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lundi 30 mai 2011

HAITI, NECESSITE D’UNE REVOLUTION DE CROISSANCE ECONOMIQUE

Jean Robert JEAN-NOEL
29 Mai 2011

EN 2010, Haïti, avec 360 Hab./km2 et avec un PIB de 700 USD/Hab., est considérée comme un pays surpeuplé et extrêmement pauvre. La croissance démographique du pays est supérieure à 2% et se maintient presque constamment autour de ce pourcentage. Sa croissance économique a décru pendant longtemps au point d’être comparée à celle d’un pays en guerre durant ces 40 dernières années. L’économiste, Kesner Pharel, a titré un article en décembre 2009 sur l’économie haïtienne relative à la décennie 2000-2010 comme « une décennie perdue ». Alors comment expliquer une telle situation ? Et que faut-il faire pour s’en sortir ?

La situation socio-économico-politique

En comparant l’économie haïtienne par rapport à elle-même de 1980 à 2011, on constate une augmentation constante de la pauvreté avec toutes les conséquences que cela implique sur l’environnement physique du pays. La dégradation de l’environnement haïtien, qui a débouché sur la vulnérabilité proverbiale du pays, est étroitement liée, entre autres, à notre manière de faire de la politique et à l’ignorance de la majorité de nos hommes politiques des concepts économiques liée, elle-même, à notre système éducatif qui n’a pas pris en compte notre éducation financière et économique depuis l’école primaire. J’en prends pour preuve le mot d’ordre des ainés dans la lutte contre la dictature des Duvalier qui nous disaient inlassablement « lèse’l pouri » (laissez les choses se gâter en français). En d’autres termes, même si vous avez la possibilité de faire les choses correctement, ne le faites pas pour embarrasser le gouvernement et provoquer à terme un mécontentement généralisé qui devrait déboucher sur une révolution politique sans tenir compte des effets désastreux de cette stratégie sur l’économie du pays. Cette stratégie ajoutée à la corruption endémique a beaucoup nui à l’avancement du pays. Car elle a amplifié la pauvreté et complexifié la situation socio- économico-politique du pays.

La politisation à outrance pour se servir avec le peuple comme leader

Depuis, les années 1980, notre pays est entré dans un cycle d’instabilité politique qui va s’aggraver à partir de 1986. Le départ de Duvalier Fils va nous permettre d’amorcer un cycle de démocratisation qui s’articule autour de la politisation du pays avec des luttes acharnées pour le pouvoir politique non pour apporter le changement souhaité inscrit dans la Constitution de 1987 mais pour continuer à s’enrichir ou s’enrichir tout cours à partir de la politique. La politique pour se servir et non pour servir. La multiplication des partis politiques de type familial ou autour d’un homme providentiel va s'amplifier en lieu et place de vrais partis politiques avec des idéologies clairement définies tel que prôné par la Constitution de 1987. Avec ces groupuscules politiques, les démons de la division vont s’installer plus profondément dans l’âme haïtienne. Et pour arriver à gagner les élections, nous allons laisser faire le peuple au lieu de le guider. En conséquence, la situation globale du pays se dégrade au fil des ans pour aboutir, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, à la situation d’aujourd’hui. Alors, que faire ?

Prendre appui sur le PARDNH et réviser à la baisse le taux de croissance de 2010-2011

En Mars 2010, Haïti avec l’appui de la communauté internationale s’est dotée d’un plan d’action pour le relèvement et le développement national d’Haïti (PARDNH) de 34.5 milliards de USD sur 22 ans dont 9.9 milliards ont été promis par la Communauté Internationale en mars 2010 à la Conférence de New York. Actuellement, près de 40% des fonds liés à cette promesse sont soit engagés soit décaissés. Et le gouvernement de Mr Bellerive a prévu des investissements (y inclus le fonctionnement) de l’ordre 2.65 milliards de USD pour l’exercice en cours pour atteindre un taux de croissance de 8.9% du PIB après une contraction de l’économie de (-5% du PIB) pour l’exercice écoulé. La situation politique actuelle exige de revoir à la baisse le taux de croissance. Le Ministre des finances prédisait , en avril 2011, que l’on pourrait atteindre 8% à la fin de l’exercice si rien n’est venu perturber la situation. Avec les tractations plutôt difficiles pour la mise en place du nouveau gouvernement et l’adaptation obligatoire des nouveaux ministres à leur fonction, il faudrait présumer que le taux de croissance serait encore plus bas. L’idéal pour le Président Martelly serait de reconduire le gouvernement actuel jusqu’à la fin de l’exercice en cours pour avoir une chance de se rapprocher des 8% de croissance prévus par l’actuel Ministre des Finances. Mais ce ne serait pas « politiquement correct », même s’il favorisait l’amorce d’ « une révolution de croissance économique ».

Amorcer « la révolution de croissance économique » à partir de 2011-2012

De toute manière, si l’on veut sortir de cette situation et contempler le développement de ce pays d’ici 2035, il faudrait viser haut en matière de croissance économique. Comme l’a rapporté la Fondation Haïtienne pour le développement intégrale latino américain et caribéen (FONHDILAC) dans son « document d’orientation pour la refondation de l’Etat d’Haïti selon une vision haïtienne. Avril 2011 », les économistes, Charles CASTEL, Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Carl BRAUN, PDG de l’UNIBANK, et Charles CLERMONT, PDG du Fonds d’Opportunité et du Renouveau d’Haïti (FORH),pensent respectivement que notre pays peut doubler son PIB en 10 ans avec 7% de croissance l’an, en 6 ans avec 12% de croissance par an, et en 5 ans avec 15% de croissance l’an. Ces économistes ont appuyé leurs prévisions sur leur longue expérience du marché financier haïtien et de l’économie haïtienne. Carl Braun pense qu’il faudrait « une révolution de croissance » pour arriver à développer ce pays. Au sein de la FONHDILAC, nous pensons qu’il faudrait des investissements de l’ordre de 4 milliards de USD par an pour des taux annuels de croissance économique dans une fourchette de 8 à 12% du PIB. Pour soutenir le développement du pays, jusqu’à en faire un pays émergent à l’horizon 2035, les investissements devraient se faire dans les six axes de développement adoptés par la FONHDILAC, l’humain, le social, l’environnemental, l’infrastructurel, l’économique et la gouvernance (politique) avec une répartition équitable des effets de cette révolution de croissance économique. Ces six axes englobent parfaitement les quatre (4) axes de l’administration Martelly ou 4 E, à savoir : Education, Emploi, Environnement et Etat de Droit. Alors ? En avant donc pour cette révolution de croissance économique tout en réduisant notre croissance démographique et en répartissant de manière équitable la richesse issue de cette croissance économique soutenue ! Kote sa nou pa ka fè la ?

vendredi 29 avril 2011

INITE ET MARTELLY OU LE CHANGEMENT DANS LA CONTINUITE ?

Jean Robert Jean-Noël

Le 28 avril 2011

Le candidat Michel Joseph Martelly a fait campagne sous le thème « changement ». Très critique par rapport au système en place qui a produit tant de misère et tant de souffrance, Il a promis de le changer. Par contre, l’INITE a mené campagne sous le thème « continuité ». En d’autres termes, le Parti du Président Préval croyait dur comme fer qu’il était sur la bonne voie. Il faudrait tout simplement améliorer certaines choses. Le 28 novembre 2010, le peuple est sorti voter. Le 7 décembre 2010, les résultats ont été prononcés. Le peuple estimant avoir été volé avait mis le pays à feu et à sang causant des dommages et pertes estimés à 100 M d’USD par les économistes. Une crise électorale s’est installée et avait du attendre l’intervention de l’OEA pour trancher contre le candidat de l’INITE en faveur de Mr Martelly au 2e tour. Le 2e tour opposa M. Martelly à Mme Manigat arrivée en première position au 1er tour. Le 20 mars 2011, le 2e tour a eu lieu couronné par la victoire de Mr Martelly aux présidentielles au verdict préliminaire du CEP prononcé le lundi 4 avril 2011. Ce verdict a consacré un grand nombre d’élus de l’INITE et d’autres entités aux législatives et laissé en ballotage favorable d’autres entités par rapport à l’INITE. Tout s’est passé dans la joie ce 4 avril 2011 et sans heurt. Malheureusement, les choses allaient se gâter le 20 avril 2011, lorsque les sénateurs et députés en ballotage favorable se sont retrouvés en position de vaincus par rapport à l’INITE au verdict final du CEP. Ce qui a conduit, une fois de plus, à des casses et une rentrée parlementaire sans les contestés en attendant de trouver une solution avec la fameuse OEA pour compléter le parlement.
Alors, comment se présente la situation au niveau du Parlement qui déterminera la configuration du Gouvernement ? Quelle marge de manœuvre aura le Président Martelly avec un Parlement à majorité dominée par l’INITE? Analysons la situation au Parlement, la situation du développement laissé par le Président Préval, la vision de changement de l’administration Martelly, et dégageons comme perspective le changement dans la continuité.

La configuration du Parlement
Avec la validation des pouvoirs , ce lundi 25 avril 2011, de 79 députés sur 99, la 49e législature est constituée. Le lendemain, c’était le tour des sénateurs élus. Et les observateurs ont une idée assez claire de la configuration du Parlement . Sous la plume de Victor Jean Junior dans Le Nouvelliste du 25 avril 11, Le processus électoral loin d'être bouclé, il est écrit ceci : « Avec 17 représentants au Sénat et - si l'on en croit les récents propos du sénateur Joseph Lambert - environ 70 élus et alliés à la Chambre basse, INITE est l'organisation politique majoritaire au Parlement. Viennent ensuite LAVNI, AAA, Alternativ et Ansanm nou fò. Deux candidats de la plateforme INITE, Jean Edzer Valentin (La Vallée de Jacmel, Sud-Est) et Jude Destiné Pierre (Ganthier/Fonds-Verrettes, Ouest) sont encore dans la course. Outre ces circonscriptions, les législatives auront lieu aussi le 29 mai prochain à Verretes (Artibonite) ».
Le samedi 23 avril 2011, l’Agence HPH a rapporté que : « La plateforme INITE et ses alliés ont présenté samedi le "Groupe parlementaire du renouveau" avec plus de 70 députés et 17 sénateurs faisant du GPR le groupe majoritaire au parlement. Les élus de la plateforme INITE et leurs alliés ont participé à une journée de travail qui a consacré la formation de ce nouveau groupe parlementaire, le premier de la 49e législature. Celle-ci devrait entamer ce lundi ses activités. “Nous sommes à un carrefour qui exige l’unité et la solidarité,” a déclaré le sénateur Joseph Lambert, coordonateur de la plateforme INITE à l’ouverture de la rencontre. »

Sur la base de ces informations, en attendant la décision de l’OEA et les élections complémentaires, la Plate-forme INITE semble incontournable dans la constitution d’une majorité présidentielle pour la mise en place du gouvernement. Le parti du Président élu n’ayant que 3 députés à la Chambre basse ne peut que faire des alliances pour constituer une majorité présidentielle pour gouverner le pays. Avec qui ? Probablement avec INITE et alliés. Car, en constituant le groupe parlementaire du renouveau (GPR), l’INITE se positionne comme la première force au Parlement et est en mesure de négocier avec le Président élu. Quand on dit négociation, c’est donnant-donnant. Tant au niveau vision, programme et gouvernement. Ce sera une bataille serrée et sérieuse pour le partage du pouvoir. Or le Président veut le changement et l’INITE la continuité. Qu’est-ce que l’INITE a son actif ou tout au moins quel est l’héritage du Président Préval ?

La situation du développement du pays
Si sur la plan politique, on peut parler d’échec partiel de Préval car il n’est pas arrivé, comme prévu, à placer son héritier à la présidence de la République, la configuration du Parlement actuel lui laisse quand même des marges de manœuvre assez importantes au niveau gouvernemental, tout au moins son équipe au parlement si elle fait preuve de discipline de parti ou de groupe ( souvenez-vous du CPP). Par contre, sur le plan de développement, les trois (3) gouvernements de Préval ont laissé un bilan « acceptable » qui n’a pas été suffisamment exploité par le Président sortant politiquement parlant. Oyez.

Sur le plan macro économique, la discipline a toujours été au rendez-vous. De 37% l’héritage du Président Aristide, l’inflation a été ramenée à 16% par Boniface-Lotortue en 2006 avec des réserves de change supérieures à 200 M d’USD avec un des taux de change autour de 42 GHT pour 1 USD. Les 3 gouvernements de Préval ont stabilisé le taux de change autour de 40 GHT pour 1 USD, un taux d’inflation à 1 chiffre qui a atteint un seuil négatif à certain moment, même le taux actuel de 7% en glissement annuel est plus qu’importé que produit par l’économie haïtienne (Kesner Pharel, Investir du 23 avril 2011). Malgré une gestion politique plutôt catastrophique pour notre économie, le taux de croissance de 8.9% pour l’exercice n’est pas tout à fait compromis et pourrait se chiffrer en fin d’exercice à 8% selon le Ministre de l’économie. Les réserves de change sont autour de 800 M d’USD, soit 3 mois et demi d’importation. L’économie haïtienne est plutôt « saine » pour répéter le Ministre Baudin. Le système bancaire haïtien est un modèle du genre au niveau de la Caraïbe, une vraie paradoxe pour un pays corrompu. C’est un atout précieux pour n’importe quel gouvernement. Le gouvernement a entamé un certain nombre de réformes pour rendre le système global plus performant et surtout plus transparent en informatisant la Direction Général des Douanes, la direction général des impôts (DGI), l’administration centrale et déconcentrée (processus en cours), selon le ministère de l’économie et des finances (MEF).

Sur le plan des grandes actions en cours dans le cadre du DNSCRP (4.3 milliards USD) et du plan d’action pour le relèvement et le développement national d’Haïti (PARDNH 34.5 milliards d’USD) dont 9.9 milliards d’USD ont été promis à New York par la communauté internationale (CI) le 31 mars 2010, il faut noter le décaissement/engagement de 37.2% selon Bill Clinton, les 74 projets approuvés par la CIRH, la retour à l’école, à l’université, la relocalisation de 700,000 sans abri, l’enlèvement d’une bonne partie des débris, la création de près d’un million d’emplois temporaires selon le PAM, la réhabilitation et la réalisation des grands axes routiers comme Port-au-Prince-Hinche, Port-au-Prince-Gonaïves, Port-au-Prince-Cayes-Jérémie, Miragoâne-Petit-Trou de Nippes, qui favorisent (même en situation de construction en cours) la réduction de moitié le temps mis dans certains cas pour atteindre la destination finale et vice versa , la construction achevée du tronçon Ouanaminthe-Cap-Haïti, de l’Aéroport de Jacmel, de l’Aéroport du Cap (en cours), la construction du Warf de Labadie, le processus de mise en place d’une zone franche dans le Nord du pays, la réhabilitation et construction de systèmes d’irrigation, d’eau potable, d’hôpitaux, de centres de santé etc. Autant d’actions en cours et achevées qui ouvrent la voie au développement du pays sans parler des actions mises en œuvre par le secteur privé haïtien et étranger, les ONGs, les agences de coopération.

En parcourant le pays en dehors de Port-au-Prince, on a cette favorable impression que les choses bougent mais qu’il manque cette coordination de l’Etat. Certes, on est loin de l’idéal souhaité mais on n’est pas non plus dans une situation catastrophique et sans espoir. En tant que Gonaïvien, les travaux entrepris aux Gonaïves depuis 2004 et continués par l’administration Préval commencent à donner de très bons résultats. En grande partie toutes ces actions réalisées sont à l’actif de l’administration sortante donc d’une certaine manière au groupe ESPWA/INITE. On ne peut les rejeter d’un revers de main quel qu’en soit notre sentiment par rapport au Président Préval qui n’a pas su capitaliser dessus et a laissé cette impression de quelqu’un qui n a rien foutu. Or en politique impression vaut fait. En tout cas quelle qu’en soit la vision du développement du Président élu, elle ne peut être en totale rupture par rapport à l’ensemble de ces actions décrites plus haut selon le principe même de continuité de l’Etat.

La vision du changement de l’administration Martelly
La vision de M. Martelly est exprimée dans ses prises de parole, celles de ses conseillers et dans son programme, Le courage de changer. Cette vision est axée sur : (i) La Relance de la production agricole nationale,(ii) la Sécurité des personnes et des biens,(iii) l’Education et la formation pour tous, (iv) Replacer Haïti sur la carte du monde, (v)Tourisme et culture, (vi) Santé préventive et soins pour tous, (vii) Dynamiser l’économie et le secteur privé.

Sans entrer dans une analyse exhaustive du programme de M Martelly par rapport au PARDNH, pour l’observateur averti, ces sept (7) axes du programme se retrouveraient sans grande difficulté dans les quatre piliers du PARDNH, la refondation sociale, la refondation économique, la refondation territoriale et la refondation institutionnelle. C’est peut-être la façon d’opérer qui va être différente avec un leadership différent, peut-être une meilleure coordination et plus de transparence. Mais dans le fond, il y a matière à négociation. Prenons, l’exemple de l’agriculture, l’administration Martelly ne peut pas mettre de coté tout le travail accompli en termes de documents stratégiques visant la relance de la production nationale agricole, la politique de développement agricole (PDA 2010-2025), le plan national d’investissement agricole 2010-2016 (PNIA 790 M USD) dont au moins 250 M USD sont négociés et prêts à être décaissés, le plan national de sécurité alimentaire et nutritionnelle 2010-2025(PNSAN), le Plan Directeur de Vulgarisation agricole (PDVA).La finalité de ces documents c’est de projeter « une Haïti sans faim à l’horizon 2025 ». Il ne peut pas non plus mettre de coté : le plan national d’éducation, le Maillage routier national, les travaux des diverses commissions présidentielles en termes de compétitivité, d’éducation, d’amendement constitutionnel, les travaux du CIAT dont une bonne partie est exprimée dans le document Haïti Demain mars 2010. Alors, en toute logique, les négociations entre les deux parties devraient déboucher sur une sorte de compromis que l’on pourrait appeler « changement dans la continuité ».

Le changement dans la continuité
Sur la base de l’analyse précédente, le jeu politique entre l’équipe Martelly et le Groupe GPR devrait être très serré et très sérieux avec comme enjeu certes le partage du pouvoir entre élus mais dans un but bien précis le développement du Pays Haïtien. Le compromis basé sur le changement dans le continuité devrait s’appuyer sur les éléments les plus pertinents des actions en cours, et les marier avec les axes fondamentaux du programme le courage de changer pour en faire un programme gouvernemental de 5 ans ancré dans une vision plus large de 25 ans. Ce programme gouvernemental aborderait (i) les questions urgentes liées à l’amendement constitutionnel, au choléra, aux sans abri, à la prochaine saison cyclonique 2011 et aux autres saisons cycloniques durant les 5ans, à la gestion des risques et désastres, à l’insécurité alimentaire, à la création d’emploi ; (ii) les questions structurantes liées à la poursuite et au renforcement des actions de développement en cours (Agriculture, éducation, santé, route, irrigation, eau potable, électricité, école, université, centre de santé, hôpital, reforme institutionnelle, la stabilité macroéconomique, etc.), (iii) la grande concertation nationale ( la confiance entre Haïtiens, la réconciliation nationale, la vision de 25 ans et la refonte des divers plans pour en faire un plan consensuel, la constitution de 1987 et les nouveaux amendements , etc) ; (iv) l’organisation des élections sénatoriales partielles, des collectivités territoriales et des élections indirectes. Ne seraient-ce pas là des éléments pertinents pour un compromis vers le changement dans la continuité ?