Rechercher dans ce blog et le WEB

jeudi 8 septembre 2022

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (30) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (7) ET LA CONTRE OFFENSIVE, LES USA ET LA SAGA TRUMP ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL (?)

 

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (30) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (7) ET LA CONTRE OFFENSIVE, LES USA ET LA SAGA TRUMP ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL (?)

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

  8 SEPTEMBRE 2022

              La 30e chronique est toujours consacrée à l’interrogation  sur la croisée des chemins du monde et du pays Haïtien. Elle est aussi la 7e chronique sur la guerre en Ukraine. L’Ukraine amorce une contre-offensive sur Kherson dans le sud du pays. Tandis qu’aux USA, c’est l’ex-président Trump qui occupe l’actualité, avec (i) cette histoire d’attaque sur le Capitole, le 6 Janvier 2021, pour changer le résultat de l’élection présidentielle en sa faveur, et (ii) la confiscation illégale de documents classifiés appartenant à la Maison Blanche (WH), sans énumérer d’autres scandales où l’on relève beaucoup d’évidences de son implication. Quant au covid-19, on en parle presque plus, malgré la contagiosité du variant Omicron qui continue de frapper sans trop tuer. Pour ce qui concerne notre Haïti, on aurait pu conserver  le même titre[1] du mois dernier tant l’instabilité politique s’oriente vers un chaos total (?). D’où le titre de cette 30e  chronique : « COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (30) ? LE MONDE : (i) LA GUERRE EN UKRAINE (7) et LA CONTRE OFFENSIVE, LES USA ET LA SAGA TRUMP; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL (?). »

              Naturellement, cette 30e chronique sur la croisée des chemins depuis Mars 2020 se développera autour, dans un premier temps, de la situation au niveau mondial, avec accent sur le Covid-19, sur la guerre en Ukraine et sur la Saga Trump ; et autour, dans un second, de  la situation haïtienne caractérisée par cette instabilité politique de plus en plus orientée vers un chaos total (?). Elle  débouchera, finalement, sur des conclusions appropriées.  

1    1.     Situation au niveau mondial

 

1.1.  Le Covid-19 ne fait plus les grands titres de l’actualité

Malgré la contamination de la First Lady des USA, Gil Biden, au cours  du mois d’Août 22, la pandémie du covid-19 ne fait plus les grands titres de l’actualité mondiale. Pourtant, avec la contagiosité du variant Omicron, des cas de contamination se multiplient tant en Europe qu’aux Etats Unis. J’ai relevé, ici aux USA, GA, parmi certaines connaissances, des cas de contamination qui se sont confirmés lors des examens de routine et des cas de transmission du virus d’enfants aux parents avec la réouverture des classes. Voici comment se présente la situation[2] : au niveau mondial, les cas de contamination s’élèvent à 603,713,661, soit une augmentation 26,554,407 de plus que le mois de Juillet 22, et les cas de mortalité à 6,495,642, soit une augmentation de 95,693 cas  de plus que le mois de Juillet 22, au 2 Septembre 2022 ; tandis qu’en Haïti, les cas de contamination se chiffrent à 33,381 et les cas de mortalité à 841 depuis Mars 2020, soit un total de 3 morts en plus par rapport au mois de Juillet. Les USA occupent toujours la première place, suivis de l’Inde, du Brésil et de la France. A noter que les 95,693 décès, enregistrés, au cours du mois d’Août 22, à travers le monde et liés au Covid-19, sont nettement supérieurs au nombre de personnes tuées dans la guerre en Ukraine depuis son déclanchement le 24 Février 2022.

1.2. La guerre en Ukraine[3], la stagnation au Donbass et la contre-offensive dans le Sud  

Dans la zone du Donbass en grande partie  sous domination Russe, la situation n’a pas évolué. C’est la guerre d’attrition ou d’usure. C’est la stagnation. La Russie continue son bombardement à distance  de certaines  villes Ukrainiennes, comme Kharkiv (Nord-Est). Elle a aussi frappé une station ferroviaire faisant plus de 25 personnes tuées (Izioum). L’Ukraine fait la même chose sur les territoires occupés par les Russes dans le Donbass en visant surtout les dépôts de munitions (6 dépôts), les centres de commandement russes, la logistique. Les armes modernes reçues de l’Occident et surtout des américains permettent à l’Ukraine de contraindre les russes dans les limites des territoires conquis dans le Donbass. Par rapport à l’incident controversé coutant la vie à une cinquantaine de prisonniers du régiment d’Azov dans une prison dans le Donbass, il est de plus en plus clair que c’est un coup des russes pour éliminer ces soldats inscrits dans les archives de la Croix-Rouge internationale. Essayons maintenant de voir ce qui se passe dans le sud de l’Ukraine.

Contrairement à cette stagnation observée dans l’Est, l’armée ukrainienne rentre dans une phase offensive dans le sud. Après avoir frappé la Crimée et Kherson et endommagé certaines infrastructures importantes (ponts routiers et ferroviaires, dépôts et convois de munitions, centres de commandement, destructions d’avions, de blindés, de ponts flottants), pour isoler la ville de Kherson, l’armée ukrainienne a, suite à un discours du président Zelensky demandant aux soldats russes de déposer les armes, lancé une contre-offensive sur cette ville défendue par plus de 20,000 soldats russes. A ce stade, on sait très peu sur ce qui se passe dans cette contre-offensive, mise à part la prise de certains villages par les ukrainiens, secret militaire oblige, et guerre de communications jetant la confusion.

Les occidentaux estiment à plus de 50,000 les soldats tués des deux côtés. Quant aux matériels de guerre, on estime à plus de 5000 les blindés et autres armes qui sont détruits du côté russe, à 1500 les blindés et autres armes du côté ukrainien et 11 M de réfugiés dans les pays limitrophes et autres. Comme nous l’avons écrit dans la dernière chronique en relation avec les  soldats : « Les pertes ukrainiennes sont certes moins nombreuses, l’Ukraine étant en position défensive, mais elles n’en demeurent pas moins importantes[4]», surtout des pertes de populations civiles.

Il faut noter que Vladimir Putin continue de manier avec beaucoup de maestria les armes alimentaires en laissant passer des tonnes de céréales vers le Moyen Orient et l’Afrique par le port d’Odessa, et les armes énergétiques en fermant les robinets de gaz alimentant l’Europe et en les rouvrant aux compte-gouttes (réduction des débits). Aux dernières nouvelles, Putin les a tout simplement fermés (pour combien de temps ?) pour entretien, officiellement, mais pour montrer ses muscles à l’approche de l’automne en réalité et surtout de l’hiver, privant la France et l’Allemagne de son gaz et en espérant diviser l’Europe et pousser les populations européennes à se révolter contre leur gouvernement. Ces deux armes géostratégiques permettent à Putin de mener une « guerre hybride » vis-à-vis du monde et de l’Europe en particulier.

L’occupation de la Centrale nucléaire de Zaporijia par la Russie devrait être vue sous cet angle, en y érigeant un centre de commandement, une base militaire, à l’abri des répliques ukrainiennes et en détournant l’énergie produite par la centrale vers la Crimée annexée depuis 2014. La mission de l’AIEA, qui y séjourne après d’âpres négociations avec Putin et après des discussions avec Zelensky, constate effectivement l’occupation militaire de la centrale par l’armée russe au risque de provoquer un accident nucléaire à la Tchernobyl, soit par une fausse manœuvre de l’artillerie russe, soit par une réplique malencontreuse de l’artillerie ukrainienne. En tout cas, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est interdit de faire la guerre aux environs des centrales nucléaires, voire y établir un campement militaire. La mission a recommandé « d’établir un périmètre de sécurité autour de la centrale » en vue de faire respecter « les 7 piliers de sécurité » requis en la matière. La Russie accepterait-elle de courber aux injonctions de  la mission de l’ONU, ou faudrait-il se tourner une fois de plus vers le président R. Erdogan de la Turquie, l’incontournable pour tout ce qui a trait à des négociations entre la Russie et l’Ukraine depuis le déclanchement de cette guerre, le 24 Février 2022 ? A noter qu’Erdogan, une sorte d’autocrate qui ne dit pas son nom, joue sur les deux tableaux russe et européen pour préserver ses propres intérêts, avec une inflation qui avoisine 80% donc de grosses difficultés internes, et pourrait fissurer le bloc européen en attaquant la Grèce, un autre membre de l’OTAN, un ancien ennemi, qui, selon Erdogan, militariserait ses îles à proximité de la Turquie.

1.3.   La saga Trump et ses ressemblances avec Haïti

Alors que l’Europe se débat sous les coups de massue énergétiques de Putin, la France est privée du gaz russe sans avertissement, officiellement pour  des questions de maintenance du réseau de gazoduc[5] . Les USA, qui s’y attendaient, sont mécontents de la décision russe qui est arrivée plus tôt que prévue et le font savoir par l’organe de Joe Biden, lui-même empêtré dans ses problèmes internes, malgré de petites victoires liées aux dossiers de l’infrastructure et de la dette des étudiants.  Toutefois, c’est l’ex-président Trump, impliqué dans des scandales à n’en plus finir, qui occupe le devant de l’actualité, avec (i) cette histoire d’attaque  de ses partisans sur le Capitole, le 6 Janvier 2021, pour changer le résultat de l’élection présidentielle en sa faveur, actuellement sous investigation d’un Comité du Congrès, et (ii) la confiscation illégale de documents classifiés appartenant à la Maison Blanche (WH), sans oublier d’autres scandales comme l’affaire des fraudes fiscales à New-York où il s’est caché derrière le 5e Amendement pour ne pas répondre aux plus de 400 questions de la Juge en charge du dossier, comme la tentative de fraude électorale dans l’Etat de Georgia où son ex-avocat, Rudy Giuliani, vient d’être auditionné, où le sénateur L. Graham, un autre proche de Trump, refuse de courber jusqu’à présent  à la convocation de la Juge en charge du dossier, et où l’on relève beaucoup d’évidences de l’implication directe de l’ex-président américain.

Pour faire durer le plaisir, une juge fédérale de la Floride nommée par Trump, le 12 Novembre 2020, soit moins d’une dizaine de jours après l’élection présidentielle gagnée par Biden, vient d’accepter de lui accorder un « special Master » contrairement à toutes attentes sur le dossier des « documents classifiés » illégalement gardés chez lui. Il faut noter que durant sa présidence, l’ex-président Trump a nommé, à tous les niveaux du système judiciaire, 234 juges de tendance conservatrice, dont 3 à la Cour Suprême portant par ainsi à 6 le nombre de conservateurs sur les 9 juges qui constituent la Cour Suprême des USA. En d’autres termes, le système judiciaire, qui fait la force de la démocratie américaine, serait sous la coupe de Trump et du Parti Républicain, donc « vassalisé ».

Quand on regarde toute cette saga de ce monsieur et les réactions de ses partisans et proches, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec Haïti où les exemples de partisans de nos politiciens, qui bloquent les rues, pillent les magasins, tuent d’innocentes personnes, et prêts à  en découdre à nouveau pour leur leader, sont légion. On dirait qu’on assiste à une saga à l’haïtienne. Haïti a donc fait école[6].

       2.     Situation au niveau d’Haïti

Avant de passer à la situation haïtienne, il serait intéressant de signaler trois faits en liaison avec l’Europe et Haïti :

(i)                  Il s’agit du décès de Michail Gorbatchev, 91 ans, le dernier président de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), l’apôtre de la Glasnost (la transparence) et de la perestroïka (la restructuration), admiré en occident et méprisé en Russie, à cause de la dislocation de l’URSS, au point que Vladimir Putin, à tendance tsariste et autocratique, qui rêve de la grande Russie, de l’URSS et de ses anciens territoires dont l’Ukraine envahie, le 24 Février 22, ne lui a même pas accordé les funérailles dignes d’un ancien chef-d ‘Etat.

(ii)                Il faut noter, aussi aux dernières nouvelles, le décès, ce 8 Septembre 2022, de la Reine Elisabeth II d’Angleterre, 96 ans, qui a eu la chance d’investir, très récemment, sa 15e première ministre de tendance conservatrice en la personne de  Liz Truss depuis Winston Churchill. Elle est à elle seule toute une histoire. Avec elle, c’est tout un monde qui disparait. Le Monde ne sera plus jamais comme avant sans Elisabeth II.  

(iii)               Enfin, c’est le décès du Général Hérard Abraham,82 ans, président par intérim après la chute du Général Avril en 1990, durant trois jours, et qui a eu ses mots célèbres lors de la remise du pouvoir à Mme Ertha Pascal-Trouillot, le seule femme président d’Haïti, « Mme la présidente, les Forces Armées d’Haïti sont à vos ordres ».  Sous le gouvernement de transition d’Alexandre-Lotortue, j’ai eu la chance de côtoyer, entre autres, en tant que consultant, directeur de cabinet et conseiller spécial du premier ministre Latortue, deux grands hommes et deux grands patriotes ayant le sens du devoir, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Henri Bazin, et le ministre des Affaires Etrangères, le Général Hérard Abraham. Ce qui m’a fasciné chez ces hommes, c’est leur simplicité et leur discrétion. C’est la différence fondamentale entre ces hommes d’Etat et les politiciens actuels qui se battent pour les broutilles du pouvoir, avec un seul objectif, « ôte-toi que je m’y mette », et une seule stratégie, « krazebrize». On comprend que l’instabilité politique ait provoqué la situation actuelle.

 

2.1. L’instabilité politique orientée vers le chaos total (?)

Après l’échec des pourparlers entre les protagonistes des accords du 11 Septembre et 30 Août 21 en juillet, on savait quelque chose allait se passer. C’est pourquoi dans la chronique précédente, on avait écrit : « La crise multiforme et multidimensionnelle se perpétue sans aucune volonté de tenter de la résoudre. On est revenu à la case de départ, gouvernement monocéphale  vs gouvernement bicéphale… Ariel Henry, 1er Ministre choisi par Jovenel Moise, se maintient au pouvoir pour organiser les consultations populaires en vue de changer la constitution, de mettre en place un conseil électoral provisoire consensuel, et enfin pour organiser les élections générales dans le pays. Quand ? Aucune date.» Le pouvoir se maintient sans fournir de dates précises pour réaliser le mandat, sans se soucier du sort de la population, victime de l’insécurité, de la vie chère, de la crise du carburant, etc.

Haïti s’embrase !

Certains politiciens ont senti que le moment était venu de retourner dans la rue pour inciter le peuple à la révolte. Alors que la police nationale, sans les armes commandées, commence à coincer très sérieusement les bandits, en particulier les 400 MAWOZO, la plupart de nos politiciens ont fleuré le moment d’agir au niveau de la rue, jouant sur la corde sensible de la population qui ne sait à quel se vouer, tant les problèmes sont nombreux et nécessitent des solutions urgentes. En effet, après l’assassinat et l’incinération, dans leur voiture, des corps  de l’ex-sénateur Buisreth et de son chauffeur par le gang Ti Makak au niveau de Laboule et la répétition de cette nouvelle façon de tuer, au niveau du Pont de Tabarre, sur la famille Desanclos, une mère et deux de ses filles par le Gang de Cité Doudoune, membre de 400 Mawozo, et tous les problèmes que confronte le pays, dont l’implication de la plupart des membres de l’Eglise Episcopale dans l’importation des armes et munitions dans le pays, l’ex-sénateur Moïse Jean-Charles, expert en discours violent et apôtre de la stratégie « krazebrize », a jugé le moment propice pour pousser le pays à la révolte. Haïti s’embrase[7]!

Sur ce théâtre haïtien, le conflit russo-américain à travers la guerre en Ukraine trouve son écho

D’où des manifestations violentes dans l’ensemble des dix départements où tout est amalgamé, l’insécurité, la vie chère, la crise du dollar, la crise du carburant et naturellement le départ du premier ministre Ariel Henry. Les leaders ne proposent pas de solutions à la crise multiforme et multidimensionnelle. Ils se contentent d’haranguer les foules, les poussent à la violence pour attaquer les banques, le secteur privé, les institutions étatiques, le gouvernement et le Core Group rendus responsables de la situation chaotique actuelle. Cette approche de la situation par ces leaders est en partie vraie. Ils ont oublié de se responsabiliser par rapport à tout cela en tant que parties prenantes de la crise. Ce qui est triste dans tout ce chaos, le drapeau américain est brulé et piétiné tandis que certains manifestants portent des drapeaux russes, et se déguisent en se badigeonnant avec le blanc, le rouge et le bleu du drapeau russe. Comme quoi, sur ce théâtre haïtien, le conflit russo-américain à travers la guerre en Ukraine trouve son écho.

Il faut dire aussi que la rentrée des classes prévue pour début Septembre et renvoyée pour le 3 Octobre est traditionnellement utilisée pour lancer des manifestations anti-gouvernementales, sauf l’année 2021 où le cadavre de J. Moïse était encore chaud. Ce n’était pas étonnant que les manifestations anti-gouvernementales de 2022 aient démarré après la mi-Août. En 2019,  j’avais écrit un article, «Haïti, l’école prise en otage[8]» : « Assez ! C’est la même stratégie pratiquée depuis belle lurette qui nous a valu la situation catastrophique d’aujourd’hui. Il faut changer de disque. Arrangez-vous autrement pour jeter le régime en place et prendre sa place (ôte-toi que je m’y mette), laissez les enfants aller à l’école, même si on sait que seulement 10% de ces enfants ( comme vous et moi, les génies du système éducatif actuel) auront la chance de traverser la grille de ce système éducatif sélectif mise en place beaucoup  plus pour perpétuer le système global actuel, fait de prébendes, de prédations, de corruption, que pour amorcer le développement réel, équitable et durable du pays Haïtien.»

Ce chaos que nous vivons actuellement, qui est le fruit de cette instabilité politique et de cette stratégie « krazebrize », nous conduirait plus vers une gouvernance gangstérisée que vers un sursaut patriotique pour changer définitivement Haïti.

3.       Conclusion

Comme nous l’avons constaté dans la chronique précédente, le Covid-19 semble de plus en plus s’acheminer vers une maladie saisonnière, une sorte de grippe, certes capable de tuer en cas de comorbidité grave, mais acceptable pour la majorité de la population mondiale. Ceci étant dit, la guerre en Ukraine devient « une guerre hybride », avec des conséquences sur l’économie mondiale. Ce qui est en train de se passer au niveau mondial, « la grande bascule », pour reprendre le mot du président français, E. Macron, met le monde en face de nouveaux défis. D’où la nécessité de trouver des formules innovantes pour évoluer dans ce nouvel environnement tout en gérant les risques qui pourraient mettre la planète en danger. Les blocs se forment autour de la Chine et des USA, avec des alliés puissants dans les deux camps. Il faudra gérer les risques pour éviter tout dérapage suicidaire, en particulier  la dissuasion atomique, l’accélération des réglementations  climatiques où il faudra trouver rapidement des formules pour atténuer le réchauffement de la planète, et gérer d’autres défis quotidiens comme la question énergétique, l’alimentation mondiale, l’inflation, tout cela mis à mal par la guerre en Ukraine.

Les répercussions de cette guerre sur le monde sont générales et particulières sur Haïti, qui gère très mal ses propres démons dont la plupart influencent Donald Trump. Le chaos actuel demande des sacrifices de la part de chacun de nous tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Avec ce taux d’inflation de 30.5% en rythme annuel, le pays explose. On ne sait pas jusqu’où cette explosion sociale va aller. Depuis bien longtemps, on a pressé la sonnette d’alarme. Malheureusement, l’instabilité politique et ses conséquences désastreuses nous empêchent jusqu’ici de prendre conscience du gouffre dans lequel on s’enfonce. Demandons de l’aide pour nous asseoir ensemble et jeter les bases de la nouvelle Haïti.

Une vision, Haïti pays phare du monde en 2054 en 34 ans  

Voici ce que j’avais écrit en Décembre 2019[9]  et que j’ai repris avec quelques modifications de dates en lien avec des étapes dans une vidéo[10] à destination de l’événement annuel « Prochen Lidè », à Atlanta, le 24 Août 22: « Seule la grande concertation nationale pourrait nous aider à : (i) Vider nos différends et dépasser nos différences ; (ii) Mettre en place un gouvernement inclusif ;  (iii) Elaborer un grand programme d’apaisement social de 150 M USD /an à côté d’un programme de développement participatif et durable de 1.5 Mrd de USD/an ; (iv) Jeter les bases du nouveau système réclamé par tout le monde ; (v) Organiser le procès PETROCARIBE et les autres procès réclamés par la population ; (vi) Organiser les élections par un Conseil Electoral Permanent ; (vii) Appliquer le nouveau système basé sur une nouvelle Constitution où l’équilibre des trois pouvoirs d’Etat est garanti ; (viii) Faire d’Haïti un pays émergent en 2040 selon le modèle de Rwanda  et de la Scandinavie et un pays Phare du monde en 2054, l’année de notre 250e anniversaire d’indépendance… »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[3] https://www.youtube.com/watch?v=UsfCuI1NBNU  vidéo de Xavier Tytelman du mois d’Aout 2022.

[4] https://www.youtube.com/watch?v=HjUEE59fk1U vidéo de Xavier Tytelman video du mois de juillet

[5] Dernièrement, Putin a clairement fait savoir que les robinets ne s’ouvriraient pas si l’Occident ne revenait totalement sur les sanctions.