Rechercher dans ce blog et le WEB

vendredi 29 novembre 2019

#HAITI, DU #PEYILOK 3.1 AU CALME PRECAIRE ? VERS UNE ENTENTE NATIONALE FORCÉE/ « UN ACCORD POLITIQUE » OU « UN COUP D’ETAT DE L’OPPOSITION POLITIQUE » ?


#HAITI, DU #PEYILOK 3.1 AU CALME PRECAIRE ? VERS UNE ENTENTE NATIONALE FORCÉE/ « UN ACCORD POLITIQUE » OU « UN COUP D’ETAT DE L’OPPOSITION POLITIQUE » ?
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
29 NOVEMBRE 2019
REVU ET CORRIGE LE 2/12/19

Jusqu’à la 2e semaine de Novembre 2019, soit près de deux mois après le début  du 3e Peyilok, Haïti était totalement bloquée [1], sous l’instigation de l’opposition politique. Rien ne fonctionnait à cause des barricades érigées dans la majeure partie du pays, en particulier au niveau des grandes villes et les routes nationales par des militants politiques de connivence, très souvent, avec des bandits armés qui, selon certains membres de l’opposition, sont à la solde du pouvoir en place.  Pourtant, Arnel Belizaire, un des leaders de l’opposition, qui a déclaré publiquement avoir fait bloquer Arcahaie, Nationale No 1, et Chalon, Nationale No 2, pour ne citer que ces zones, vient d’être arrêté, durant la période d’accalmie précaire, par la police dans la nuit du 29 au 30 novembre 2019, avec armes de guerre, munitions, bagages et 7 autres acolytes.

C’est à la faveur de cette accalmie de la situation que l’Agr. Frantz Nelson, un ami et collègue, a osé affronter la rue. Il fut braqué, blessé à la jambe et déposé sans vie, le 9 novembre, à l’hôpital La Paix, à Delmas 33. L’insécurité venait de priver Haïti de l’un ses brillants esprits, dont le seul péché était de choisir de vivre et de travailler dans son pays. Cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous. Il a osé sortir pour acheter un médicament. Il a payé de sa vie son droit de passage, et sa dernière sortie dans les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Combien de Frantz ont perdu leur vie dans cette période d’entropie politique [2] ? Combien de professionnels ? Combien de jeunes ? Combien de policiers ? Combien d’Haïtiens ? Combien de commissariats qui ont été incendiés ? Combien de tribunaux ? Combien d’écoles ? Combien de véhicules privés, combien de bus, combien de camions de transports de marchandises qui ont été pillés, incendiés, endommagés ou tout simplement immobilisés à cause de la crise? Quid des industries scolaires, touristiques, textiles, bancaires, et les activités connexes, restaurants, petites marchandes, les cireurs de bottes, les employés des entreprises, des banques, des hôtels, mis au chômage  etc., qui ont vu leurs activités réduire drastiquement? Combien de produits agricoles restés pourrir sur place faute de transports ? Combien de marchés communaux dont les activités sont réduites comme une peau de chagrin ? Quel est l’impact  de cette crise sur notre économie moribonde, sur la santé physique et mentale des haïtiens ?  Bref, combien de pertes et dommages enregistrés durant ces trois périodes de pays lock ?  

             « Une fourchette entre 35 et 50% du PIB »

Dans l’article du mois d’octobre 2019, j’ai osé émettre une hypothèse, en me basant sur le passage de Matthew sur Haïti (32% du PIB[3]), d’une fourchette comprise entre 35 et 50% du PIB[4]. Nos experts et universités ont du pain sur la planche pour nous donner une évaluation acceptable et fiable de l’impact de la crise. Beaucoup d’études à faire. Il faut signaler que, selon le FMI, l’inflation dépasse 20%, le taux de croissance en glissement annuel est négatif (-1.2%). En clair, la pauvreté gagne de plus en plus de terrain, à cause de cette entropie politique qui s’est aggravée depuis juillet 2018, mais qui, depuis plus de trente ans, s’est installée dans le pays comme un mode de vie. Pour sortir de cette situation, il nous faudra de la stabilité politique, du calme, mais pas de ce calme précaire.

L’accalmie précaire et ses facteurs explicatifs

Maintenant, comment est-on arrivé à ce calme précaire?

Il  y a plusieurs facteurs qui pourraient, à mon avis, expliquer ce calme:

(i)          La fatigue des manifestants et la mauvaise gestion des barricades prises en otage, en grande partie, par des bandits qui rançonnent les passants à motos, en véhicules et même à pieds. Ces pratiques ont dérangé beaucoup de personnes d’autant que, dans certains cas, les bandits n’ont pas hésité à tirer à vue, alors que certains membres de l’opposition s’enorgueillissent de traverser les barricades sans être inquiétés.


(ii)         L’accord de Marriott entre les diverses oppositions au président J. Moïse et le processus du choix du président provisoire qui devrait sortir de la Cour  de Cassation et du premier ministre qui est de la responsabilité de l’Alternative consensuelle ; cet accord est certes applaudi comme un bon pas franchi par l’opposition plurielle mais il a aussi pour effet immédiat de démobiliser les manifestants, qui croyaient, une fois l’accord signé, le Président J. Moïse allait être automatiquement remplacé, au plus tard, le 18 Novembre 2019, comme promis par le porte-parole de l’opposition radicale, Me Miche André. Il n’en était rien.

(iii)         La lettre du Ministre des affaires étrangères, Bocchit Edmond, de demande d’assistance humanitaire et logistique à son homologue américain, mésinterprétée par l’opposition politique par la voix de Me Michel André, qui y voyait une manœuvre de Jovenel Moïse pour rester au pouvoir avec l’aide des américains, et l’arrivée, tout de suite après, de l’USNSCOMFORT, un bateau-hôpital, accompagné de 3 frégates et d’hélicoptères armées, perçue par une bonne partie de la population comme le début d’une occupation du pays par les américains venus pour appuyer Jovenel Moïse, alors que c’était une simple opération de routine au niveau de la Caraïbe dont Haïti ; durant le séjour de ce bateau dans la rade de Port-au-Prince, la zone de Grand Ravine, de Martissant et de Village de Dieu, dont les bandits ont pris clairement parti contre le pouvoir en place, était étonnamment calme.

(iv)        Le passage de l’émissaire américaine Mme Kelly Kraft en Haïti, ses rencontres avec l’opposition politique et le président J. Moïse et son souhait de voir les acteurs politiques « dépasser leurs différences et de trouver  une solution inclusive au bénéfice du peuple haïtien »[5].

(v)         La résistance du Président J. Moïse face aux assauts de l’opposition, ses diverses interventions dénonçant le « système pezesouse », le même langage que l’opposition, ses actions contre SOGENER, E-Power, les actions de la justice à tort ou à raison contre certains anciens hauts fonctionnaires de l’Etat impliqués dans le contrat avec SOGENER, ses principaux propriétaires, la reprise partielle du contrôle de la rue par la PNH avec l’aide du corps de génie de l’Armée,  et un certain nombre d’initiatives dont  ses actions, en négociation depuis des mois, en faveur (i) de 150 jeunes entrepreneurs à travers le ministère du commerce et de l’industrie (MCI), et (ii) de 49 coopératives de la Vallée de l’Artibonite à travers un crédit  282 M HTG de la Banque Nationale de crédit (BNC) à un taux préférentiel de 6% l’an.

Ces facteurs combinés sont peut-être à la base de cette accalmie observée depuis plus de deux semaines. Il est constaté des embouteillages au niveau de la zone métropolitaine et de certaines grandes villes de province. La communication entre les départements géographique est reprise timidement et prudemment. Car l’insécurité est toujours présente. Un couple français, venu adopter un enfant, a été assassiné ; le député Chéry a été kidnappé à Carrefour Peye et conduit à Savien (Artibonite) et puis relâché par les bandits qui ont confisqué son véhicule. Le maire des Cayes, Gabriel Fortuné, a été pris à Chalon (Nippes) par des jeunes qui ont moins de trente ans, heureusement relâché presque tout de suite, selon ce qu’il a rapporté à Valéry Numa (Radio Vision 2000).

« L’opposition déloyale » vs « La Présidence royale »

L’opposition politique n’en démord pas et ne jure que par la démission du président Moïse. Quant à ce dernier, dans ses diverses interventions, Voix de l’Amérique et autres, il affirme qu’il ne démissionnera pas, et, à chaque sortie, tend la main à l’opposition pour la mise en place « d’un gouvernement d’union nationale ». Il est à remarquer la similitude de langage du président avec Mme Kraft, « inclusion », et avec l’opposition, « changer le système PEZESOUSE ». L’opposition s’enorgueillit de « l’accord inclusif de Marriott » entre les forces de l’opposition.

J’avais appris quand on arrive à une même référence normative interne (RNI), le même langage, on se comprend mieux et on est mieux en mesure de convaincre et de transmettre aux autres sa vision, ses connaissances, et arriver à mieux s’entendre. Dans le cas d’espèce qui nous concerne, il semblerait que les mots n’aient pas la même signification. Si l’on se réfère à Frantz Duval du Nouvelliste, « l’Opposition  déloyale [6]» et « la Présidence Royale[7] », on est loin de sortir de l’auberge haïtienne. En effet, en Haïti, l’opposition dès l’annonce des résultats des élections se met  en bataille rangée pour capoter le pouvoir élu en transgressant toutes les normes démocratiques, et le Président revêt son habit de monarque pour appliquer ses propres règles par rapport aux normes établies. Et nous appuyons pleinement la conclusion lumineuse de Franz Duval : « Les oppositions déloyales sont tout aussi dangereuses que les présidences royales. L’une fait le lit de l’autre avec une régularité consternante en Haïti. » C’est pourquoi, dans le cadre du « peyilok2 », nous nous sommes permis d’écrire, « Des deux côtés, le mal est infini. »[8]

Une entente nationale forcée« un accord politique », « un coup d’Etat de l’opposition politique » ?

La mission politique du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) est en dans le pays depuis le 16 Octobre 2019, pour, entre autres, favoriser le dialogue inter-haïtien. Mme Kraft est venue nous parler d’une solution inclusive. Il est prévu pour le début du mois de Décembre 2019, l’arrivée du 3e personnage du Département d’Etat américain. « Après l’ambassadeur  Kelly Craft, le sous-secrétaire d'État américain aux Affaires politiques, David Hale, numéro 3 du Département d’Etat, devrait conduire une nouvelle mission en Haïti au tout début du mois de décembre 2019 dans le but d’encourager les leaders haïtiens à doter le pays d’un gouvernement fonctionnel, a appris le journal de sources concordantes. Le sous-secrétaire d’Etat David Hale doit rencontrer le président Jovenel Moïse et des leaders de l’opposition, de la société civile, du secteur des affaires. La crise sociopolitique et économique « préoccupe » les Américains qui multiplient leurs efforts pour qu’il y ait un gouvernement avant la Noël, ont indiqué nos sources », a informé le Journal Le Nouvelliste[9].

Allons-nous vers une entente nationale forcée par l’extérieur, « un accord politique », selon ce que suggère le président de la fédération des maires, Jude Edouard Pierre, ou vers un déchoucage de Jovenel, une sorte de « coup d’Etat de l’opposition politique », pour répéter Gabriel Fortuné ? De questionnement en questionnement, on finira par perdre son latin! Ayons toujours à l’esprit quel que soit votre camp politique: Haïti d’abord et avant tout ! (voir les recommandations de l’article du mois d’octobre 2019, réf 4).




[1] Sans même un corridor humanitaire
[2] Même la mère de la première dame est victime de cette situation
[3] PDNA 2017 MPCE.



dimanche 3 novembre 2019

HAITI, « PEYI LOK » 3.1, LE SUMMUM DE L’ENTROPIE POLITIQUE



HAITI, « PEYI LOK » 3.1, LE SUMMUM DE L’ENTROPIE POLITIQUE
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
3 NOVEMBRE 2019


Après le Peyi Lok 1, en février 2019, on a eu droit au Peyi lok 2, en juin 2019, et  au mois de septembre 2019 jusqu’à date, c’est le Peyi Lok 3. Dans cet article, nous parlerons de Peyi lok 3.1. C’est comme un logiciel qu’on affine à chaque version. Cette version nous semble être le summum de l’entropie politique haïtienne.

Dans la version du mois de septembre 2019[1], nous avons démontré toute la stratégie mise en place par l’opposition politique haïtienne pour se débarrasser du Président Jovenel Moïse, en obtenant coûte que Coûte sa démission. Et l’ensemble des secteurs organisés sont amenés à l’évidence que le Président devrait partir, pour sauver ce qui peut être sauvé en Haïti, et, aussi, pour éviter d’être une victime expiatoire comme Dessalines, Salnave et Vilbrun Guillaume, tous les trois assassinés au pouvoir.

Comme par magie, malgré une mobilisation dans toutes les grandes villes du pays, une stratégie « Peyi lok » à nulle autre pareille, M. Moïse est encore président d’Haïti. Jusques à quand ? Personne ne sait. Si le Président est encore au Palais, ce n’est pas la faute de l’opposition politique, qui a su non seulement gagner la bataille médiatique, mais aussi et surtout rendre le pays invivable, avec, en plus, par un tour de passe-passe dont elle-seule a le secret, faire passer le Président de la République comme l’unique responsable de cette situation. Inouï !

En effet, le mode opératoire utilisé par l’opposition est le krazebrize. Le pays est bloqué par des barricades. Aucune communication entre la Capitale Port-au-Prince et la province, aucune communication entre les départements du pays, et même entre la plupart des communes et sections communales, sauf dans de rares cas. Le porte-parole de l’opposition, Me Michel André, s’en donne à cœur joie, en incitant la population à monter plus hautes encore les barricades, avec des dérapages au niveau de ces barricades, rançonnement des passants en véhicules, motocyclettes, automobiles, camions de transport. Plus grave encore, ce sont les jets de pierres, les tirs d’armes à feu. Lors des manifestations « pacifiques », les casses de véhicules, de magasins, les attaques de commissariats de police, de tribunaux, d’écoles,  des stations d’essences, de radios, et, qui pis est, des pertes en vies humaines par balles et autres, plus d’une centaine, naturellement attribuées à la Police Nationale d’Haïti (PNH), la seule institution qui fonctionne encore dans le pays. Le seul responsable de toute cette entropie politique est M. J. Moïse, selon l’opposition politique, et personne n’a le droit de penser autrement et surtout de dire le contraire.

Le Président a tenté à plusieurs reprises d’expliquer à la population et à travers la presse, le bien-fondé de sa présence au Palais, la nécessité d’un dialogue inter haïtien pour sortir le pays de cette situation, et, à chaque fois, a réitéré ses appels au dialogue aussitôt rejetés par l'opposition. A chaque sortie, on dirait qu’il jette de l’huile sur le feu. Barikad Pired ! Comme l’opposition et comme il l’a fait à l’Arcahaie, le 18 Mai 2019, en réponse au discours accusateur de la Mairesse de l’Arcahaie[2], il a dénoncé le système et arrêté un certain nombre de mesures à l’encontre de certains acteurs, profiteurs et maitres du système, (casser des contrats d’énergie, engager des firmes d’avocats pour récupérer 123 M d’USD « surfacturés »), passer aux institutions de sécurité publique des instructions pour reprendre le contrôle de la rue. Pourtant, on n’a pas l’impression d’une cassure dans la mobilisation. Au contraire !

En tout cas, chaque axe routier dégagé au niveau de la zone métropolitaine au cours de la nuit, se retrouve barricadé le lendemain. Et les leaders de l’opposition passent de station de radio en station de radio, pour motiver la population et attaquer les mesures adoptées. C’est une véritable guerre psychologique. Entre temps, le pays se meurt. Les barricades fonctionnent à plein régime. Dans la zone de Croix-des-Bouquets, des tirs sporadiques suivis de tirs de gaz lacrymogène vous coupent la respiration, vous font pleurer tant qu’au propre qu’au figuré comme une madeleine. Sortir et revenir n’est pas garanti, de plus, il faut payer votre droit de passage aller-retour à la maison en cas d’extrême nécessité (maladie, récupérer un cousin, un ami à l’aéroport, etc.).

L’inflation passe à 20%, le taux de croissance de PIB est à -1%, le taux de chômage à 66%, selon l’économiste Dr Eddy Labossière. Chaque jour qui passe le pays devient plus pauvre. La situation de l’insécurité alimentaire est alarmante. C’est le cri d’alarme des organisations humanitaires. Les prisonniers meurent de faim, la population également. Les malades ne reçoivent plus de soins, rupture de stocks de médicaments, pénurie de tout, faute de communication entre la capitale et les villes de province. On est en pleine crise humanitaire. Quel sera le prix de ce peyi lok ? En comparaison à l’ouragan Matthew (Octobre 2016), autour de 35 à 50% du PIB de 2018 ? Les études viendront confirmer ou infirmer mon hypothèse.

C’est le contrôle du pays par « djab mele ak bon mas », l’administration ne contrôle rien. Regarder le fonctionnement des barricades ; contrairement à l’affirmation de Me André, ce ne sont pas les pétrochallengeurs qui en ont le contrôle, ce sont, pour la grande majorité, de véritables bandits armés. Trois de mes amis agronomes et ingénieur ont failli y laisser leur peau. L’opposition par l’organe de Me André dit qu’elle circule dans le pays sans aucune difficulté. Elle a pu traverser sans problème une cinquantaine de barricades de Croix-des-Bouquets à Mirebalais, alors que les médecins qui travaillent à l’hôpital de Référence de Mirebalais ont toutes les peines du monde à s’y rendre. C’est le tableau grimaçant de cette entropie politique.

Dans cette bataille rangée entre nous, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), opérationnel depuis le 16 Octobre 2019, ne se fait pas encore sentir. Les américains regardent d’un œil distrait ce qui se passe dans ce « pays de merde » car le Président Trump est empêtré dans une procédure de destitution votée par la Chambre des Représentant à majorité démocrate. Les pays amis d’Haïti sont plus dans l’expectative qu’autre chose. On annonce l’arrivée sous peu d’un navire hôpital américain dans la rade de Port-au-Prince, on parle aussi d’arrivée d’aide humanitaire doublée d’une aide logistique sollicitée par l’Administration haïtienne auprès de l’Administration américaine, cette aide commencerait à arriver par avions selon ce qui circule sur les réseaux sociaux. Il semblerait que deux autres bateaux américains devraient arriver incessamment. Lors d’une des interventions du Président Moïse, il a parlé d’un programme de 70,000 emplois qui serait en cours dans le pays. Il faudrait arriver à la concrétisation de tout cela pour atténuer cette entropie politique et ses conséquences sur le social et l’économie, qui ont atteint leur summum  à partir de ce Pays Lock 3.1.

Dans l’hypothèse de n’importe quelle solution à l'amorce de la résolution de la crise, il faudrait  (i) mettre en place un gouvernement inclusif, (ii) contrôler la situation d’insécurité, en particulier les bandits au niveau des barricades et dans les zones de non droit, (iii) mettre en place un programme humanitaire d’une durée de 6 mois et à reprendre chaque année jusqu’à atteindre un niveau acceptable d’apaisement social dans le pays, (iv) redémarrer les programmes de développement mis en veilleuse par l’entropie politique tout en les renforçant par d’autres programmes du même genre, (v) préparer et organiser la grande concertation nationale, (vi) amender et/ou élaborer une nouvelle constitution, (vii) Jeter les bases du nouveau système, (viii) préparer et organiser le procès Petrocaribe et les autres procès exigés par la population, (ix), Organiser les élections générales par un Conseil Electoral Permanent, et (x) Mettre correctement en œuvre  le nouveau système pour que, plus jamais,  on ne retombe dans une situation de Pays Lock, avec une entropie politique qui a atteint son summun au cours de cette période sous réflexions et dont la fin est loin d’être prévisible. Que Dieu nous vienne en aide ! Ayez toujours à l’esprit Haïti d’abord et avant tout !