HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS
(40) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (17), CONTRE-OFFENSIVE EN
TERRITOIRES OCCUPÉS, EN MER NOIRE ET EN RUSSIE ; HAITI : EN PLUS DU
STATU QUO ANTE, LA GRANDE FAUCHEUSE EMPORTE 3 GRANDES PERSONNALITES.
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
1 1 AOUT 2023
Sur le plan international, rien de nouveau sous le
soleil, l’Ukraine butte sur l’armée russe dans les territoires occupés par
cette dernière, choisit d’amener la guerre non seulement sur les territoires occupés
mais aussi au niveau de la Mer Noire, en Crimée, et même à Moscou, à coup de
frappes de missiles, de drones navales
et aériens ; l’OTAN s’est réunie à Vilnius en Lituanie ; Vladimir
Poutine a organisé son Sommet Russie/Afrique ; le coup d’Etat au Niger en
Afrique de l’Ouest divise, et la saga Trump revient au-devant de la scène avec
deux inculpations en relation avec les documents « top-secret » et le
dossier « January 6Th » où M. Trump a tenté de changer le résultat de
la présidentielle de 2020.
En ce début du mois d’août 2023 et par rapport au mois
dernier, rien ne change non plus en Haïti sur le plan sociopolitique. C’est le
statu quo. C’est toujours le règne des 3 « I », (Insécurité, Impunité
et Instabilité politique). Ariel Henry
est toujours à la barre et ne s’entend pas avec les oppositions. Le
banditisme, pour ne pas dire le terrorisme, reprend ses droits, étend ses
territoires tout en augmentant la cadence des kidnappings et fait de la
provocation en donnant des ultimatums aux autorités établies. Ça va sans dire
que les bandits agissent en toute impunité, malgré les bruits de certains
éléments du système judiciaire. Et le Kenya s’est offert pour prendre la tête
de la force multinationale « robuste » qui viendrait aider la police
nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte contre le banditisme. C’est dans cette
ambiance morose que l’ex-premier ministre Jean Jacques Honorat (92 ans), l’icône
de la presse haïtienne Liliane
Pierre-Paul (70 ans) et l’ex-président Boniface Alexandre (87 ans) se sont
donné rendez-vous avec la grande faucheuse. Ce qui nous amène à intituler cette
40e chronique ainsi : « HAITI ET
LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (40) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE
(17), CONTRE-OFFENSIVE EN TERRITOIRES OCCUPÉS EN MER NOIRE ET EN RUSSIE ;
HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LA GRANDE FAUCHEUSE EMPORTE 3 GRANDES
PERSONNALITES.
I. SITUATION
AU NIVEAU MONDIAL
Comme
mentionné au paragraphe 1 de l’introduction, un certain nombre de points méritent
une analyse plus poussée pour être bien appréhendés par le lecteur, tels
que :
1.1. La
guerre en Ukraine, le piétinement de la contre-offensive
Tous
les analystes occidentaux admettent maintenant au cours de ce 18e
mois que la contre-offensive ukrainienne piétine sur les 1000 km de la ligne de
front. Les deux armées russe et ukrainienne se neutralisent. C’est la guerre
d’attrition dans le Donbass. Beaucoup de pertes en vies humaines et en
matériels des deux côtés. Car la Russie a bien préparé sa défense. Et l’Ukraine
n’a pas reçu à temps les matériels promis par l’Occident, en particulier les
chars modernes et les fameux avions F-16.
D’un
autre côté, la Russie n’a jamais cessé de bombarder et continue de bombarder à distance
l’Ukraine, causant des pertes en vies humaines au niveau de la population
civile et des dégâts matériels, comme des dépôts de stockage de blé (+100,000
TM selon certaines sources) et des installations dans le port d’Odessa depuis
la cessation unilatérale de l’accord quadripartite impliquant l’ONU, la Turquie
et les deux belligérants en représailles aux frappes ukrainienne du pont de
Crimée, et très certainement aussi en frappant des dépôts de munitions et de
carburant, même si on n’a pas trop d’informations en ce sens.
Quant
à l’Ukraine, grâce aux armes occidentales reçues, aux drones de fabrications
soviétiques modernisés et de fabrications ukrainiennes, drones navales et
aériens, elle frappe en profondeur dans les territoires occupés, au niveau de
la Crimée, des 4 derniers oblasts annexés récemment, du territoire russe et
jusqu’à Moscou. Elle utilise des drones aériens en Crimée et à Moscou ;
des drones navales, au niveau de la Mer Noire et de la Mer d’Azov, heurtant avec
force des bâtiments militaires et des pétroliers russes. Avec des armes
occidentales de haute précision, elle cause
des dégâts dans des installations
stratégiques comme des dépôts de munitions, des raffineries de pétrole, des
nœuds ferroviaires, des ponts comme ceux de Crimée et autres bâtiments
stratégiques en Crimée et dans les territoires occupés.
1.2. Le Sommet de l’OTAN à Vilnius en Lituanie
Comme la situation au niveau de l’Ukraine est préoccupante, l’essentiel de ce sommet a été consacré à l’invasion de l’Ukraine et aux menaces de Moscou par rapport à l’occident, en particulier par rapport aux états baltes. Malgré les réticences de la Turquie et de la Hongrie, l’OTAN a fini par admettre officiellement la Suède en son sein. Avec la Finlande et la Suède, l’OTAN devient beaucoup plus forte et plus unie. L’action de Poutine en Ukraine a donc produit l’effet inverse par rapport aux prévisions de Moscou qui tablait, en fonction de ces mêmes types d’actions en Tchétchénie (1994-1996), en Géorgie (2008) et même en Crimée (2014), sur la même passivité dont a fait preuve l’occident par le passé. Cette fois-ci, l’OTAN qui était en état de « mort cérébrale », s’est réveillée, s’est renforcée et appuie à fond l’Ukraine.
1.3. Le Sommet Russie-Afrique
Suite
au Sommet de Vilnius qui a vu la consolidation de l’unité de l’OTAN, sa grande
solidarité et son engagement vis-à-vis
de l’Ukraine, la Russie a réuni, à Saint-Pétersbourg, la quasi-totalité des
chefs d’Etat et de gouvernements de l’Afrique (49/54) dont les putschistes de
Mali, de Burkina Faso, sur la nécessité de renforcer les partenariats entre
Moscou et les capitales africaines : forum économique et humanitaire,
accords sur le commerce, l’investissement, et la coopération scientifique et
technique. C’est le 2e sommet du genre, avec un accent particulier
sur la guerre en Ukraine (« l’opération spéciale », selon Moscou). Au
cours de ce sommet, il a été évoqué la question de la faim en Afrique et de la
crise alimentaire mondiale. Et Vladimir Poutine, qui a rompu unilatéralement
l’accord quadripartite céréalier et s’est mis à bombarder le port d’Odessa, le
seul port ukrainien sur la mer noire, les autres étant sous domination russe, a
promis de venir en aide à l’Afrique, qui s’approvisionne en grande partie en Ukraine,
en promettant la livraison de 250,000 TM de céréales en remplacement du blé
ukrainien. C’est l’utilisation de l’arme alimentaire par Poutine pour affamer le
monde et surtout l’Afrique et le Moyen Orient, en mettant tout cela sous le
compte des sanctions occidentales.
Il faut noter que, dans cette guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’Afrique a toujours fait preuve globalement d’une neutralité orientée pro-russe, car elle s’est toujours abstenue de condamner la Russie lors des résolutions de l’ONU. Il faut noter le discours du Capitaine Ibrahim Traore, digne héritier de Thomas Sankara, et chef d’Etat de Burkina Faso, qui a fait sensation sur les réseaux sociaux mais qui a poussé les anciens à lui tirer un peu les oreilles eu égard à certains propos malencontreux. Il faut noter aussi que Moscou a condamné le coup d’Etat contre le président élu du Niger, même si, dans la réalité, lors des manifestations pro-putschistes, les drapeaux russes occupent le devant de la scène. Dans cette zone de l’Afrique de l’Ouest divisée sur le coup d'état du Niger, la bataille entre les puissances hégémoniques anti et pro-occidentales fait rage. C’est un théâtre assez propice pour alimenter un 3e conflit mondial en vue du contrôle des ressources stratégiques abondantes qui s’y trouvent.
1.4. La saga Trump continue
De
l’autre côté de l’Atlantique, la saga Trump continue. En plus d’être inculpé
pour le dossier des documents « top-secret », il vient d’être inculpé
sur le dossier « January 6th » où il a incité ses partisans à
attaquer le Capitol (Parlement) pour changer le résultat de la présidentielle
de 2020. Le procureur l’a inculpé pour 4 chefs d’accusation qui pourraient lui
valoir de manière cumulée, s’il est condamné par le Grand Jury, plus d’une
cinquantaine d’années de prison. Le dossier de Georgia pour tentative de fraude
électorale devrait incessamment prendre le relais pour une 4e
inculpation si l’on ajoute celle de New-York. En attendant, Trump, qui
bénéficie des effets de ces inculpations et s’en vante, mène la danse dans les
sondages pour remporter l’investiture républicaine avec plus de 50%
d’intentions de vote, suivi de très loin par Ron DeSantis avec 17% et par une
multitude de candidats avec moins de 5% d’intentions de vote. De là il n’y a
qu’un pas à revoir le match Biden-Trump
en 2024. Attendons voir! Et Haïti profite du programme PAROLE de Biden avec
plus de 50,000 personnes déjà admises eu égard à la crise multiforme et multidimensionnelle
qui s’empire de jour en jour sur le terrain.
II. SITUATION AU NIVEAU D’HAITI
2.1. La situation n’évolue pas trop en Haïti
Par rapport au mois dernier et en ce début du mois d’août,
la situation n’évolue pas trop. C’est la même rengaine.
C’est le statu quo ante. Ariel Henry mène la danse au niveau politique avec l’aide
de la communauté internationale, malgré la convocation du juge d’instruction
dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse. Aucune entente à l’horizon avec
les oppositions politiques en dépit des manifestations de rue par une frange de
la population (Carrefour-Feuille, Gonaïves, etc.) exigeant son départ. La
situation socioéconomique se détériore malgré une baisse relative du dollar par
rapport à la gourde. Plus de la moitié de la population est dans l’insécurité
alimentaire. Ce sont les effets de l’instabilité politique, de l’insécurité et
de l’impunité. C’est pourquoi les bandits se sentent libres pour maltraiter la
population et opérer en toute impunité.
2.2.
Le règne du terrorisme
En effet, le banditisme, pour ne pas dire le
terrorisme, reprend ses droits. C’est le règne du terrorisme. Vitelhomme reste
le maitre du jeu dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier
au niveau Kenscoff, de Pétionville, de Tabarre et une partie de la
Croix-des-Bouquets. Lanmò 100 Jou mène la danse à Ganthier, Croix-des-Bouquets,
Thomazeau. Le Gang Canaan, qui a subi des revers de la police (8 morts selon
les dernières informations) étend ses tentacules sur Zoranger, menace la ville
de Saut-D ‘eau. Grand Grif et Kokorat San Ras occupent une bonne partie du
Bas-Artibonite, Verrettes, Deschapelles, Liancourt, Petite-Rivière de l’Artibonite,
L’Estère et Périsse aux portes des Gonaïves, et par conséquent isolent les
villes comme Marchand-Dessalines, Desdunes, Grande Saline et Saint-Marc. Ces
terroristes font irruption dans des maisons, emportent tout, y inclus parfois
les résidents de ces maisons. Ils étendent leurs territoires tout en augmentant la cadence des
kidnappings et font de la provocation en donnant des ultimatums aux autorités
établies. Ça va sans dire que les bandits agissent en toute impunité, malgré
les bruits de certains éléments du système judiciaire.
2.3.
Le Kenya à la tête de la force multinationale robuste(?)
C’est dans cette ambiance délétère que l’information
de l’arrivée du Kenya à la tête de la
Force Multinationale Robuste occupe le devant de l’actualité depuis plus de
quinze jours. Cette annonce divise les haïtiens sur la question. Certes, le
Kenya s’est offert pour prendre la tête de la force multinationale
« robuste » qui viendrait aider la police nationale d’Haïti (PNH)
dans sa lutte contre le banditisme ; mais la question n’est vraiment
réglée sans l’approbation des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Par rapport aux rivalités entre les 5 membres du Conseil Permanent, composé des
USA, de la France, de la Grande Bretagne d’un côté, et de l’autre, la Chine et
la Russie, personne ne sait ce qui va vraiment se passer. Dans le cas d’une
approbation unanime des membres du Conseil, tout le monde doute de la capacité
d’une force multinationale composée exclusivement de policiers, à venir à bout
des bandits qui opèrent en Haïti. Pour plusieurs spécialistes de la question,
la situation actuelle d’insécurité en Haïti est une affaire de militaires. Il
sera difficile sinon impossible pour cette force multinationale en appui à la
Police Nationale d’Haïti d’arriver à des résultats escomptés par l’ensemble des
haïtiens de bonne volonté, dont la plupart qui ont occupé de grandes fonctions
au niveau de l’Etat et une journaliste de renom, fine observatrice de la
politique durant des décennies, sont frappés par la grande faucheuse.
2.4.
La faucheuse a frappé 3 grandes personnalités haïtiennes
Effectivement, l’ex-Pm Jean Jaques Honorat (92 ans), l’icône
de la presse haïtienne Liliane
Pierre-Paul (70 ans) et l’ex-président Boniface Alexandre (87 ans) se sont
donné rendez-vous avec la grande faucheuse. Elle est passée par là et nous a
privés de ces 3 grandes personnalités qui ont marqué la vie nationale. Certes les
deux politiques étaient déjà à la retraite, mais Liliane, quant à elle, était
très active et animait avec passion ses émissions sur Radio Quisqueya. Le « Jounal
4 Trè » était suivi à travers le monde tous les jours par les haïtiens,
et, en partie, souvent repris sur les réseaux sociaux. Liliane a passé près de
50 ans sur les ondes, exception faite de la période d’exil. En effet, elle a
commencé très jeune à Radio Haïti. Elle a été arrêtée, torturée et exilée. Elle
est revenue mieux préparée, plus aguerrie et surtout plus mature. C’était « un personnage haut en couleur et qui
ne se laisse pas faire même dans des moments difficiles », m’a confié
une de ses consœurs. Avec elle, c’est
toute une génération qui s’éteint au fur et à mesure. Il ne nous reste, entre
autres, que Marvel Dandin, Elsie Ethéart et Marcus Garcia.
A noter que, lors des funérailles grandioses de
Liliane, Me André Michel, le principal porte-parole de l’opposition à Jovenel
Moïse, le président assassiné le 7 juillet 2021, et fer de lance du mouvement « peyi
lok » de 2019 qui a fait comprendre à la population que son avenir est
derrière les barricades, a été agressé par cette même population, estimant
avoir été trahie par ce monsieur qui jouit actuellement des largesses du
pouvoir en place. Ce dernier, qui a eu
la vie sauve grâce aux gardes de corps mis à sa disposition par le pouvoir,
accuse la femme du président assassiné, Martine Moïse, d’être à la base d’un
complot pour l’assassiner.
III. CONCLUSIONS
ET PERPECTIVES
Plus
ça ne change, plus c’est la même chose tant à l’étranger qu’en Haïti. Haïti et
le monde sont, depuis le covid-19 et la guerre en Ukraine actuellement avec
leurs multiples effets multiplicateurs sur l’ensemble de la planète, toujours à
la croisée des chemins. Et l’interrogation relative à cette croisée des chemins
ne trouve pas encore de réponse, même si on sent le contour de quelque chose d’indéfinissable
se dessiner à l’horizon. En attendant…
Sur
le plan international, la guerre en Ukraine, dont les effets sont « mondialisés »
ou encore appelée « guerre hybride », semble être le déclencheur de
ce nouveau contour mondial amorcé par le covid-19. Depuis 18 mois, le monde vit
au rythme de cette guerre, « l’opération spéciale » selon Moscou,
qui, parfois, est détrônée par une actualité brulante d’un moment qui lui est
liée ou apparemment sans lien direct, mais façonne le nouvel ordre mondial qui
se met en place lentement mais surement. Ces jours-ci, l’actualité autour de l’Afrique
avec ce simple coup d’Etat au Niger, qui divise la CEDAO, la Communauté économique
de l’Afrique de l’Ouest qui a fait le pari de la démocratie eu égard à l’occident, et dont certains membres sous influences grandissantes de la Russie et de la
Chine choisissent de manière brutale la voie autocratique (coups d’Etat). Le
sommet de l’OTAN à Vilnius donc de l’occident et celui de la Russie/Afrique s’inscrivent dans une démarche de renforcement de liens de partenariats entre deux camps
opposés voulant à tout prix imposer leur vision du monde, en se servant du
dossier ukrainien comme paravent. Très certainement le 15e sommet du BRICS (protagoniste sérieux de l’occident),
le 22 août 2023, en Afrique du Sud, ainsi que les élections américaines avec
une probable investiture républicaine de Trump, se serviront du dossier
ukrainien comme thème de discussion et
de campagne. La guerre en Ukraine est donc à toutes les sauces mondiales et
contribue, par ses effets mondialisés, à définir le contour du nouvel ordre mondial
multipolaire et à influencer la situation haïtienne.
Sur
le plan national, la situation sociopolitique ne change pas et imprime son
sceau à tout le reste. Le terrorisme prend de l’ampleur et gagne de nouveaux
territoires. L’arrogance des gangs est inacceptable ainsi que leurs menaces. La
mort de certaines personnalités influentes n’est pas pour arranger les choses.
En particulier celle de Liliane. S’il se confirmait le Kenya à la tête de la
force multinationale d’intervention, une voix comme celle de Liliane aurait pu
aider à mieux orienter les choses ainsi que la contribution de Me B. Alexandre
à la rédaction d’une nouvelle constitution pour ce nouvel Etat d’Haïti dont le plan de développement, résultant d’une
concertation approfondie entre nous
appuyée par la communauté internationale. Ce plan serait axé sur les six capitaux : (i)Humain,
(ii)Socio-culturel, (iii) Environnemental, (iv) Infrastructurel, (v) Economique
et financier, et enfin (vi) Politique et gouvernance), dont le croisement aboutirait
à 36 éléments fondamentaux de développement
basés sur un système équilatéral favorisant l’équilibre parfait des 3 pouvoirs
d’Etat, et débouchant au final sur la
« Vision 2054 », faire d’Haïti le Pays Phare du monde en 2054, une
démocratie solidaire réduisant l’écart entre les riches et les pauvres, en
passant par 2 étapes fondamentales,
à savoir : 1) Atteindre un niveau
de souveraineté de 88% en 2032, et 2) Arriver en 2042 à un niveau d’émergence
équivalent aux pays de la Scandinavie (Norvège, Suède, Finlande, Danemark).
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