HAITI ET
LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (41) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE
(18-19), CONTRE-OFFENSIVE DE L’UKRAINE EN TERRITOIRES OCCUPÉS,EN MER NOIRE ET EN RUSSIE, NOUVELLES STRATEGIES ; HAITI : EN
PLUS DU STATU QUO ANTE, LE CANAL MASSACRE SOLIDARISE LE PEUPLE ET LE CONSEIL DE
SECURITE DE L’ONU VOTE POUR UN APPUI MUSCLE
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
4 OCTOBRE 2023
Durant les mois d’août et de septembre 2023, j’avais une sorte de blocage. J’avais
réuni toutes les informations pour produire mes deux chroniques. Pourtant, je
n’arrivais pas à écrire. J’ai dû me forcer pour reprendre le flambeau au début
de ce mois d’octobre 2023. Je m’excuse donc auprès de mes lecteurs. Il faut
noter par contre que je me suis débrouillé pour produire des vidéos sur ce qui se passe dans le monde
et surtout en Haïti[1].
Depuis le 11 août 23, date de ma dernière chronique,
beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Dans le monde, la guerre en Ukraine
domine l’actualité internationale, Trump s’est fait inculper pour la 4e
fois à Georgia, la France s’est faite expulser de Niger. En Haïti, après les
enterrements de Liliane Pierre Paul (70 ans), de Boniface Alexandre (87 ans) et
de Jean Jacques Honorat (92 ans), c’est toujours le règne des bandits et leurs
exactions au niveau de la Capitale, du Bas Artibonite, de Saut d’Eau et de Mirebalais.
Malgré l’insistance de la CARICOM, les protagonistes politiques n’arrivent pas
à s’entendre. Heureusement, les paysans de Ferrier et de Wanaminthe ont décidé
de reprendre la construction du Canal Massacre, suspendue depuis l’assassinat
crapuleux du président Jovenel Moïse, ce qui a provoqué des réactions
démesurées de la République Dominicaine et une solidarité profonde de
l’ensemble des Haïtiens tant en Haïti que dans la Diaspora, et qui influence le
vote du Conseil de Sécurité de l’ONU pour une intervention musclée en Haïti
sous la direction de Kenya et 11 autres pays du pays du monde. D’où ce long
titre de la 41e chronique
consacrée à cette interrogation sur la croisée des chemins d’Haïti et du
monde : « HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (41) ? LE MONDE : GUERRE EN UKRAINE (18-19), CONTRE-OFFENSIVE DE L’UKRAINE EN TERRITOIRES OCCUPÉS,EN MER NOIRE ET EN RUSSIE, NOUVELLES STRATEGIES ; HAITI : EN PLUS DU STATU QUO ANTE, LE CANAL MASSACRE SOLIDARISE LE PEUPLE ET LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU VOTE POUR UN APPUI MUSCLE. »
1.
LA
SITUATION AU NIVEAU MONDIAL
Durant
cette période sous étude, la situation mondiale est, entre autres, dominée par
(i) la guerre en Ukraine et sa contre-offensive contre la Russie en territoires
occupés par la Russie, (ii) le sommet des BRICS sans Poutine, (iii) le sommet
du G20 qui s’est déroulé en Inde sans le président Chinois, et (iv) la 4e
inculpation de Trump dans l’Etat de Georgia.
1.1. La
guerre en Ukraine et la contre-offensive
L’Invasion
de l’Ukraine par la Russie rentre dans son 20e mois le 24 octobre 2023. Cette invasion remonte au 24
février 2022. Pour une guerre éclair à la manière de la Géorgie en 2008 et de
la Crimée en 2014, cela devient un peu long et coûte des deux côtés des pertes
en vies humaines et en matériels. Malheureusement pour l’Ukraine, elle perd des
militaires mais aussi beaucoup de civils, même si, selon certaines sources
occidentales pro-ukrainiennes, les pertes russes en vies humaines (militaires)
avoisineraient plus de 200,000, tandis que les pertes en matériels militaires à
plus de 10,000 unités. Ce qui expliquerait peut-être cette amitié soudaine
entre Vladimir Poutine de la grande Russie et Kim JONG-UN de la petite Corée du
Nord. A court de munitions et même de soldats, la grande Russie se verrait
obligée de s’adresser à la Corée du Nord, puissance nucléaire de son état, mais
avec des difficultés économique énormes et qui aurait besoin du blé russe pour
nourrir sa population. C’est ce qui ressort des analyses occidentales. En tout
cas, vu que cette guerre s’annonce dans la durée, on verra la véracité ou non de
ces types d’analyse.
Ce
qui est sûr, la guerre d’attrition fait rage dans le Donbass en grande partie
sous contrôle russe. Les brèches relevées ces derniers temps laissent supposer
une certaine avancée de l’armée ukrainienne mais pas assez significative pour
parler de percées. Ukraine a traversé une première ligne de défense et s’attaque
à une 2e ligne. Toutefois, la Russie a contré les assauts ukrainiens
et s’est permis de contre-attaquer de temps à autre. Ce qui explique les pertes
de tous genres des deux côtés.
La
Russie, qui était maitresse de la Mer Noire et qui pouvait utiliser ses bateaux
pour lancer des missiles sur l’Ukraine, en particulier sur Odessa, se voit
obligée de reculer et même de mettre certains bateaux à l’abri pour
éviter les attaques de l’Ukraine à partir des drones navales, car la plupart
ont été coulés par ces drones. Même le grand port de Sébastopol en Crimée a
subi des dommages ainsi que certains dispositifs militaires tant en Crimée que
dans les autres zones occupées comme le Donbass et les 4 oblasts déclarés
illégalement territoires de Russie. A
partir des armes soviétiques modifiées et de création de nouvelles armes à
grande portée et à vitesse supersonique, l’Ukraine arrive à frapper jusqu’au cœur
de la Russie en visant des objectifs militaires. Ce qui a poussé la Russie à
déplacer plus en profondeur certaines armes stratégiques pour n’être plus à la
portée des armes ukrainiennes (missiles et drones).
Il
faut noter que la Russie ne reste pas inactive et continue de bombarder l’Ukraine
à distance à partir des missiles balistiques et autres mais avec des munitions
conventionnelles et non nucléaires, craignant la réaction de l’OTAN et le largage
de son partenaire des BRICS, la grande Chine, qui l’a mise en garde contre toute
tentation du genre. Malgré la pression
de certains faucons de son régime qui le poussent à utiliser l’arme nucléaire, Poutine n’a jusqu’à présent pas osé. D’autant que Poutine est sous la menace d’un
mandat international qui l’empêche de participer physiquement au sommet des
BRICS en Afrique du Sud.
1.2. Le
Sommet des BRICS en Afrique du Sud sans Poutine
Le 22 aout 23 est la
date d’ouverture du sommet des BRICS sans la présence physique de Vladimir
Poutine à cause du mandat d’arrêt international à son encontre pour crime de
guerre. Il a fait son intervention par visioconférence et a été représenté par
son ministre des affaires étrangères, M. Lavrov. « Le 15e sommet des BRICS intervient à un moment où les divisions
sur la scène internationale ont été accentuées par l'invasion russe de l'Ukraine.» a expliqué France 24[2].
En effet, « le président sud-africain, Cyril
Ramaphosa, a accueilli à Johannesburg ses homologues brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, et chinois, Xi Jinping. L'Inde y est représentée par son Premier ministre, Narendra Modi, et la Russie par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
Les BRICS, qui
produisent un quart de la richesse mondiale et comptant 42 % de la
population du globe, se sont entendus pour créer une banque de développement et
se sont élargis à d’autres pays. Les BRICS intégreront six nouveaux membres en
2024 : l'Iran, l'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Arabie saoudite et les
Emirats arabes unis. Certains de ces pays sont aussi membres du G20.
1.3. Le
Sommet du G20 en Inde sans Xi JINPING
Le sommet s’est déroulé du 9 au 10
septembre 2023 à New Delhi en Inde, sous la présidence indienne du G20. Charles
Michel, président du Conseil européen, et Ursula von
der Leyen, présidente de la Commission européenne, représentaient
l'UE.
Les dirigeants ont publié une déclaration
commune à l'issue du sommet à New
Delhi : « Nous sommes résolus à jouer un rôle moteur pour
surmonter les difficultés auxquelles le monde est actuellement confronté et à
bâtir un avenir plus sûr, plus fort, plus résilient, plus solidaire et plus
sain pour nos concitoyens et notre planète.»
Sous le thème "Une Terre,
une famille, un avenir", les dirigeants du G20 ont
débattu, entre autres, des sujets suivants: (i) la guerre menée par la Russie
contre l'Ukraine ; une croissance forte et durable ; (iii) les
objectifs de développement durable ; (iv) le climat et l'environnement ;
(v) la transition numérique ; (vi) l'égalité des sexes ;
Ils ont également élargi le G20 à
l'Union africaine en tant que membre permanent du G20 et
ses 54 Etats membres. L’Afrique, le
continent de l’avenir, est donc courtisée par tout le monde dans cette lutte
hégémonique pour le nouvel ordre mondial entre les USA et l’Occident d’un côté, la Chine, la Russie et les
autres de l’autre. Cette lutte hégémonique exacerbée par l’invasion de l’Ukraine
pourrait basculer dans l’autre camp en cas de l’élection de l’inculpé Trump à
la présidentielle américaine de l’année 2024.
1.4. La
4e inculpation de Trump dans l’Etat de Georgia
Le
mois d’Aout 2024 a vu l’inculpation de l’ex-président Trump pour la 4e
fois et 18 autres personnalités de la politique américaine pour tentative de
fraude électorale dans l’Etat de Georgia. Le cas de Georgia est tellement grave
que lui et ses co-inculpés ont dû payer une caution pour ne pas rester en
prison. Mais ce qui est sûr c’est que chacun de ces messieurs a désormais un
casier de prisonnier pour la vie. Pourtant, cela ne les empêchera pas de
briguer une fonction élective contrairement à Haïti.
2.
LA
SITUATION AU NIVEAU D’HAÏTI
La
situation haïtienne, quant à elle, c’est, entre autres, a) le statu quo sur le
plan politique, b) le règne des bandits et leurs exactions, c) le Canal
Massacre et la solidarité du peuple haïtien, d) la 78e Assemblée Générale
(AG) de l’ONU et le duel Ariel Henry et Luis Abinader, e) le Conseil de
Sécurité de l’ONU vote une résolution pour une intervention musclée en Haïti.
2.1. Sur le plan politique, le statu quo
Rien
ne bouge sur le plan politique malgré la dernière tentative de la CARICOM,
malgré les bruits de bottes de l’armée kenyane. Les positions restent figées.
Ariel Henry et son équipe restent sur leur position, tandis que les opposions
font pareil. Haïti demeure le cadet de leurs soucis. « Je me maintiens », dit l’un ; « ôte-toi que je m’y mette », dit l’autre. Même s’ils ne
le disent pas de cette manière, c’est ce qu’on ressent dans leurs attitudes,
comportements et propos. On dirait qu’ils ne voient pas ce qui se passe autour
d’eux, dans notre pays qui meurt à petit feu à cause des bandits en
particulier.
2.2. Le
règne des bandits et leurs exactions
Depuis
quelque temps, les bandits occupent le devant de la scène. Ils kidnappent,
rançonnent, violent, pillent et tuent. Ils bloquent les routes, saisissent des
maisons des particulier, les incendient souvent. Ils massacrent des milliers de
gens à travers la zone métropolitaine de Port-au-Prince, en particulier ces
derniers temps, à Cannaan, Carrefour Feuille, Cité Soleil, Pétionville, Tabarre,
Croix-des-Bouquets, Bélair, Solino. Ces deux dernières années, on en dénombre
plus de 2500 tués. C’est la même chose dans le Bas Artibonite, Petite Rivière,
Liancourt, Deschapelles, Verrettes, Lestère,
et au niveau de certaines localités comme Savien. De plus, ils étendent
leurs tentacules sur des villes comme Cabaret, Saut d’Eau et Mirebalais.
Heureusement, ils ont eu pour leur compte. La plupart ont été tués et/ou brulés
vifs.
A
un moment donné, on avait cru à une jonction possible entre les bandits de
Port-au-Prince, en particulier ceux de Canaan et ceux du Bas-Artibonite, BAZ
GRAN GRIF. A cause de la mésaventure de
la BAZ CANNAAN à SAUT-D’EAU et à Mirebalais, cette hypothèse est écartée pour
le moment. Pour combien de temps encore ?
2.3. Le
Canal Massacre solidarise le peuple haïtien
Heureusement
que les paysans de Ferrier et de Wanaminthe ont décidé de reprendre la
construction du Canal Massacre, mise en veilleuse par l’actuel gouvernement
depuis l’assassinat crapuleux du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, le
lendemain de la lettre du ministre dominicain des affaires étrangères datant du
6 février 2021 et adressée au ministre haïtien des Affaires Etrangères, Claude
Joseph et premier ministre par intérim, demandant tout simplement au gouvernement haïtien
d’arrêter les travaux.
Depuis,
les travaux étaient arrêtés. Les paysans en ont décidé autrement au cours de ce
mois de septembre 2023, et le président Abinader de la République Dominicaine
s’est tellement offusqué qu’il a décidé de manière exagérée de fermer les
frontières terrestres, maritimes et aériennes avec Haïti et déployer l’armée
dominicaine au niveau de la frontière, en particulier à Dajabon, la ville
frontalière avec Wanaminthe. Cette décision a renforcé la détermination de
l’ensemble des haïtiens à se solidariser
avec les paysans. Le Canal Massacre devient un symbole de résistance haïtienne
face à l’ennemi Abinader.
Il
croyait pouvoir intimider les haïtiens en prenant ces mesures arbitraires et en
prononçant des sanctions contre certains citoyens haïtiens, comme l’ex-sénateur
Jacques Sauveur JEAN. Il a provoqué une solidarité sans faille entre les
haïtiens. Pour un simple canal de 1.5 m3/s, de 2600 ml sur la rivière massacre,
une rivière internationale séparant les deux pays, le premier du genre, on n’a
franchement pas compris l’attitude d’Abinader.
Sur cette même rivière, les dominicains ont
déjà construit et exploitent 11 canaux
du même genre sans jamais avertir l’Etat haïtien, comme le prévoient le
« Traité de paix, d’amitié éternelle et d’arbitrage » du 20 février
1929 entre les deux pays et la Convention de l’Eau de l’ONU d’Helsinki de 1997.
Sans compter la déclaration conjointe signée à Santo Domingo le 27 mai 2021 et
relative à la construction du canal. C’est à croire qu’il s’agit tout
simplement d’une manœuvre électorale d’Abinader, candidat à sa propre
succession à la présidentielle de 2024, pour avoir l’appui des ultra
nationalistes dominicains hostiles aux haïtiens. De plus, il a essayé de se
justifier à la 78e Assemblée Générale de l’ONU.
2.4. La
78e Assemblée Générale de l’ONU Ariel Henry vs Abinader
Pour
la première fois depuis sa prise de fonction en Juillet 2021, Ariel Henry[3] a
fait un discours qui a satisfait la majorité des haïtiens en prenant une
position ferme par rapport à la construction du canal. Il ne comprend pas « ce malaise inutile » ;
car selon lui « Haïti n’est en
guerre avec personne », et que toute ressource commune entre les deux
pays doit être partagée « de manière
équitable et sans heurt ». Il a indiqué le chemin
du « dialogue pour régler le différend
avec la République Dominicaine ». Tout en sollicitant l’appui de la
communauté Internationale pour venir en aider à notre pays, qui par le passé a beaucoup aidé
d’autres pays, le premier ministre croit qu’ « Haïti peut encore et veut redéfinir son avenir.»
2.5. Le
Conseil de Sécurité de l’ONU vote pour une intervention musclée en Haïti
Le
Lundi 2 octobre 2023, le Conseil de sécurité (CS) de l’ONU a voté une résolution présentée
par l’Equateur et les USA sur la crise Haïtienne. Cette résolution a été votée
par 13 membres du CS contre 2 abstentions. Une douzaine de pays s’est engagée
pour faire partie de cette mission sur Haïti.
« Dans
sa résolution adoptée lundi[4], le Conseil de
sécurité indique que l’exécution de cette opération temporaire sera financée au
moyen des contributions volontaires des États Membres et des organisations
régionales et avec leur appui, « en vue de soutenir l’action menée par la
Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité en Haïti et créer les conditions
de sécurité propices à la tenue d’élections libres et régulières ».
« La mission internationale est chargée de fournir un appui
opérationnel à la police haïtienne, alors que celle-ci s’emploie « à lutter
contre les bandes et à améliorer les conditions de sécurité dans le pays, où
règnent enlèvements, violences sexuelles et fondées sur le genre, traite des
personnes, trafic de migrants, contrebande d’armes, homicides, exécutions
extrajudiciaires et recrutement d’enfants par des groupes armés et des réseaux
criminels ».
3.
CONCLUSIONS
ET PERSPECTIVES
Je
m’excuse une fois de plus pour le retard mis à produire cette 41e
chronique. J’ai essayé donc, selon moi, d’analyser les faits les plus saillants
de cette période de deux mois tant sur le plan international que national.
Au
niveau mondial, la guerre en Ukraine s’annonce dans la durée. La
controffensive ukrainienne prend plusieurs
formes. En plus de la guerre d’attrition dans le Donbass avec des pertes en
matériels et en vies humaines des deux côtés, la Russie continue de bombarder
l’Ukraine à distance en visant, en particulier
et entre autres, le port d’Odessa pour empêcher l’Ukraine de vendre ses
matières agricoles et autres à travers le monde, en particulier en Afrique.
L’Ukraine réagit et attaque les navires russes de la Mer Noire à l’aide drones
navales, obligeant la Russie à éloigner
sa flotte vers des endroits plus surs. Elle frappe aussi les objectifs
stratégiques de la Russie tant au niveau des zones occupées qu’en Russie.
Certaines brèches s’agrandissent au
niveau du Donbass et pourraient se transformer en percée. Attendons voir.
En
attendant, toutes les autres grandes actions au niveau mondial ont un lien
quelconque avec la guerre en Ukraine, la non-participation de Poutine au sommet
des BRICS en Afrique du Sud, leur élargissement à d’autres pays, les
résolutions prises ; les résolutions du G20, l’admission de l’Union
Africaine et ses Etats membres ; la position de Trump plutôt pro-Poutine.
La guerre en Ukraine favorise un repositionnement mondial et de nouvelles
alliances, avec, en prime et à moyen terme, un monde multipolaire. Le Nouvel
ordre mondial, amorcé par le COVID-19, se met en place lentement mais surement.
Haït en a-t-elle conscience?
Certes
au niveau des gens qui réfléchissent, mais pas au niveau des représentants
actuels de l’Etat et de la classe politique. S’ils en ont conscience, ils n’en
parlent pas, car trop occupés à se battre pour le pouvoir, et à regarder faire
les gangs. Heureusement, le Canal Massacre et le vote de l’ONU viennent nous
rappeler qu’il faut se battre désormais pour Haïti.
Il faut dorénavant apprendre à planifier
correctement l’avenir de notre pays, en prenant comme prétexte le Canal Massacre, pour proposer un plan
global de notre pays 2024-2054 à raison
de 5 milliards de dollars américains par année (5 Mrds d’USD/an), soit un
montant global de 150 Mrds d’USD, avec des aspects d’urgence, de relèvement et
de développement, et l’imposer à la Communauté Internationale (CI) qui viendra
nous aider à résoudre la crise multiforme et multidimensionnelle de notre pays
qui remonte à des années et qui a atteint son point culminant ces deux
dernières années. Ce plan pourrait être
financé partiellement à travers le budget 2023-2024 de 320, 645, 000,000 de
gourdes (2.4 Mrds USD), effectif depuis le 1er octobre 2023.
Soyons
grands et voyons grand comme nos pères fondateurs. Sommes-nous en mesure
maintenant de faire ce plan ou
allons-nous continuer à nous battre pour les broutilles du pouvoir
suprême ?
[1] https://www.youtube.com/watch?v=29862j7cid8,
https://www.youtube.com/watch?v=BAbyhbtwhZM
, https://www.youtube.com/watch?v=QaOoTcx2g60
, https://www.youtube.com/watch?v=CBKBT4LytzM
,
[2] https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20230822-afrique-du-sud-ouverture-du-sommet-des-brics-en-qu%C3%AAte-d-influence
[3] Discours d’Ariel Henry à l’ONU
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