. Ce sont des conséquences de l’envenimation de la crise politique haïtienne, malgré la mission de trois jours de l’OEA[3] en Haïti et dont les recommandations se rapprochent étrangement de certains aspects de l’accord politique minimal[4]  proposé  à la fin de ma chronique de Mai 21, comme la question sécuritaire, le renvoi du référendum, la nomination d’un premier ministre de l’opposition à la Primature, la mise sur pied d’un autre CEP, etc. D’où le titre de cette chronique du mois de juin 2021 : COVID-19, HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (16), LE MONDE BOUGE, HAITI S’ENFONCE DANS LE CHAOS ET L’INDIGNATION.

              Cette chronique analysera la situation au niveau mondial eu égard au coronavirus, la situation haïtienne eu égard à la crise haïtienne et le dernier développement lié à l’aggravation des cas de covid-19, de la situation sécuritaire, au passage de  la mission de l’OEA en Haïti au cours du mois de Juin 2021, avec pour conséquences le renvoi du Referendum, le nouveau calendrier publié par le Conseil Electoral Provisoire (CEP), et le ralentissement de l’économie et se terminera sur les conclusions appropriées.

1.       La Situation au niveau mondial, Covid-19, Sommet G7, Sommet Russo-Américain

Avec 181,970,477 cas de contamination, 3,940,936 de mortalité et 119,299,329 cas de récupération, c’est la situation du covid-19 au niveau mondial[5]. Les USA sont toujours en première position suivis de l’Inde, du Brésil et de la France, le premier pays européen en la matière. Un pays  comme le Portugal envisage de rétablir le couvre-feu nocturne à partir du vendredi 2 Juillet dans 45 communes dont Lisbonne (#AFD), à cause de la présence du variant Delta beaucoup plus contagieux. En attendant, ces pays vibrent au son de  la musique du championnat d’Europe des Nations (football), qui se joue avec une participation limitée des spectateurs (30-60%), contrairement à l’Amérique Latine où la Copa America se joue pratiquement sans spectateurs, covid-19 oblige.

Dans un autre registre, parlons un peu du Sommet du G7[6]. « Ce sommet de trois jours en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre), le premier en presque deux ans, marquait le retour des contacts directs après des mois de visioconférences pour le Royaume-Uni, les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et le Canada » sous le leadership américain. « America is back », pour répéter Biden. C’est le renforcement des liens avec les alliés et partenaires du G7, la bataille contre le Covid-19 (1 milliard de vaccins pour les pays pauvres), action pour le climat, le renforcement du positionnement de l’occident par rapport à la montée de la puissance chinoise et l’attitude belliqueuse de la Russie vis-à-vis de son voisin l’Ukraine qui se place de plus en plus sous la protection de l’occident. C’est aussi l’envisagement des mesures pour renforcer les économies de l’occident. Comme par hasard, quelques semaines après le sommet, Selon l’INSEE, l’économie française en termes de PIB devrait croitre de 6% nettement supérieure à l’estimation du gouvernement (5%), grâce notamment à une forte reprise de la consommation des ménages (#AFP).

              Par rapport au sommet Biden-Putin, cette face à face a eu pour effet de dégeler un peu la situation entre ces deux puissances militaires. Certes les problèmes ne sont pas résolus, mais le fait de se parler a éclairci certains malentendus et apporté une certaine détente par rapport à la grande tension liée aux déclarations antérieures (renvoi des diplomates de part et d’autre, tentatives de Moscou d’influencer les élections américaines, le piratage des entreprises américaines (Gaz et autres) par des hackeurs basés en Russie. Dorénavant, il faudrait des relations plus « prévisibles » et une gestion des désaccords de façon « rationnelle», selon Biden. Et Putin a trouvé la rencontre « constructive » et sans « aucune animosité ».

              Quant à la politique interne des USA, les républicains bloquent pratiquement tout pour empêcher Biden de respecter ses promesses électorales, dont la plus connue demeure la question infrastructurelle. Malgré tout, la reprise est bien amorcée avec la maitrise du covid-19 (+ 45% de la population américaine ayant reçu les deux doses vaccinales et  cet indicateur augmente continuellement). Cette reprise a des répercussions sur l’économie mondiale en général et sur les petites économies de la Caraïbes, ne serait-ce qu’en termes de transferts.

2.       La situation socioéconomique et politique du pays haïtien 

              Par contre la situation haïtienne est des plus désastreuses. Le COVID-19 prend de l’ampleur à partir de la présence des variants anglais et brésilien. La nouvelle vague a causé la mort de beaucoup de personnes de renom comme le président de la Cour de Cassation, Me Sylvestre et la contamination présumée de l’ex-président Aristide, évacué en urgence sur Cuba et dont la mère est décédée entre temps à l’âge de 100 ans. Selon les dernières nouvelles, l’ex-président est testé négatif à Cuba. Ces  cas   poussent un plus grand nombre d’haïtiens à prendre conscience de la maladie, au point que les gens  qui, auparavant, étaient contre la vaccination de la population condamnent le ministère de la santé publique et de la population (MSPP) qui autorise les entreprises  privées à faire venir les vaccins, bref de privatiser le processus de vaccination, le seul pays au monde à le faire jusqu’à présent. 

        En tout cas, au-delà de toutes considérations, c’est qu’il y a une plus grande prise de conscience de la part de la population vis-à-vis de la pandémie de Covid-19. La situation se présente ainsi : 18,658 cas de contamination, 436 cas de mortalité et 12,847 cas de récupération. En comparaison au mois de Mai 21, cela fait 4205  cas de contamination  et 125 cas de mortalité en plus pour le mois de Juin.  Dans les deux cas, c’est vraiment inquiétant. Jamais Haïti n’a enregistré de tels chiffres en un mois. Quand on connait l’état de notre système de santé et la tendance de l’ haïtien à ne fréquenter l’hôpital qu’en cas d’extrême urgence, il faudrait au moins multiplier ces chiffres par 5. Il faudrait s’attendre au pire dans les prochains jours vu le déni de la grande majorité des haïtiens par rapport à cette pandémie. Il faudrait tout de même tempérer par rapport aux autres pays de la région comme la République Dominicaine, la Jamaïque et même Cuba qui ont connu une situation beaucoup plus alarmante que notre pays.

              Une guérilla urbaine..  un encerclement de type militaire

Comme si cela ne suffisait pas, Haïti fait face à une sorte de guérilla urbaine au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui  se traduit par cette ganstérisation à outrance de la zone et  par cette guerre des gangs. Tout d’abord, il faut remarquer un encerclement  de cette zone par des gangs (i) à l’entrée sud de la Capitale Port-au-Prince, au niveau de Martissant et de Fontamara, (ii)à l’entrée nord, au niveau  de Canaan, Titanyen (source Puante) et de Morne à Cabri, (iii) à l’entrée Est au niveau de Ganthier, et (iv) à l’Ouest, cette zone est adossée à la mer. Cette zone est contrôlée globalement  par 1) le Groupe G9 et Alliés Mayen Youn Manyen tout, une fédération de bandits, qui, ces derniers temps, en dépit des déchirements internes entre chefs de gangs (les généraux comme ils se nomment pompeusement) pour le contrôle des territoires à l’intérieur de la grande zone décrite,  se transforme, de bandes  de kidnappeurs, de voleurs, de malfaiteurs en une « force révolutionnaire »,  pour capoter « le système Pezesouse », et 2) par le Groupe 400 Mawozo, qui opère beaucoup plus comme des kidnappeurs, des pilleurs, des incendiaires. C’est ce Groupe qui s’est illustré dernièrement en kidnappant des religieux au niveau de Ganthier et les ont gardés pendant une vingtaine jours. Le Groupe G9  a la responsabilité de l’entrée Sud, le bord de mer et une partie de l’entrée nord, tandis que le Groupe 400 Mawozo s’occupe de la partie Est et une partie de l’entrée nord. Un encerclement de type militaire pour répéter le colonel Rébu, un ancien de l’Armée d’Haïti.

 Le mode opératoire  est le même pour les deux groupes. Si, dans le temps, ils dépendaient des politiciens de tous bords (pouvoir et oppositions) et du secteur des affaires pour le financement et leur alimentation en armes et munitions, on sent  que, depuis quelque temps, ils s’autonomisent, se finançant à base de kidnappings spectaculaires contre rançons faramineuses en dollars américains. Ils tirent à vue sur des véhicules publics, privés et de l’Etat. Ils brulent aussi ces véhicules, attaquent des commissariats de police, s’en occupent (Cité Soleil, Grand Ravine), les rendent non opérationnels (Portail Saint Joseph pratiquement détruit, Cité Soleil barricadé, Martissant et Grand Ravine inopérant et occupé). Plus grave encore, ils tuent des policiers, des gens paisibles, pillent des magasins, provoquent le déplacement des populations par milliers, attaquent les installations de l’Etat (EDH, DINEPA. Ces assauts contre l’Etat, ces agressions contre la population haïtienne sans défense et livrée à elle-même, et contre des citoyens paisibles provoquent de l’indignation. Les forces de l’ordre n’arrivent pas à faire face, étant acculées par l’assassinat des policiers, les attaques des commissariats et forcée de répondre aux urgences de tous les jours.

C’est vraiment indignant

Pour être plus précis, la situation sécuritaire se dégrade et devient infernale. Les gens se terrent chez eux pour la grande majorité, en tout cas ceux qui en ont les moyens, s’expatrient, et d’autres plus modestes se réfugient en province. Tout ceci est dû à la guerre des gangs, les attaques contre l’Institution policière, le pillage des magasins, les attaques contre les institutions étatiques (Installations DINEPA à Croix-des-Bouquets, commissariats de Police, contre les populations civiles à Martissant, Fontamara, Cité Soleil, Croix-des-Bouquets, Bas Delmas, Bélair, les réfugiés internes, le blocage de la Nationale No 2 au niveau de Martissant et de Fontamara, et la tuerie du 29 Juin 21 à Delmas 32 d’une quinzaine de personnes dont le journaliste et activiste politique, Diego Charles et Netty Duclaire ; un jeune de 25 ans a été tué à Croix-des-Bouquets, sans compter les blessés ; un journaliste est en soins intensifs et se bat contre la mort. Si on devait énumérer l’ensemble des assassinats perpétrés depuis les événements des 6,7 et 8 Juillet 2018, qui marquent le tournant de la crise actuelle depuis la prise de pouvoir le 7 Février 2017 par Jovenel Moïse, cela dépasserait largement les morts provoqués par le Covid-19 en Haïti à date. C’est vraiment indignant qu’une crise politique basée essentiellement sur la lutte pour le pouvoir politique ait provoqué autant de pertes en vies humaines. Cette catastrophe politique, cette entropie politique aurait pu se résoudre depuis belle lutte si nos politiciens, qui crient sur tous les toits qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour Haïti, avait un brin d’amour réel pour ce pays par rapport à leur égo surdimensionné.

Les deux voyages du Président en Equateur et en Turquie

 Malgré cette situation d’insécurité généralisée au niveau de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le Président Moïse a effectué deux voyages à l’étranger, un  en Equateur pour assister à l’investiture du Nouveau Président élu de ce pays et rencontrer les officiels d’autres pays dont le Représentant du gouvernement américain, et un en Turquie pour participer au Sommet de l’Antalya, la 4e ville de la Turquie, pour discuter avec les autres chefs d’Etat ayant participé à ce Sommet et solliciter l’aide du Président Recep Tayyip Erdogan de la Turquie en lien avec la question sécuritaire et de développement d’Haïti. Simple coïncidence, l’occupation de Laboule 12, une zone huppée de la zone métropolitaine, par des bandits armés qui rançonnaient la population et les véhicules des passants sur l’axe Pétionville-Kenscoff, a été vite résolue par la Police Nationale d’Haïti (PNH) appuyée par des consultants étrangers selon le DG de l’institution policière, des mercenaires étrangers (« dominicains et colombiens ») et des habitants armés de Laboule, selon d’autres sources.

Ce qui fait dire à Jimmy Chérisier, BABEKYOU, le chef du G9 et Alliés, allié de l’administration en place selon Pierre Lespérance, le principal responsable du réseau des droits humains RNDDH, que l’administration actuelle, y inclus le Président Moïse, est au service du système  contre lequel se bat « la force révolutionnaire » du G9 qu’il dirige. En effet, selon Chérisier, depuis un mois, les gangs de Ti Bois, de Grand Ravine, de Fontamara appartenant au G9 (c’est nous qui ajoutons), s’entredéchirent, brulant les maisons de paisibles citoyens, provoquant leur déplacement et bloquant toute communication entre le grand sud (Grande-Anse, Nippes, Sud, Sud-Est et une partie de l’Ouest, environ 4.5 départements sur 10 ) avec le reste du pays, paralysant  tout un pan entier de l’économie du pays, sans aucune intervention des forces de l’ordre et de l’Etat, sauf sporadiquement sur la Nationale No 2. Ce que Chérisier n’a pas dit, ce sont ses propres alliés qui provoquent cette situation depuis belle lurette, mettant en déroute les forces de l’ordre, assassinant les policiers à village de Dieu, prennant en otage des commissariats à Grand-Ravine, à Martissant, des antennes de la PNH au niveau de la zone métropolitaine, en particulier au niveau de Cité Soleil.

Les recommandations de la mission de l’OEA en Haïti

C’est dans cette ambiance  qu’a débarqué en Haïti  la mission de l’OEA au cours du mois de Juin 2021 pour rencontrer les acteurs politiques, le secteur religieux, le secteur privé, la société civile et essayer de favoriser un dialogue entre les protagonistes haïtiens de la crise haïtienne vers un accord minimal en vue de réaliser les élections à la fin de 2021. En effet, l’OEA : « De se féliciter de l'invitation lancée par le Président haïtien à l'OEA en vue de l'envoi d'une mission d'observation pour les élections prévues cette année, et d'offrir les bons offices de l'OEA, sous l'autorité du Conseil permanent, afin de faciliter un dialogue qui conduirait à des élections libres et équitables ». Le rapport de l’OEA de 9 pages donne un compte rendu fidèle des divers secteurs rencontrés et dont les points de vue ne sont pas aussi  tranchés par rapport à ce qu’on entend à la radio, lit dans les journaux en ligne, dans les quotidiens de la Capitale, dans les hebdomadaires, et qu'on visionne sur les réseaux sociaux. C’est comme si les acteurs haïtiens étaient devenus beaucoup plus conciliants en face du « blanc ». Les recommandations du rapport sont assez claires, pour rétablir la confiance de la population et relancer le processus électoral,

1)      Désignation rapide d'un Premier Ministre et d'un Cabinet qui auront la confiance du peuple haïtien.

2)      Mesures urgentes prises pour rétablir un climat de sécurité, conformément aux obligations en matière de droits de la personne.

3)      Nomination de nouveaux membres au Conseil électoral provisoire afin de garantir que le peuple haïtien ait confiance en cette institution essentielle et que les élections locales, législatives et présidentielles aient lieu cette année.

Ces recommandations correspondent plus ou moins à la proposition d’accord minimal proposé dans la chronique de Mai 2021. Il a été, entre autres, proposé, une aide de l’OEA pour régler la question sécuritaire, un premier ministre de l’opposition, un CEP de consensus, le renvoi du processus référendaire à une date ultérieure, l’organisation des élections et du référendum en même temps et à la fin de l’année. En tout cas, bien avant le rapport de l’OEA,  l’administration haïtienne a renvoyé sine die le référendum du 27 Juin 2021 sous prétexte de recrudescence du covid-19, et le CEP a publié à la fin du mois de Juin un nouveau calendrier électoral et référendaire. Selon ce qui se dit en coulisse, cette administration « négocie avec certains opposants » pour un autre cabinet ministériel de consensus. Attendons voir.

Le « Gang lok » et la situation économique

 Le « Gang Lok », pour répéter l’économiste K. Pharel,  produit un net ralentissement de l’économie[7], aggrave le marasme économique dans lequel patauge le pays depuis 2019 et pèsera très lourd sur la croissance du PIB de cette année. La dégringolade de la gourde par rapport au dollar, officiellement 92,73 HTG  à l’achat et 95,06 à la vente pour 1 USD et plus de 100 HTG pour 1 USD sur le marché parallèle, augmente considérablement la cherté de la vie et jette encore plus d’haïtiens dans l’insécurité alimentaire aigue et la misère la plus abjecte pour la plupart de la population haïtienne, surtout les plus défavorisés.

3.       En Guise de conclusion

              A la lumière de ce qui est analysé plus haut tant au niveau mondial qu’en Haïti, a-t-on besoin d’être un spécialiste pour conclure que le monde  bouge alors que  notre chère Haïti s’enfonce dans le chaos et l’indignation, surtout avec la tournure d’assassinat de paisibles citoyens en pleine rue de ces derniers jours que prennent les événements ? Sommes-nous devenus si inhumains ? Ces criminels qui tuent sans sommation sont très loin  de ces paisibles citoyens haïtiens d’antan et de ce peuple « qui  chantait et qui dansait ». Heureusement, ces paisibles citoyens qui subissent actuellement cette invraisemblable situation, existent toujours et sont en majorité dans l’ensemble du pays et c’est ce qui nous donne l’espoir d’un lendemain meilleur pour Haïti. Pensons « Haïti d’abord et avant tout » et la solution à toute cette problématique haïtienne fusera d’un moment à d’autre. Inévitablement !