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jeudi 5 octobre 2023

HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (41) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (18-19), CONTRE-OFFENSIVE DE L’UKRAINE EN TERRITOIRES OCCUPÉS,EN MER NOIRE ET EN RUSSIE, NOUVELLES STRATEGIES ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LE CANAL MASSACRE SOLIDARISE LE PEUPLE ET LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU VOTE POUR UN APPUI MUSCLE

 

HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (41) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (18-19), CONTRE-OFFENSIVE DE L’UKRAINE EN TERRITOIRES OCCUPÉS,EN MER NOIRE ET EN RUSSIE, NOUVELLES STRATEGIES ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LE CANAL MASSACRE SOLIDARISE LE PEUPLE ET LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU VOTE POUR UN APPUI MUSCLE

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

4 OCTOBRE 2023

Durant les mois d’août et de septembre  2023, j’avais une sorte de blocage. J’avais réuni toutes les informations pour produire mes deux chroniques. Pourtant, je n’arrivais pas à écrire. J’ai dû me forcer pour reprendre le flambeau au début de ce mois d’octobre 2023. Je m’excuse donc auprès de mes lecteurs. Il faut noter par contre que je me suis débrouillé pour produire  des vidéos sur ce qui se passe dans le monde et surtout en Haïti[1].

Depuis le 11 août 23, date de ma dernière chronique, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Dans le monde, la guerre en Ukraine domine l’actualité internationale, Trump s’est fait inculper pour la 4e fois à Georgia, la France s’est faite expulser de Niger. En Haïti, après les enterrements de Liliane Pierre Paul (70 ans), de Boniface Alexandre (87 ans) et de Jean Jacques Honorat (92 ans), c’est toujours le règne des bandits et leurs exactions au niveau de la Capitale, du Bas Artibonite, de Saut d’Eau et de Mirebalais. Malgré l’insistance de la CARICOM, les protagonistes politiques n’arrivent pas à s’entendre. Heureusement, les paysans de Ferrier et de Wanaminthe ont décidé de reprendre la construction du Canal Massacre, suspendue depuis l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse, ce qui a provoqué des réactions démesurées de la République Dominicaine et une solidarité profonde de l’ensemble des Haïtiens tant en Haïti que dans la Diaspora, et qui influence le vote du Conseil de Sécurité de l’ONU pour une intervention musclée en Haïti sous la direction de Kenya et 11 autres pays du pays du monde. D’où ce long titre de la 41e  chronique consacrée à cette interrogation sur la croisée des chemins d’Haïti et du monde : « HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (41) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (18-19), CONTRE-OFFENSIVE DE L’UKRAINE EN TERRITOIRES OCCUPÉS,EN MER NOIRE ET EN RUSSIE, NOUVELLES STRATEGIES ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LE CANAL MASSACRE SOLIDARISE LE PEUPLE ET LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU VOTE POUR UN APPUI MUSCLE. »

1.       LA SITUATION AU NIVEAU MONDIAL

Durant cette période sous étude, la situation mondiale est, entre autres, dominée par (i) la guerre en Ukraine et sa contre-offensive contre la Russie en territoires occupés par la Russie, (ii) le sommet des BRICS sans Poutine, (iii) le sommet du G20 qui s’est déroulé en Inde sans le président Chinois, et (iv) la 4e inculpation de Trump dans l’Etat de Georgia.

1.1. La guerre en Ukraine et la contre-offensive

L’Invasion de l’Ukraine par la Russie rentre dans son 20e mois le  24 octobre 2023. Cette invasion remonte au 24 février 2022. Pour une guerre éclair à la manière de la Géorgie en 2008 et de la Crimée en 2014, cela devient un peu long et coûte des deux côtés des pertes en vies humaines et en matériels. Malheureusement pour l’Ukraine, elle perd des militaires mais aussi beaucoup de civils, même si, selon certaines sources occidentales pro-ukrainiennes, les pertes russes en vies humaines (militaires) avoisineraient plus de 200,000, tandis que les pertes en matériels militaires à plus de 10,000 unités. Ce qui expliquerait peut-être cette amitié soudaine entre Vladimir Poutine de la grande Russie et Kim JONG-UN de la petite Corée du Nord. A court de munitions et même de soldats, la grande Russie se verrait obligée de s’adresser à la Corée du Nord, puissance nucléaire de son état, mais avec des difficultés économique énormes et qui aurait besoin du blé russe pour nourrir sa population. C’est ce qui ressort des analyses occidentales. En tout cas, vu que cette guerre s’annonce dans la durée, on verra la véracité ou non de ces types d’analyse.

Ce qui est sûr, la guerre d’attrition fait rage dans le Donbass en grande partie sous contrôle russe. Les brèches relevées ces derniers temps laissent supposer une certaine avancée de l’armée ukrainienne mais pas assez significative pour parler de percées. Ukraine a traversé une première ligne de défense et s’attaque à une 2e ligne. Toutefois, la Russie a contré les assauts ukrainiens et s’est permis de contre-attaquer de temps à autre. Ce qui explique les pertes de tous genres des deux côtés.

La Russie, qui était maitresse de la Mer Noire et qui pouvait utiliser ses bateaux pour lancer des missiles sur l’Ukraine, en particulier sur Odessa, se voit obligée de  reculer et même  de mettre certains bateaux à l’abri pour éviter les attaques de l’Ukraine à partir des drones navales, car la plupart ont été coulés par ces drones. Même le grand port de Sébastopol en Crimée a subi des dommages ainsi que certains dispositifs militaires tant en Crimée que dans les autres zones occupées comme le Donbass et les 4 oblasts déclarés illégalement  territoires de Russie. A partir des armes soviétiques modifiées et de création de nouvelles armes à grande portée et à vitesse supersonique, l’Ukraine arrive à frapper jusqu’au cœur de la Russie en visant des objectifs militaires. Ce qui a poussé la Russie à déplacer plus en profondeur certaines armes stratégiques pour n’être plus à la portée des armes ukrainiennes (missiles et drones).

Il faut noter que la Russie ne reste pas inactive et continue de bombarder l’Ukraine à distance à partir des missiles balistiques et autres mais avec des munitions conventionnelles et non nucléaires, craignant la réaction de l’OTAN et le largage de son partenaire des BRICS, la grande Chine, qui l’a mise en garde contre toute tentation du genre.  Malgré la pression de certains faucons de son régime qui le poussent à utiliser l’arme nucléaire, Poutine n’a jusqu’à présent pas osé. D’autant que Poutine est sous la menace d’un mandat international qui l’empêche de participer physiquement au sommet des BRICS en Afrique du Sud.  

1.2. Le Sommet des BRICS en Afrique du Sud sans Poutine

Le 22 aout 23 est la date d’ouverture du sommet des BRICS sans la présence physique de Vladimir Poutine à cause du mandat d’arrêt international à son encontre pour crime de guerre. Il a fait son intervention par visioconférence et a été représenté par son ministre des affaires étrangères, M. Lavrov. « Le 15e sommet des BRICS intervient à un moment où les divisions sur la scène internationale ont été accentuées par l'invasion russe de l'Ukraine a expliqué France 24[2].

En effet, « le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a accueilli à Johannesburg ses homologues brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et chinois, Xi Jinping. L'Inde y est représentée par son Premier ministre, Narendra Modi, et la Russie par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov

 

Les BRICS, qui produisent un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la population du globe, se sont entendus pour créer une banque de développement et se sont élargis à d’autres pays. Les BRICS intégreront six nouveaux membres en 2024 : l'Iran, l'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Certains de ces pays sont aussi membres du G20.

1.3. Le Sommet du G20 en Inde sans Xi JINPING

Le sommet s’est déroulé du 9 au 10 septembre 2023 à New Delhi en Inde, sous la présidence indienne du G20. Charles Michel, président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, représentaient l'UE.

Les dirigeants ont publié une déclaration commune à l'issue du sommet à New Delhi : « Nous sommes résolus à jouer un rôle moteur pour surmonter les difficultés auxquelles le monde est actuellement confronté et à bâtir un avenir plus sûr, plus fort, plus résilient, plus solidaire et plus sain pour nos concitoyens et notre planète.»

Sous le thème "Une Terre, une famille, un avenir", les dirigeants du G20 ont débattu, entre autres, des sujets suivants: (i) la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine ; une croissance forte et durable ; (iii) les objectifs de développement durable ; (iv) le climat et l'environnement ; (v) la transition numérique ; (vi) l'égalité des sexes ;

Ils ont également élargi le G20 à l'Union africaine en tant que membre permanent du G20 et ses 54 Etats membres.  L’Afrique, le continent de l’avenir, est donc courtisée par tout le monde dans cette lutte hégémonique pour le nouvel ordre mondial entre les USA et l’Occident d’un côté, la Chine, la Russie et les autres de l’autre. Cette lutte hégémonique exacerbée par l’invasion de l’Ukraine pourrait basculer dans l’autre camp en cas de l’élection de l’inculpé Trump à la présidentielle américaine de l’année 2024.

1.4. La 4e inculpation de Trump dans l’Etat de Georgia

Le mois d’Aout 2024 a vu l’inculpation de l’ex-président Trump pour la 4e fois et 18 autres personnalités de la politique américaine pour tentative de fraude électorale dans l’Etat de Georgia. Le cas de Georgia est tellement grave que lui et ses co-inculpés ont dû payer une caution pour ne pas rester en prison. Mais ce qui est sûr c’est que chacun de ces messieurs a désormais un casier de prisonnier pour la vie. Pourtant, cela ne les empêchera pas de briguer une fonction élective contrairement à Haïti.

2.       LA SITUATION AU NIVEAU D’HAÏTI

La situation haïtienne, quant à elle, c’est, entre autres, a) le statu quo sur le plan politique, b) le règne des bandits et leurs exactions, c) le Canal Massacre et la solidarité du peuple haïtien, d) la 78e Assemblée Générale (AG) de l’ONU et le duel Ariel Henry et Luis Abinader, e) le Conseil de Sécurité de l’ONU vote une résolution pour une intervention musclée en Haïti.

2.1.  Sur le plan politique, le statu quo

Rien ne bouge sur le plan politique malgré la dernière tentative de la CARICOM, malgré les bruits de bottes de l’armée kenyane. Les positions restent figées. Ariel Henry et son équipe restent sur leur position, tandis que les opposions font pareil. Haïti demeure le cadet de leurs soucis. « Je me maintiens », dit l’un ; « ôte-toi que je m’y mette », dit l’autre. Même s’ils ne le disent pas de cette manière, c’est ce qu’on ressent dans leurs attitudes, comportements et propos. On dirait qu’ils ne voient pas ce qui se passe autour d’eux, dans notre pays qui meurt à petit feu à cause des bandits en particulier. 

2.2. Le règne des bandits et leurs exactions

Depuis quelque temps, les bandits occupent le devant de la scène. Ils kidnappent, rançonnent, violent, pillent et tuent. Ils bloquent les routes, saisissent des maisons des particulier, les incendient souvent. Ils massacrent des milliers de gens à travers la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier ces derniers temps, à Cannaan, Carrefour Feuille, Cité Soleil, Pétionville, Tabarre, Croix-des-Bouquets, Bélair, Solino. Ces deux dernières années, on en dénombre plus de 2500 tués. C’est la même chose dans le Bas Artibonite, Petite Rivière, Liancourt, Deschapelles, Verrettes, Lestère,  et au niveau de certaines localités comme Savien. De plus, ils étendent leurs tentacules sur des villes comme Cabaret, Saut d’Eau et Mirebalais. Heureusement, ils ont eu pour leur compte. La plupart ont été tués et/ou brulés vifs.

A un moment donné, on avait cru à une jonction possible entre les bandits de Port-au-Prince, en particulier ceux de Canaan et ceux du Bas-Artibonite, BAZ GRAN GRIF. A cause  de la mésaventure de la BAZ CANNAAN à SAUT-D’EAU et à Mirebalais, cette hypothèse est écartée pour le moment. Pour combien de temps encore ?

2.3. Le Canal Massacre solidarise le peuple haïtien

Heureusement que les paysans de Ferrier et de Wanaminthe ont décidé de reprendre la construction du Canal Massacre, mise en veilleuse par l’actuel gouvernement depuis l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, le lendemain de la lettre du ministre dominicain des affaires étrangères datant du 6 février 2021 et adressée au ministre haïtien des Affaires Etrangères, Claude Joseph et premier ministre par intérim, demandant  tout simplement au gouvernement haïtien d’arrêter les travaux.

Depuis, les travaux étaient arrêtés. Les paysans en ont décidé autrement au cours de ce mois de septembre 2023, et le président Abinader de la République Dominicaine s’est tellement offusqué qu’il a décidé de manière exagérée de fermer les frontières terrestres, maritimes et aériennes avec Haïti et déployer l’armée dominicaine au niveau de la frontière, en particulier à Dajabon, la ville frontalière avec Wanaminthe. Cette décision a renforcé la détermination de l’ensemble des haïtiens  à se solidariser avec les paysans. Le Canal Massacre devient un symbole de résistance haïtienne face à l’ennemi Abinader.

Il croyait pouvoir intimider les haïtiens en prenant ces mesures arbitraires et en prononçant des sanctions contre certains citoyens haïtiens, comme l’ex-sénateur Jacques Sauveur JEAN. Il a provoqué une solidarité sans faille entre les haïtiens. Pour un simple canal de 1.5 m3/s, de 2600 ml sur la rivière massacre, une rivière internationale séparant les deux pays, le premier du genre, on n’a franchement pas compris l’attitude d’Abinader.

 Sur cette même rivière, les dominicains ont déjà construit  et exploitent 11 canaux du même genre sans jamais avertir l’Etat haïtien, comme le prévoient le « Traité de paix, d’amitié éternelle et d’arbitrage » du 20 février 1929 entre les deux pays et la Convention de l’Eau de l’ONU d’Helsinki de 1997. Sans compter la déclaration conjointe signée à Santo Domingo le 27 mai 2021 et relative à la construction du canal. C’est à croire qu’il s’agit tout simplement d’une manœuvre électorale d’Abinader, candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2024, pour avoir l’appui des ultra nationalistes dominicains hostiles aux haïtiens. De plus, il a essayé de se justifier à la 78e Assemblée Générale de l’ONU.

2.4. La 78e Assemblée Générale de l’ONU Ariel Henry vs Abinader

Pour la première fois depuis sa prise de fonction en Juillet 2021, Ariel Henry[3] a fait un discours qui a satisfait la majorité des haïtiens en prenant une position ferme par rapport à la construction du canal. Il ne comprend pas « ce malaise inutile » ; car selon lui « Haïti n’est en guerre avec personne », et que toute ressource commune entre les deux pays doit être partagée « de manière équitable et sans heurt ». Il a indiqué  le chemin  du « dialogue pour régler le différend avec la République Dominicaine ». Tout en sollicitant l’appui de la communauté Internationale pour venir en aider à  notre pays, qui par le passé a beaucoup aidé d’autres pays, le premier ministre croit qu’ « Haïti peut encore et veut redéfinir son avenir.»

2.5. Le Conseil de Sécurité de l’ONU vote pour une intervention musclée en Haïti

Le Lundi 2 octobre 2023, le Conseil de sécurité  (CS) de l’ONU a voté une résolution présentée par l’Equateur et les USA sur la crise Haïtienne. Cette résolution a été votée par 13 membres du CS contre 2 abstentions. Une douzaine de pays s’est engagée pour faire partie de cette mission sur Haïti.  « Dans sa résolution adoptée lundi[4], le Conseil de sécurité indique que l’exécution de cette opération temporaire sera financée au moyen des contributions volontaires des États Membres et des organisations régionales et avec leur appui, « en vue de soutenir l’action menée par la Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité en Haïti et créer les conditions de sécurité propices à la tenue d’élections libres et régulières ».

« La mission internationale est chargée de fournir un appui opérationnel à la police haïtienne, alors que celle-ci s’emploie « à lutter contre les bandes et à améliorer les conditions de sécurité dans le pays, où règnent enlèvements, violences sexuelles et fondées sur le genre, traite des personnes, trafic de migrants, contrebande d’armes, homicides, exécutions extrajudiciaires et recrutement d’enfants par des groupes armés et des réseaux criminels ».

3.       CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES

Je m’excuse une fois de plus pour le retard mis à produire cette 41e chronique. J’ai essayé donc, selon moi, d’analyser les faits les plus saillants de cette période de deux mois tant sur le plan international que national.

Au niveau mondial, la guerre en Ukraine s’annonce dans la durée. La controffensive  ukrainienne prend plusieurs formes. En plus de la guerre d’attrition dans le Donbass avec des pertes en matériels et en vies humaines des deux côtés, la Russie continue de bombarder l’Ukraine à distance en visant, en particulier  et entre autres, le port d’Odessa pour empêcher l’Ukraine de vendre ses matières agricoles et autres à travers le monde, en particulier en Afrique. L’Ukraine réagit et attaque les navires russes de la Mer Noire à l’aide drones navales, obligeant la Russie  à éloigner sa flotte vers des endroits plus surs. Elle frappe aussi les objectifs stratégiques de la Russie tant au niveau des zones occupées qu’en Russie. Certaines brèches  s’agrandissent au niveau du Donbass et pourraient se transformer en percée. Attendons voir.

En attendant, toutes les autres grandes actions au niveau mondial ont un lien quelconque avec la guerre en Ukraine, la non-participation de Poutine au sommet des BRICS en Afrique du Sud, leur élargissement à d’autres pays, les résolutions prises ; les résolutions du G20, l’admission de l’Union Africaine et ses Etats membres ; la position de Trump plutôt pro-Poutine. La guerre en Ukraine favorise un repositionnement mondial et de nouvelles alliances, avec, en prime et à moyen terme, un monde multipolaire. Le Nouvel ordre mondial, amorcé par le COVID-19, se met en place lentement mais surement. Haït en a-t-elle conscience?

Certes au niveau des gens qui réfléchissent, mais pas au niveau des représentants actuels de l’Etat et de la classe politique. S’ils en ont conscience, ils n’en parlent pas, car trop occupés à se battre pour le pouvoir, et à regarder faire les gangs. Heureusement, le Canal Massacre et le vote de l’ONU viennent nous rappeler qu’il faut se battre désormais pour Haïti.

 Il faut dorénavant apprendre à planifier correctement l’avenir de notre pays, en prenant comme prétexte le  Canal Massacre, pour proposer un plan global  de notre pays 2024-2054 à raison de 5 milliards de dollars américains par année (5 Mrds d’USD/an), soit un montant global de 150 Mrds d’USD, avec des aspects d’urgence, de relèvement et de développement, et l’imposer à la Communauté Internationale (CI) qui viendra nous aider à résoudre la crise multiforme et multidimensionnelle de notre pays qui remonte à des années et qui a atteint son point culminant ces deux dernières années.  Ce plan pourrait être financé partiellement à travers le budget 2023-2024 de 320, 645, 000,000 de gourdes (2.4 Mrds USD), effectif depuis le 1er octobre 2023.

Soyons grands et voyons grand comme nos pères fondateurs. Sommes-nous en mesure maintenant de  faire ce plan ou allons-nous continuer à nous battre pour les broutilles du pouvoir suprême ?