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dimanche 13 août 2023

HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (40) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (17), CONTRE-OFFENSIVE EN TERRITOIRES OCCUPÉS, EN MER NOIRE ET EN RUSSIE ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LA GRANDE FAUCHEUSE EMPORTE 3 GRANDES PERSONNALITES.

 

HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (40) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (17), CONTRE-OFFENSIVE EN TERRITOIRES OCCUPÉS, EN MER NOIRE ET EN RUSSIE ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LA GRANDE FAUCHEUSE EMPORTE 3 GRANDES PERSONNALITES.

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

1 1 AOUT 2023

Sur le plan international, rien de nouveau sous le soleil, l’Ukraine butte sur l’armée russe dans les territoires occupés par cette dernière, choisit d’amener la guerre non seulement sur les territoires occupés mais aussi au niveau de la Mer Noire, en Crimée, et même à Moscou, à coup de frappes  de missiles, de drones navales et aériens ; l’OTAN s’est réunie à Vilnius en Lituanie ; Vladimir Poutine a organisé son Sommet Russie/Afrique ; le coup d’Etat au Niger en Afrique de l’Ouest divise, et la saga Trump revient au-devant de la scène avec deux inculpations en relation avec les documents « top-secret » et le dossier « January 6Th » où M. Trump a tenté de changer le résultat de la présidentielle de 2020.

En ce début du mois d’août 2023 et par rapport au mois dernier, rien ne change non plus en Haïti sur le plan sociopolitique. C’est le statu quo. C’est toujours le règne des 3 « I », (Insécurité, Impunité et Instabilité politique). Ariel Henry  est toujours à la barre et ne s’entend pas avec les oppositions. Le banditisme, pour ne pas dire le terrorisme, reprend ses droits, étend ses territoires tout en augmentant la cadence des kidnappings et fait de la provocation en donnant des ultimatums aux autorités établies. Ça va sans dire que les bandits agissent en toute impunité, malgré les bruits de certains éléments du système judiciaire. Et le Kenya s’est offert pour prendre la tête de la force multinationale « robuste » qui viendrait aider la police nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre le banditisme. C’est dans cette ambiance morose que l’ex-premier ministre Jean Jacques Honorat (92 ans), l’icône de la presse haïtienne  Liliane Pierre-Paul (70 ans) et l’ex-président Boniface Alexandre (87 ans) se sont donné rendez-vous avec la grande faucheuse. Ce qui nous amène à intituler cette 40e chronique ainsi : « HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (40) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (17), CONTRE-OFFENSIVE EN TERRITOIRES OCCUPÉS EN MER NOIRE ET EN RUSSIE ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LA GRANDE FAUCHEUSE EMPORTE 3 GRANDES PERSONNALITES.

I.                    SITUATION AU NIVEAU MONDIAL

Comme mentionné au paragraphe 1 de l’introduction, un certain nombre de points méritent une analyse plus poussée pour être bien appréhendés par le lecteur, tels que :

1.1.  La guerre en Ukraine, le piétinement de la contre-offensive

Tous les analystes occidentaux admettent maintenant au cours de ce 18e mois que la contre-offensive ukrainienne piétine sur les 1000 km de la ligne de front. Les deux armées russe et ukrainienne se neutralisent. C’est la guerre d’attrition dans le Donbass. Beaucoup de pertes en vies humaines et en matériels des deux côtés. Car la Russie a bien préparé sa défense. Et l’Ukraine n’a pas reçu à temps les matériels promis par l’Occident, en particulier les chars modernes et les fameux avions F-16.

D’un autre côté, la Russie n’a jamais cessé de bombarder et continue de bombarder à distance l’Ukraine, causant des pertes en vies humaines au niveau de la population civile et des dégâts matériels, comme des dépôts de stockage de blé (+100,000 TM selon certaines sources) et des installations dans le port d’Odessa depuis la cessation unilatérale de l’accord quadripartite impliquant l’ONU, la Turquie et les deux belligérants en représailles aux frappes ukrainienne du pont de Crimée, et très certainement aussi en frappant des dépôts de munitions et de carburant, même si on n’a pas trop d’informations en ce sens.

Quant à l’Ukraine, grâce aux armes occidentales reçues, aux drones de fabrications soviétiques modernisés et de fabrications ukrainiennes, drones navales et aériens, elle frappe en profondeur dans les territoires occupés, au niveau de la Crimée, des 4 derniers oblasts annexés récemment, du territoire russe et jusqu’à Moscou. Elle utilise des drones aériens en Crimée et à Moscou ; des drones navales, au niveau de la Mer Noire et de la Mer d’Azov, heurtant avec force des bâtiments militaires et des pétroliers russes. Avec des armes occidentales de haute précision,  elle cause des dégâts dans  des installations stratégiques comme des dépôts de munitions, des raffineries de pétrole, des nœuds ferroviaires, des ponts comme ceux de Crimée et autres bâtiments stratégiques en Crimée et dans les territoires occupés.

1.2. Le Sommet de l’OTAN à Vilnius en Lituanie

Comme la situation au niveau de l’Ukraine est préoccupante, l’essentiel de ce sommet a été consacré à l’invasion de l’Ukraine et aux menaces de Moscou par rapport à l’occident, en particulier par rapport aux états baltes. Malgré les réticences de la Turquie et de la Hongrie, l’OTAN a fini par admettre officiellement la Suède en son sein.  Avec la Finlande et la Suède, l’OTAN devient beaucoup plus forte et plus unie. L’action de Poutine en Ukraine a donc produit l’effet inverse par rapport aux prévisions de Moscou qui tablait, en fonction de ces mêmes types d’actions en Tchétchénie (1994-1996), en Géorgie (2008) et même en Crimée (2014), sur la même passivité dont a fait preuve  l’occident par le passé. Cette fois-ci, l’OTAN qui était en état de « mort cérébrale », s’est réveillée, s’est renforcée et appuie à fond l’Ukraine.

1.3. Le Sommet Russie-Afrique

Suite au Sommet de Vilnius qui a vu la consolidation de l’unité de l’OTAN, sa grande solidarité et son engagement  vis-à-vis de l’Ukraine, la Russie a réuni, à Saint-Pétersbourg, la quasi-totalité des chefs d’Etat et de gouvernements de l’Afrique (49/54) dont les putschistes de Mali, de Burkina Faso, sur la nécessité de renforcer les partenariats entre Moscou et les capitales africaines : forum économique et humanitaire, accords sur le commerce, l’investissement, et la coopération scientifique et technique. C’est le 2e sommet du genre, avec un accent particulier sur la guerre en Ukraine (« l’opération spéciale », selon Moscou). Au cours de ce sommet, il a été évoqué la question de la faim en Afrique et de la crise alimentaire mondiale. Et Vladimir Poutine, qui a rompu unilatéralement l’accord quadripartite céréalier et s’est mis à bombarder le port d’Odessa, le seul port ukrainien sur la mer noire, les autres étant sous domination russe, a promis de venir en aide à l’Afrique, qui s’approvisionne en grande partie en Ukraine, en promettant la livraison de 250,000 TM de céréales en remplacement du blé ukrainien. C’est l’utilisation de l’arme alimentaire par Poutine pour affamer le monde et surtout l’Afrique et le Moyen Orient, en mettant tout cela sous le compte des sanctions occidentales.

Il faut noter que, dans cette guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique a toujours fait preuve globalement d’une neutralité orientée pro-russe, car elle s’est toujours abstenue de condamner la Russie lors des résolutions de l’ONU. Il faut noter le discours du Capitaine Ibrahim Traore, digne héritier de Thomas Sankara, et chef d’Etat de Burkina Faso, qui a fait sensation sur les réseaux sociaux mais qui a poussé les anciens à lui tirer un peu les oreilles eu égard à certains propos malencontreux. Il faut noter aussi que Moscou a condamné le coup d’Etat contre le président élu du Niger, même si, dans la réalité, lors des manifestations pro-putschistes, les drapeaux russes occupent le devant de la scène. Dans cette zone de l’Afrique de l’Ouest divisée sur le coup d'état du Niger, la bataille entre les puissances hégémoniques anti et pro-occidentales fait rage. C’est un théâtre assez propice pour alimenter un 3e conflit mondial en vue du contrôle des ressources stratégiques abondantes qui s’y trouvent.

1.4. La saga Trump continue   

De l’autre côté de l’Atlantique, la saga Trump continue. En plus d’être inculpé pour le dossier des documents « top-secret », il vient d’être inculpé sur le dossier « January 6th » où il a incité ses partisans à attaquer le Capitol (Parlement) pour changer le résultat de la présidentielle de 2020. Le procureur l’a inculpé pour 4 chefs d’accusation qui pourraient lui valoir de manière cumulée, s’il est condamné par le Grand Jury, plus d’une cinquantaine d’années de prison. Le dossier de Georgia pour tentative de fraude électorale devrait incessamment prendre le relais pour une 4e inculpation si l’on ajoute celle de New-York. En attendant, Trump, qui bénéficie des effets de ces inculpations et s’en vante, mène la danse dans les sondages pour remporter l’investiture républicaine avec plus de 50% d’intentions de vote, suivi de très loin par Ron DeSantis avec 17% et par une multitude de candidats avec moins de 5% d’intentions de vote. De là il n’y a qu’un pas  à revoir le match Biden-Trump en 2024. Attendons voir! Et Haïti profite du programme PAROLE de Biden avec plus de 50,000 personnes déjà admises eu égard à la crise multiforme et multidimensionnelle qui s’empire de jour en jour sur le terrain.

II.                   SITUATION AU NIVEAU D’HAITI

2.1. La situation n’évolue pas trop en Haïti

Par rapport au mois dernier et en ce début du mois d’août, la situation n’évolue pas trop. C’est la même rengaine. C’est le statu quo ante. Ariel Henry mène la danse au niveau politique avec l’aide de la communauté internationale, malgré la convocation du juge d’instruction dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse. Aucune entente à l’horizon avec les oppositions politiques en dépit des manifestations de rue par une frange de la population (Carrefour-Feuille, Gonaïves, etc.) exigeant son départ. La situation socioéconomique se détériore malgré une baisse relative du dollar par rapport à la gourde. Plus de la moitié de la population est dans l’insécurité alimentaire. Ce sont les effets de l’instabilité politique, de l’insécurité et de l’impunité. C’est pourquoi les bandits se sentent libres pour maltraiter la population et opérer en toute impunité.  

              2.2. Le règne du terrorisme

En effet, le banditisme, pour ne pas dire le terrorisme, reprend ses droits. C’est le règne du terrorisme. Vitelhomme reste le maitre du jeu dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier au niveau Kenscoff, de Pétionville, de Tabarre et une partie de la Croix-des-Bouquets. Lanmò 100 Jou mène la danse à Ganthier, Croix-des-Bouquets, Thomazeau. Le Gang Canaan, qui a subi des revers de la police (8 morts selon les dernières informations) étend ses tentacules sur Zoranger, menace la ville de Saut-D ‘eau. Grand Grif et Kokorat San Ras occupent une bonne partie du Bas-Artibonite, Verrettes, Deschapelles, Liancourt, Petite-Rivière de l’Artibonite, L’Estère et Périsse aux portes des Gonaïves, et par conséquent isolent les villes comme Marchand-Dessalines, Desdunes, Grande Saline et Saint-Marc. Ces terroristes font irruption dans des maisons, emportent tout, y inclus parfois les résidents de ces maisons. Ils étendent leurs  territoires tout en augmentant la cadence des kidnappings et font de la provocation en donnant des ultimatums aux autorités établies. Ça va sans dire que les bandits agissent en toute impunité, malgré les bruits de certains éléments du système judiciaire.  

              2.3. Le Kenya à la tête de la force multinationale robuste(?)

C’est dans cette ambiance délétère que l’information de l’arrivée  du Kenya à la tête de la Force Multinationale Robuste occupe le devant de l’actualité depuis plus de quinze jours. Cette annonce divise les haïtiens sur la question. Certes, le Kenya s’est offert pour prendre la tête de la force multinationale « robuste » qui viendrait aider la police nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre le banditisme ; mais la question n’est vraiment réglée sans l’approbation des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Par rapport aux rivalités entre les 5 membres du Conseil Permanent, composé des USA, de la France, de la Grande Bretagne d’un côté, et de l’autre, la Chine et la Russie, personne ne sait ce qui va vraiment se passer. Dans le cas d’une approbation unanime des membres du Conseil, tout le monde doute de la capacité d’une force multinationale composée exclusivement de policiers, à venir à bout des bandits qui opèrent en Haïti. Pour plusieurs spécialistes de la question, la situation actuelle d’insécurité en Haïti est une affaire de militaires. Il sera difficile sinon impossible pour cette force multinationale en appui à la Police Nationale d’Haïti d’arriver à des résultats escomptés par l’ensemble des haïtiens de bonne volonté, dont la plupart qui ont occupé de grandes fonctions au niveau de l’Etat et une journaliste de renom, fine observatrice de la politique durant des décennies, sont frappés par la grande faucheuse.

              2.4. La faucheuse a frappé 3 grandes personnalités haïtiennes

Effectivement, l’ex-Pm Jean Jaques Honorat (92 ans), l’icône de la presse haïtienne  Liliane Pierre-Paul (70 ans) et l’ex-président Boniface Alexandre (87 ans) se sont donné rendez-vous avec la grande faucheuse. Elle est passée par là et nous a privés de ces 3 grandes personnalités qui ont marqué la vie nationale. Certes les deux politiques étaient déjà à la retraite, mais Liliane, quant à elle, était très active et animait avec passion ses émissions sur Radio Quisqueya. Le « Jounal 4 Trè » était suivi à travers le monde tous les jours par les haïtiens, et, en partie, souvent repris sur les réseaux sociaux. Liliane a passé près de 50 ans sur les ondes, exception faite de la période d’exil. En effet, elle a commencé très jeune à Radio Haïti. Elle a été arrêtée, torturée et exilée. Elle est revenue mieux préparée, plus aguerrie et surtout plus mature. C’était « un personnage haut en couleur et qui ne se laisse pas faire même dans des moments difficiles », m’a confié une de ses  consœurs. Avec elle, c’est toute une génération qui s’éteint au fur et à mesure. Il ne nous reste, entre autres, que Marvel Dandin, Elsie Ethéart et Marcus Garcia.

A noter que, lors des funérailles grandioses de Liliane, Me André Michel, le principal porte-parole de l’opposition à Jovenel Moïse, le président assassiné le 7 juillet 2021, et fer de lance du mouvement « peyi lok » de 2019 qui a fait comprendre à la population que son avenir est derrière les barricades, a été agressé par cette même population, estimant avoir été trahie par ce monsieur qui jouit actuellement des largesses du pouvoir en place.  Ce dernier, qui a eu la vie sauve grâce aux gardes de corps mis à sa disposition par le pouvoir, accuse la femme du président assassiné, Martine Moïse, d’être à la base d’un complot pour l’assassiner.

III.                CONCLUSIONS ET PERPECTIVES  

Plus ça ne change, plus c’est la même chose tant à l’étranger qu’en Haïti. Haïti et le monde sont, depuis le covid-19 et la guerre en Ukraine actuellement avec leurs multiples effets multiplicateurs sur l’ensemble de la planète, toujours à la croisée des chemins. Et l’interrogation relative à cette croisée des chemins ne trouve pas encore de réponse, même si on sent le contour de quelque chose d’indéfinissable se dessiner à l’horizon. En attendant…

Sur le plan international, la guerre en Ukraine, dont les effets sont « mondialisés » ou encore appelée « guerre hybride », semble être le déclencheur de ce nouveau contour mondial amorcé par le covid-19. Depuis 18 mois, le monde vit au rythme de cette guerre, « l’opération spéciale » selon Moscou, qui, parfois, est détrônée par une actualité brulante d’un moment qui lui est liée ou apparemment sans lien direct, mais façonne le nouvel ordre mondial qui se met en place lentement mais surement. Ces jours-ci, l’actualité autour de l’Afrique avec ce simple coup d’Etat au Niger, qui divise la CEDAO, la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest qui a fait le pari de la démocratie eu égard à l’occident, et dont certains membres sous influences grandissantes de la Russie et de la Chine choisissent de manière brutale la voie autocratique (coups d’Etat). Le sommet de l’OTAN à Vilnius donc de l’occident et celui de la Russie/Afrique s’inscrivent dans une démarche de renforcement de liens de partenariats entre deux camps opposés voulant à tout prix imposer leur vision du monde, en se servant du dossier ukrainien comme paravent. Très certainement le 15e  sommet du BRICS (protagoniste sérieux de l’occident), le 22 août 2023, en Afrique du Sud, ainsi que les élections américaines avec une probable investiture républicaine de Trump, se serviront du dossier ukrainien comme thème de discussion  et de campagne. La guerre en Ukraine est donc à toutes les sauces mondiales et contribue, par ses effets mondialisés, à définir le contour du nouvel ordre mondial multipolaire et à influencer la situation haïtienne.

Sur le plan national, la situation sociopolitique ne change pas et imprime son sceau à tout le reste. Le terrorisme prend de l’ampleur et gagne de nouveaux territoires. L’arrogance des gangs est inacceptable ainsi que leurs menaces. La mort de certaines personnalités influentes n’est pas pour arranger les choses. En particulier celle de Liliane. S’il se confirmait le Kenya à la tête de la force multinationale d’intervention, une voix comme celle de Liliane aurait pu aider à mieux orienter les choses ainsi que la contribution de Me B. Alexandre à la rédaction d’une nouvelle constitution pour ce nouvel Etat d’Haïti dont le plan de développement, résultant d’une concertation approfondie entre nous appuyée par la communauté internationale. Ce plan serait axé sur les six capitaux : (i)Humain, (ii)Socio-culturel, (iii) Environnemental, (iv) Infrastructurel, (v) Economique et financier, et enfin (vi) Politique et gouvernance), dont le croisement aboutirait à 36 éléments fondamentaux de développement basés sur un système équilatéral favorisant l’équilibre parfait des 3 pouvoirs d’Etat, et débouchant au final sur la « Vision 2054 », faire d’Haïti le Pays Phare du monde en 2054, une démocratie solidaire réduisant l’écart entre les riches et les pauvres, en passant par 2 étapes fondamentales, à savoir : 1) Atteindre un niveau de souveraineté de 88% en 2032, et 2) Arriver en 2042 à un niveau d’émergence équivalent aux pays de la Scandinavie (Norvège, Suède, Finlande, Danemark).