Chers lecteurs,
Ce document a été publie en septembre 2004 après le passage
de Jeanne aux Gonaïves. Le Premier Ministre Latortue et son Gouvernement
l'avaient partiellement utilisé. Maintenant, après le passage de ces 4 cyclones
sur Haïti en 3 semaines, en particulier Hanna et Ike, qui ont déversé des
millions de mètres cubes d'eau sur la ville des Gonaïves en moins d'une semaine
du 1er au 6 septembre 2008, j'ai décidé de republier ce document sur mon blog,
afin de permettre au maximum de gens de savoir ce qui s'est passé en 2004 et
mieux comprendre ce qui se passe maintenant. Ce document, mis à part certains
chiffres comme par exemple la hauteur d'eau de 2 m en moyenne en 2004 qui est passée
à 3 m en moyenne en septembre 2008, ou encore le nom de Jeanne à remplacer par
Hanna, le nombre de morts qui est passé de 3000 à moins de 200 aux Gonaïves, la
Rivière La Quinte qui heureusement a été curée en aval du Pont Gaudin sur
environ 5000 m ainsi que certains drains quelques mois avant le passage de
Hanna, l'existence d'un plan directeur pour le bassin versant (BV) financement
BID, d'un dossier mini-CCI de 100 M USD pour Gonaïves laissé par le
Gouvernement de transition, des travaux de drainage initiés mais inachevés au
centre ville, du pont inachevé de la Savane Désolée, qui aurait pu être d'un
grand secours s'il était achevé, et des interventions qui se faisaient toujours
sans aucune coordination en dépit d'une unité de coordination et de réhabilitation
des Gonaïves (UCRG) mise en place par le Gouvernement de transition mais dont
on ignore si elle existe encore, ce document, dis-je, reste encore valable dans
son essence et pourra aider les décideurs à mieux intervenir. Il faudrait
toutefois revoir à la hausse le nombre d'emplois a créer sur l'ensemble du pays
vu l'ampleur de la catastrophe due cette année au passage de ces 4 cyclones
(FAY, GUSTAV, HANNA et IKE) en 3 semaines. Du jamais vu en Haïti!
Lisez en pensant que ce dossier a été préparé pour ce qui
se passe maintenant, surtout avec la famine et les risques d'épidémies confrontés
par Gonaïves et les autres zones du pays touchées par les 4 cyclones avec leurs
lots de plus de 300 morts, des milliers de cadavres d'animaux et de centaines
de millions de USD de dommage et du million de sans abris. Il faut réagir vite
et bien. Cette fois-ci, la catastrophe est nationale. Et elle risque de se reproduire
tout de suite. Alors, cessons de nous chamailler et mettons nous au travail si
nous ne voulons pas voir disparaitre notre chère Haïti. Et nous avec.
Port-au-Prince, le 29 septembre 2004
INONDATION
AUX GONAIVES ET AUTRES ZONES: CAUSES, CONSEQUENCES, PROPOSITIONS ET
PERSPECTIVES.
Par
Jean Robert JEAN-NOEL
Le
samedi 18 septembre 2004, la tempête tropicale
Jeannne est passée très lentement au large des côtes Nord de l’île d’Haïti.
Selon les témoignages des habitants de la ville des Gonaïves (105,587 hab, IHSI
2003), il a plu toute la journée
: pluie fine dès 10 h am et pluie diluvienne dans
l’après-midi et dans la soirée. Ce qui a provoqué une inondation monstre au
niveau de la commune des Gonaïves et
des autres zones avec plus de
trois mille (3000) morts dont plus de deux mille cinq cents (2500) aux Gonaïves, plus de 3000 ha de
terres dévastées, plus de quarante mille (40000) familles sinistrées,
dépourvues de tout, décapitalisées et dans une situation sanitaire précaire et
catastrophique. Que s’est-il passé et quelles perspectives envisagées ?
Les principales causes de l’inondation aux Gonaïves
1. Nous ne disposons d’informations exactes sur la quantité de pluie qui s’est
abattue sur Haïti et en particulier sur les bassins versants (700 km2) de la
Rivière La Quinte ; les estimations varient entre 9 et 13 pouces de pluie durant environ 24 heures.
Cette rivière prend sa source au pied du versant sud ouest de Marmelade presque
à hauteur de St Michel en passant par Ennery, Passe-Reine et reçoit sur son parcours
(45 km environ) les eaux des nombreuses ravines en particulier de la Rivière La Branle au nord, de la
Rivière Bayonnais au sud avant de
se jeter dans la mer au niveau de Grammont dans la baie des Gonaïves. Mise à
part la ravine Bassin ou Sedren qui draine les versants nord de la ville des Gonaïves,
la Rivière La Quinte demeure l’exutoire naturel et principal de tous les autres versants (700 km2) surplombant la
Commune des Gonaïves. A noter que tous ces versants sont dans un état avancé de
dégradation, que la Rivière La Quinte n’a pas été curée depuis dix (10) ans, et
a une section transversale assez réduite en déça du pont La Quinte et des brèches
au niveau des berges.
2. La Rivière La Quinte est toujours utilisée à des fins
d’irrigation par des riverains tout le long de son parcours. Les prises non
équipées de vannes de garde sont en général des prises sur berge renforcées par
des barrages de fortune en travers de la rivière. En période de crues, les eaux ont
tendance à s’échapper par ces brèches pour envahir les localités environnantes
et la ville des Gonaïves. Dans le cas de JEANNE où l’on enregistrait une crue
exceptionnelle et historique, ces prises de fortune ont très largement
contribué à l’inondation des localités environnantes et de la ville des
Gonaïves. Ce qui, dans le cadre d’un plan éventuel de reconstruction de la
région, nécessiterait des
conciliations et des compromis optima en ce
qui a trait aux deux rôles essentiels de la Rivière La Quinte, le drainage
naturel des versants de la région gonaïvienne et l’alimentation des systèmes
d’irrigation.
3. La ville est située au niveau de la mer avec des élévations comprises entre 1
m au centre ville et 4 m dans la zone de Gatereau et au pied du morne Biénac. La pente
orientée est-ouest est très faible
et ne favorise pas en temps normal l’écoulement des eaux vers la mer. D’où la
tendance à la stagnation des eaux favorable au développement rapide des moustiques. Gonaïves est réputée
pour ses moustiques « gwo tan kou yon bis o cap » selon la célèbre comparaison
de Kompè Filo. Avec l’élévation du niveau de la mer en période de cyclones ou
de mauvais temps, l’évacuation des eaux de pluies et de crues de la Rivière La
Quinte devient très difficile et le niveau d’eau au niveau de la ville a
tendance à grimper. Et c’est ce qui s’est produit ce samedi 18 septembre 2004
en atteignant plus de 2 m de hauteur moyenne.
4. Depuis les travaux d’infrastructures liés au tri-cinquantenaire
de l’indépendance d’Haïti (1954) entrepris par P.E Magloire où il fut procédé
aux travaux de voirie urbaine, d’assainissement et de drainage du centre ville,
la commune des Gonaïves a connu trois (3) grandes période de travaux d’infrastructure qui ont une incidence
sur la situation actuelle, 1) la mise en place des équipements d’irrigation et
de drainage au niveau de la Plaine des Gonaïves (1972-1979) à l’est du centre
ville sur 2500 ha environ, 2) la réhabilitation de rues en adoquins et
l’assainissement de rues aux Gonaïves avec les TPTC (1983-1992) et 3) le curage
de ces mêmes infrastructures au niveau de la commune des Gonaïves, le nettoyage
de la ville , la mise en place et la réparation d’équipements urbains à
Raboteau et au centre ville (1993-1997) dans le cadre des programmes JOBS de
PADF , de création d’emplois et
PURE de l’UCG financés par
l’USAID, la BID, la Banque Mondiale et l’Etat Haïtien. L’absence d’entretien de
ces infrastructures de drainage depuis près de dix (10) ans a très largement
contribué à l’inondation de la ville et de ses environs.
5. Dans
les cinquante dernières années, Gonaïves a connu un développement anarchique en
matière d’urbanisme. La ville s’est bidonvillisée dans ses périphéries et s’est
agrandie considérablement jusqu’à absorber une grande partie de la plaine
cultivable. Et les constructions sont érigées dans certaines zones sur des
drains artificiels et des exutoires naturels. Ce qui complique la circulation
des véhicules et des humains et empêche l’évacuation des eaux usées et de
pluie. C’est là aussi une des causes de l’inondation de la ville.
Problèmes et
Conséquences de l’inondation aux Gonaïves:
- lourde perte en vies
humaines (2500 et plus)
Niveau Infrastructures :
§ Une ville et ses environs immédiats (Ennery, Passereine, etc) dévastés
·
Route nationale coupée au niveau de
Passe-Reine et Routes départementales impraticables et isolement de
l’Artibonite par rapport au
Nord-Ouest et au Nord
·
Centrales électrique et téléphonique non
fonctionnelles, pas de possibilités d’alimenter les maisons et de communiquer ;
·
Système d’eau potable partiellement endommagé et absence d’électricité
pour remplir le réservoir principal ;
·
Stations de radio et de télévisions fortement
endommagées d’où impossibilité de sensibiliser et d’informer la population ;
o
Hopitaux, centres de santé, dispensaires et
cliniques privés hors d’état de fonctionnement ;
·
destruction de maisons d’habitation,
d’édifices publics, des drains et voirie
·
Formation d’un étang à Savanne désolée au niveau de Nan Maton et de
l’Aérogare des Gonaïves. Cet étang formé couvre environ 25% de la superficie
Savane Désolée (3000 ha) et un kilomètre de route nationale totalement inondée
sur une hauteur moyenne d’un mètre rendant ainsi la ville difficilement
accessible.
Niveau Institutions :
§ toutes les archives sont inondées et perdues
§ La non-organisation de l’aide aux sinistrés
§ Désarticulation de l’ensemble des institutions et organisations de la
société civile et de l’Etat au niveau local
Niveau socio-économique :
§ Des gens traumatisés, démunis, et dépourvus du minimum vital
§ des chômeurs frappés dans leur essence
§ affaiblissement d’une économie déjà anémiée (avec des potentiels immenses
(200 000 habitants)
§ situation sanitaire catastrophique (cadavres d’animaux, d’humains, eaux
polluées, etc.)
§ destruction des produits
alimentaires stockés,
§ famine généralisée et décapitalisation de la commune et de ses environs
§ recrudescence des actes de vandalisme qui sévissaient déjà avant
l’inondation
§ pertes de récoltes, de bétails, de véhicules, de matériels de toutes sortes
§ Des gens livrés à la fureur des « chimè », sans abri et laissés-pour-compte
Propositions
Les
propositions et perspectives envisagées tiennent compte de l’urgence de la
situation gonaïvienne et des autres zones touchées mais aussi de la nécessité
de regarder vers le long terme.
Recommandation no 1 : Entreprendre une opération coup de
poing
Durant
les trois semaines qui vont suivre, il faudrait envisager, avec la coordination
du Comité de Coordination mis en
place par le Gouvernement, une opération coup de poing avec la Santé Publique,
les TPTC, le MARNDR et la police nationale renforcée par la MINUSTAH, les
délégations départementales concernées, les Mairies, les Organisations de la
Société Civiles, COSUVIGO, UARADCOME, AEA, Association
des Ingénieurs des Gonaives, les
Associations d’irrigants au niveau de Bassin Bleu, de Chansolme et de
Port-de-Paix, les ONG CARE, CECI, PADF, etc en :renforçant
les structures étatiques sur place (locales et dépêchées) tout en pensant à des
rotations périodiques des brigades d’intervention (question de maintenir
l’efficacité de l’opération) ; sollicitant l’appui de la communauté
internationale si nécessaire ; identifiant et en travaillant avec les
institutions et organisations nationales et locales comme les firmes de
construction et de location de matériels lourd ( VORBE, HL, Haitian Tractor,
SOGED, etc).
Résultats attendus :
ü
Nettoyage systématique des diverses zones
touchées, en particulier la ville des Gonaïves, à l’enlèvement des cadavres
d’humains et d’animaux et à leur
enterrement dans des fosses communes séparées ;
ü
Désinfection de toutes les zones en utilisant
des produits puissants capables d’éliminer systématiquement tous les germes de
maladies liés à la stagnation d’eaux polluées, mais non toxiques pour les
humains ;
ü
Identification des institutions et
organisations susceptibles de mener à bien de telles opérations ;
ü
Meilleures possibilités d’interventions dans
des zones touchées avec des routes d’accès plus faciles, des risques réduits de
contamination et des informations plus fiables ;
Recommandation no 2 : Mise en place de trois (3) unités de
coordination et de Gestion par zones touchées par l’inondation.
Parallèlement à la recommandation No 1, la
Mise en place d’un « Task force » réparti en trois (3) unités composées des
institutions étatiques, des collectivités territoriales et de la société civile
locale, accompagnées par la police nationale et la MINUSTAH et qui
travailleront en étroite collaboration avec la Coordination centrale. Ces
unités seront des unités de Coordination et gestion mises en place de manière
concertée et non partisane :
·
une unité pour la ville des Gonaïves
·
une unité pour les zones environnantes :
Mapou, Passereine, Ennery, Coridon, Gros-Morne, etc.
·
une unité pour le Nord-Ouest
Taches des unités, catégorie urgence
Urgente
- Rencontre avec les responsables de la société civile locale, les collectivités territoriales, les institutions étatiques sur place, Par Ex pour Gonaïves Comité de support à la ville des Gonaïves » (COSUVIGO) , le Délégué, le Maire, les responsables de Santé, des TPTC, du MARNDR et de la Police Nationale etc.
- Recensement des sinistrés par quartier, par bloc de maisons, etc.
- Aménagement d’espaces pour les sans-abris
- Mise en place d’un comité de distribution par bloc ou quartier (personnes honnêtes et sérieux)
- Mise en place de brigades sanitaires pour désinfecter la ville, pour se débarrasser des cadavres d’humains et animaux.
- Distribution de kits par famille (aliments, médicaments préventifs, draps, vêtements, serviettes, pâtes, savons, ustensiles de cuisine, etc.) pour au moins 2 semaines de subsistance. A faire famille par famille. (40 000 kits) A titre indicatif 40000 @ 2500 G = 100,000,000 G ou (2,857,143.00 USD). S’assurer que chaque famille en trouve un.
- Distribution d’eau par camions- citernes journellement pour la cuisson, la lessive, la boisson en y mettant des comprimés de purification d’eau et l’hygiène. La centrale thermique de 1 MW construite spécialement pour les Pompes d’irrigation pourra être utilisée, si elle n’est pas gravement endommagée ; et la plupart des pompes non endommagées pourraient être actionnées pour l’alimentation des camions citernes.
- Mise en place de cliniques mobiles pour les soins d’urgence
Taches des Unités, catégorie Urgence
- Appui au nettoyage des maisons et recapitalisation des familles à raison de 1000 G/famille pour les tâches de nettoyage et brigades de pompier pour nettoyage à pression dans certains cas ;
- Mise en place d’un programme HIMO pour le nettoyage de la ville, le curage des drains, des canaux, le curage et le colmatage des brèches au niveau des rivières et ravines pour la conservation de sols et de l’eau au niveau des versants pour la réparation des routes en terre et en adoquins et la recapitalisation de 15,000 familles les plus démunies à raison de 1 emploi/ famille, soit 15000 emplois journaliers avec une rotation tous les six (6) mois, on toucherait 60000 familles en deux ans. Il faudrait pour cela la somme de 35,235,000.00 USD sur une période de deux (2) ans avec une participation locale d’une journée non payée. Pour ce travail, ces unités seront accompagnées par les spécialistes des programmes que le Gouvernement Haïtien se chargera de recruter pour veiller à la bonne exécution du programme et à une gestion transparente des fonds.
- Le recrutement des organisations et des groupes de bases organisés qui seront chargés de recruter eux-mêmes les travailleurs, ouvriers spécialisés et contrôleurs susceptibles de garantir le succès du programme.
- Le choix des sites et des aires d’intervention
- S’assurer de la formations des organisations et des groupes pour l’exécution des travaux selon un certain standard mais aussi pour bien gérer et produire des rapports périodiques répondant aux normes en la matière.
- Réparation et équipement des édifices publics et communautaires, construction de nouveaux édifices publics et communautaires ;
- Reconstruction de la ville suivant le plan d’urbanisme réalisé par la firme BETA et commandité par l’UCG et nécessité de réactualisation de ce plan d’urbanisme et de son application stricte dans la reconstruction ;
- Réhabilitions de l’environnement, réhabilitation et développement des infrastructures socio économiques de base, systèmes d’irrigation, Voirie urbaine, routes nationales et départementale, électricité, eau potable, communications, etc, au niveau de toutes les zones touchées ;
- Etude des causes de l’inondation et proposition d’un Plan d’Action axé sur l’Humain, le Social, l’Environnemental, l’Infrastructurel dans un cadre économique, financier et politique participatif, incitateur et tourné vers le local en tenant compte de la pensée globale ;
Recommandation No 3 : Lancer un vaste programme de création d’emplois (35000 emplois
journaliers) à travers le reste du Pays en complément au programme 15000
emplois évoqué à la recommandation No 2.
Il est impératif pour le Gouvernement de créer des emplois temporaires sur
une période de deux (2) ans. La création de 35000 emplois temporaires permettra
au gouvernement de souffler et de soulager la misère de la majorité utilisée à
des fins de déstabilisation. Les
35000 emplois journaliers avec des rotations trimestrielles permettront au
Gouvernement de toucher en deux ans 280000 familles, soit 1,400,000 personnes.
La somme requise pour créer ces emplois est de 82,215,000.00 USD.
A noter que ces deux
programmes de création d’emplois (50000 emplois journaliers) exigeront des
dépenses de l’ordre de 117,450,000.00
USD , soit 1,087,500 Personnes-mois (P-M) de travail sur 2 ans, plus que les 750,000 P-M prévus par le CCI.
En comptant les autres programmes d’infrastructures prévus par le CCI qui
vont prendre plus de temps pour être mis en branle, le Gouvernement pourrait
facilement atteindre 200,000 P-M de plus.
Recommandation No 4 :
Profiter de la triste situation liée au passage de JEANNE pour une grande
concertation nationale inclusive en vue d’un plan global de développement
d’Haïti
La
mise en branle d’un plan global de longue durée (50-100 ans) dans le cadre
d’une grande concertation nationale convoquée par le Gouvernement Haïtien
interpellant toutes les forces vives de la Nation tant en Haïti que dans la
diaspora, en particulier les institutions, les organisations de la société
civile, les partis politiques, les groupes de base organisés et le Gouvernement
Haïtien (GOH).
Ce
plan débouchera sur des propositions concrètes pour l’émergence d’un nouvel
Homme Haïtien évoluant dans un cadre social plus convivial et inclusif, dans un
environnement naturel régénéré et équipé d’infrastructures socio économiques de
base grâce à un cadre économique et financier ouvert, attractif et incitateur
et un cadre politique orienté essentiellement vers le développement intégral et
global du Pays Haïtien, devenu par l’implémentation d’un tel plan, le porte
drapeau d’une mondialisation à visage humain par l’emprunt, l’adaptation et le
renforcement des valeurs fondamentales de la pensée globale.
CONCLUSION
En
guise de conclusion, il est à souligner que si le Gouvernement n’applique pas ces recommandations même
partiellement et certaines dans
l’immédiat, la situation actuelle déjà très difficile à gérer aura tendance à
s’empirer et à devenir explosive et pourra entrainer le Pays dans un tourbillon de violences
susceptible de compromettre très sérieusement son avenir.
Nous
ne voulons pas être alarmistes, mais dans
la conjoncture actuelle avec les forces en présence, les intérêts divergents
qui les caractérisent et surtout le spectre de l’aggravation de la situation
qui arrange la plupart d’entre elles et non des moindres, le Pays pourra connaître les pires moments de
son existence avec à la queue une occupation réelle et de longue durée sans
aucune participation de ses fils et filles, même les plus compétents, mis à
part ceux-là qui sont toujours à toutes les sauces et qui ne sont en fin de
compte d’aucun pays, guidés seulement par leurs intérêts mesquins. Ne perdons
pas de temps et agissons pendant qu’il est encore temps.
Jean Robert JEAN-NOEL
Ing Civil, Consultant
PDT de FONHDILAC
2 commentaires:
Documents très intéressants et bien renseignés! Bonne continuation
Documents très intéressants et biens renseignées. Bonne continuation!
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