UNE ECONOMIE A BOUT DE SOUFFLE DANS UNE CONJONCTURE
POLITIQUE EXPLOSIVE
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
4 FEVRIER 2015
Haïti a connu un début d’année mouvementé mais sans « tsunami ni goudougoudou
politique ». Nous avons su par une série de manœuvres faites de
manifestations de rue, de démission du Président de la Cour des Cassations, Me
Anel Alexis, de dysfonctionnement inexplicable
mais complice du Parlement, d’accord entre certains partis de l’opposition
radicale et modérée avec l’administration Martelly, de mise en place d’un
gouvernement de consensus (ou d’ouverture ?), d’un nouveau Conseil Electoral Provisoire
(CEP) selon l’esprit de l’article 289 de la Constitution, de l’aggravation de la situation
socioéconomique, de la pression internationale suite à la visite du Conseil de
Sécurité des Nations Unies avec le cap vers les élections en 2015 promises avec
force par le Président Martelly lors de sa participation à la rencontre des
Chefs d’Etat et de Gouvernement du CELAC
( Conseil Economique des Etats Latino-Américains et Caribéens) à Costa-Rica
(27-28 janvier 2015). Ce qui nous amène, avec la poursuite des manifestations
de rue par l’opposition radicale, avec le mouvement de grève des professeurs tant au niveau
public qu’au niveau universitaire et la grève des transporteurs publics pour la
réduction du prix du carburant, (2 Février 2015) qui est naturellement appuyée
par l’opposition radicale, à titrer
l’article de ce mois de janvier : « Une économie à bout de souffle
dans une conjoncture politique explosive »
La
poursuite des manifestations de rue
L’opposition radicale, même réduite au MOPOD, à la Plate forme « Pitit
Desalin », à FANMI LAVALAS, n’a rien perdu de sa force de frappe. Elle a
maintenu les manifestations de rue. Ces manifestions se sont même intensifiées à
Port-au-Prince et ponctuées de violences. Face à cette flambée de violences
décriées par la majorité des gens, elle n’a pas hésité à accuser le Premier
Ministre Paul d’être le responsable de ces violences. Elle croit dur comme fer
que les manifestations de rue finiront par emporter Martelly. Non à cours
d’imagination, elle a inventé le concept « opposition band » pour
rester mobilisée durant la période carnavalesque. C’est fantastique la capacité
de cette opposition radicale à se muter pour rester en vie. Malheureusement,
jusqu’à présent, elle n’a pas su exploiter toute cette énergie pour proposer
une alternative sérieuse à l’administration Martelly considérée comme le mal
absolu. L’accord du 11 Janvier 2015 de la plupart de ses membres avec
l’administration Martelly ne l’a pas pour autant refroidie, d’autant que LAVALAS
qui jouait sur les deux tableaux (Manifestations et négociation) a fini par
opter pour les manifestations en vue de déchoucage pur et simple Martelly et
Evans Paul.
L’accord du
11 janvier 2015
C’aurait été une bonne chose si
toute la classe politique avait adhéré à cet accord. Il porte en lui les
éléments fondamentaux pour un consensus minimum en vue d’ « un vivre
ensemble » pour reprendre le mot du Premier Ministre Paul. Mais la
méfiance de l’opposition radicale par rapport à Martelly, la volonté de le déchouquer, la haine d’une
partie de la classe politique vis-à-vis de ce « vagabond », de cet
« usurpateur » font que nous n’avons pas su nous élever à la hauteur
de la conjoncture socio-économico-politique. Avec la réduction du Parlement à
sa plus simple expression, comme l’a prédit, l’ex-président de l’Assemblée
nationale, « le Parlement demeure » mais il est dysfonctionnel avec seulement 10 Sénateurs.
Le dysfonctionnement du Parlement
Alors que l’administration Martelly négociait l’Accord du 11 Janvier 2015 avec les partis
politiques de l’opposition dont KONTRA PEP, INITE, FUSION, GROUPE 22 de Me
Séant, le Parlement s’est arrangé pour se rendre dysfonctionnel. Toutes les
parties représentées (Opposition au pluriel et Pouvoir) se sont mises d’accord
pour aboutir à ce dysfonctionnement. On
dirait une entente dans le mal. Pourtant, toute une bataille rangée a été menée
pour éviter que M. Martelly « dirige par décret ». Vraiment c’est à
perdre son latin. L’un des Sénateurs opposant s’est enorgueilli d’avoir contribué à cet état de fait pour
ensuite accuser le Président de la République d’être un dictateur du fait même
du dysfonctionnement du Parlement et du Pouvoir Judiciaire sans le
Président du Conseil Supérieur du
Pouvoir Judiciaire dont le départ a été
exigé par l’opposition. Il en a été de même pour le Conseil Electoral
Provisoire dont le départ a été exigé par l’opposition également, tout au moins
avant sa reconstitution selon l’esprit de l’article 289 de la Constitution. Heureusement,
les neuf (9) membres de ce nouveau CEP, issus exclusivement des institutions et organisations de la
société civile, semblent obtenir l’aval de l’ensemble de la classe politique,
opposition incluse. Il n’en est pas de même du Gouvernement de consensus.
Le
gouvernement de consensus
En effet, ce gouvernement est très
mal vu par l’opposition radicale et même
par l’opposition modérée qui n’étaient pas parties prenantes de l’accord du 11
janvier 2015. Il est perçu beaucoup plus comme un gouvernement d’ouverture que de consensus. Les
arguments avancés : on retrouve trop de ministres qui ont appartenu à
l’administration Martely-Conille et Martelly-Lamothe. C’est la continuité ont répliqué les sympathisants du gouvernement. On ne
pouvait pas tout chambarder. Toujours est-il que sur 19 ministres, l’administration
Martelly-Paul a gardé douze
(12) portefeuilles :(1) Wilson Laleau est muté à l’Economie et aux Finances, (2) Jacques
Rousseau est maintenu aux MTPTC, (3) Duly Brutus aux Affaires Etrangères, (4) Stéphanie
Villedrouin au Tourisme et aux Industries Créatives, (5) Florence Duperval
Guillaume à la Santé Publique, (6) Nesmy Manigat à l’Education Nationale ( il a
été signalé le travail de qualité fourni par ces ministre dans mon bilan 2014,
réf http://jrjean-noel.blogspot.com/2014/12/haiti-bilan-2014-perspectives-2015-du.html ) , (7) Pierre
Richard Casimir est revenu non aux Affaires Etrangères mais à la Justice et à
la Sécurité Publique, (8) Yves Germain Joseph du secrétariat de la Présidence à
la Planification et à la Coopération Externe , (9) Hervey Day est
revenu non à la Planification mais au
Commerce et à l’Industrie, (10) l’ex-Secrétaire d’Etat aux Collectivités Territoriales, M. Jean
Fritz Jean-Louis, occupe un nouveau poste, Ministre délégué auprès du Premier
Ministre chargé des Questions Electorales, (11) Jean François Thomas, à
l’Agriculture ( difficulté de fonctionnement à cause du refus systématique des
étudiants de la Faculté d’Agronomie), (12) Lener
Renauld à la défense. Les nouveaux les plus connus sont :(1) Victor
Benoit de la FUSION aux Affaires Sociales, (2) Rotchild François Junior à la
Communication, (3) Ariel Henry de l’INITE à l’Intérieur et aux Collectivités Territoriales,
(4) Germain de l’INITE à l’Environnement, (5) Jimmy Albert à la jeunesse aux Sports et à l’Education Civique, (6) Dithny Joan Raton à la
Culture, (7) Yves-Rose
Morquette à la Condition féminine et aux droits de la Femme. « Dans les
portefeuilles de secrétaires d’Etat, 9 anciens (dont 2 femmes) du gouvernement
Lamothe sont maintenus : Marina Gourgue à la Formation
professionnelle ; Gabrielle Hyacinthe à la jeunesse et à l’action
civique ; Gérald Oriol à l’Intégration des personnes handicapées ;
Henri Robert Sterlin aux Affaires étrangères ; Philippe Cinéas aux travaux
publics, transports et communications ; Robert Labrousse à la Coopération
externe ; Michel Présumé à la Planification ; Michel Chancy à la
Production animale ; Fresner Dorcin à la Production végétale. Parmi les
nouveaux secrétaires d’Etat, il convient de mentionner Fednel Monchéry, du
parti Repons peyizan, nommé
secrétaire d’Etat à la réforme agraire. »
(Réf. http://www.alterpresse.org/spip.php?article17606#.VNDI4GjF9VI ), et Pierre André
GEDEON à la relance agricole. Pour les autres noms des nouveaux secrétaires
d’Etat, consulter le site de Radio
Métropole http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=25727. Effectivement,
12 ministres sur 19, et 10 secrétaires
d’Etat au moins sur 16, ça fait beaucoup. Le Pouvoir s’est taillé la
part du lion.
Encore un gouvernement HIMO
D’un autre coté, dans une conjoncture marquée au coin de la misère, on aurait
pu réduire le nombre de ministres et de
secrétaires d’Etat. L’opposition a raison en dénonçant la taille du
gouvernement. C’est une forme de création d’emplois, encore un gouvernement
HIMO (haute intensité de main d’œuvre) pourrait rétorquer l’administration
Martelly ; de plus, il a fallu satisfaire les nouveaux alliés. Il faut
noter quand même une réduction par rapport au Gouvernement Lamothe. Effectivement, " dans
le dernier gouvernement Lamothe, constitué le 2 avril 2014, il y avait 23
ministres (dont 7 femmes) et 19 secrétaires d’Etat (dont une seule femme, la
secrétaire d’Etat Gabrielle Hyacinthe, reconduite ce 19 janvier 2015 aux sports
et à l’action civique)". Il aurait été mieux de réduire encore plus la
taille du gouvernement comme je l’avais suggéré et consacré l’argent économisé
à faire des travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) pour recapitaliser les plus nécessiteux
facilement utilisables pour des
manifestations de rue aux fins de renversement définitif de l’administration
Martelly, encore possible en référence à la situation socioéconomique du pays.
La situation
socioéconomique
Le ministre Laleau, lors de son installation, a évoqué un
concept qui a fait débat : « l’état
d’urgence économique ». En
effet, selon M. Jean Saint-Vil (Réf. La fin de l’économie haïtienne) :
« L’économie haïtienne se
trouve actuellement dans une situation très critique avec une balance
commerciale accusant un déficit astronomique :2,4 milliards de dollars en 2013, soit 29%
du PIB et un recul accéléré de la monnaie nationale qui a perdu plus de 7% de
sa valeur en l’année 2014, passant de 44,15 en janvier 2014 à 47
gourdes pour un dollar au mois de décembre ». Face à la situation désastreuse de l’environnement physique haïtien, j’avais
proposé que l’Etat déclare « l’état d’urgence environnementale
pour Haïti » (Réf http://jrjean-noel.blogspot.com/2012/11/haiti-les-trois-piliers-du.html
). Par analogie, j’avais vite compris que la situation économique du pays
n’est pas du tout rose. Et c’est ce qu’a voulu exprimer le ministre Laleau lors
de sa prise de fonction. Choquer les citoyens pour une prise de conscience
citoyenne, en vue de sauvegarder le peu d’acquis obtenu en matière économique et financière.
Certes, ce concept, comme l’a fait ressortir Pharel, n’a pas sa place durant la
dernière année d’un pouvoir dont la mission est essentiellement l’organisation
des élections. Mais il est toujours bon de provoquer des débats sur des sujets qui fâchent pour nous
sortir de notre léthargie provoquée par une situation politique envahissante et
sans issu.
D’ailleurs,
ce débat sur l’état d’urgence économique a été vite rattrapé par la réalité
économique exploitée politiquement par
l’opposition radicale très, très intelligente pour saisir la moindre occasion
susceptible de l’aider à nuire à l’administration Martelly. La grève des
transporteurs publics pour la réduction du prix du carburant arrive donc à
point nommé pour cette opposition qui l’appuie de toutes ses forces. La
réduction de 15 HTG sur le gallon annoncée ne semble pas ébranler les
projeteurs de grève qui ont maintenu leur mot d’ordre. Ils veulent une
réduction drastique de l’ordre de 100 HTG sur le gallon pour le ramener au même
niveau moyen que les USA, soit autour 1.80 USD le gallon (84 HTG/gal). Il y en
a même qui veulent aller jusqu’à 70 HTG/gal.
De telles
baisses mettraient l’administration Martelly sur les genoux. C’est une
situation très dangereuse pour le pays. Une baisse drastique mettrait en très
grande difficulté le pouvoir en place et mettrait tout autre pouvoir issu du
déchoucage ou d’élections libres en très grande difficulté de fonctionnement.
Il ne faut pas oublier que les taxes
prélevées sur le carburant jouent un rôle capital et essentiel dans le
fonctionnement de l’Etat haïtien. Une telle mesure provoquerait un manque à
gagner énorme pour l’Etat et compromettrait les projections de croissance
économique pour 2015 qui sont liées à des investissements prévus dans le budget
2014-2015, à moins que la Communauté Internationale dans un élan de générosité
sans précédent (et j’en doute fort)
accepte de délier les cordons de la bourse.
La Communauté
internationale est-elle prête à rentrer
dans ce jeu ? Surtout que, selon le Nouvelliste: « L’administration
Martelly et le gouvernement Lamothe ont dépensé plus de deux milliards de
dollars ces derniers mois…Le pays a plus de dettes que les Duvalier et Lavalas
n’en avaient contracté en cinquante ans. En dépit de tout, le pays reste
assoiffé. PetroCaribe c’est fini. (Réf.http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/140991/Le-secteur-prive-doit-continuer-a-simpliquer). De quels deux milliards USD parle Frantz Duval? Si
ce sont les deux milliards et poussière inscrits dans le budget rectificatif de
mai 2014 (environ 118 Mrds HTG ou 2.5 Mrds USD), c’est normal, puisqu’il
fallait les engager vite avant la fin de l’exercice 2013-2014, et entamer
d’autres dépenses sur le budget 2014-2015 (122 Mrds HTG ou 2.6 Mrds USD), durant
les trois premiers mois de l’exercice en cours. Selon l’énoncé de politique
générale du PM Conille et repris par le PM Lamothe, le budget annuel de cette
administration devrait tourner autour de 3 Mrds USD. Donc des dépenses de 2
Mrds USD par le Gouvernement sont tout à
fait normales. Pour avoir des taux de croissance du PIB plus élevés, il
faudrait, selon la FONHDILAC, des dépenses de l’ordre de 4 Mrds USD/an dont 70% dans les investissements.
Il faut souligner qu’à titre d’exemple, selon
les informations fournies par Kesner PHAREL dans l’émission « Investir »
du 31 janvier 2015, les dons (30 Mrds HTG), les prêts (22 Mrds HTG) et les financements
internes (10 Mrds HTG) sont inscrits dans la loi de finances 2014-2015 (122
Mrds HTG), ainsi que les ressources locales provenant des taxes perçues
(60 Mrds HTG dont 7 Mrds HTG sur les produits pétroliers) au niveau de la
Douane et de la Direction Générale des impôts. Donc, dans le cas d’une baisse
drastique du prix du carburant, le budget sera amputé d’une bonne partie des
ressources prévues. Avec l’effondrement du cours du baril de pétrole sur le
marché mondial, les fonds PETROCARIBE (22 Mrds HTG/an) ne seront plus
disponibles non plus pour le budget, tout au moins en partie. Il faudrait donc revoir
à la baisse le budget et réduire la taille des investissements, ou tout
simplement, laisser tomber certains projets d’envergure et programmes sociaux
ainsi qu’une partie des frais de fonctionnement de l’Etat (15 Mrds HTG), car
l’administration Martelly ne pourrait pas se permettre, en plus, de ne pas
payer les fonctionnaires de l’Etat (28 Mrds HTG).
Il faudrait donc un arbitrage
très serré et très sérieux avant toute décision en relation avec la baisse du
prix du carburant, si on voulait maintenir un taux de croissance positive et ne
pas tomber dans un tourbillon d’inflation qui affecterait le pouvoir d’achat de
chaque haïtien. Les grognes sociales pourraient s’amplifier et déboucher sur un
chambardement incontrôlable. Ce qui certes arrangerait l’opposition radicale mais
qui plongerait le pays dans un cycle infernal au niveau économique et
financier. L’opposition s’en ficherait pas mal croyant pouvoir résoudre le
problème une fois arrivée au pouvoir (mauvaise foi ou ignorance ?). C’est
oublier que les faits économiques ont la dent dure.
Le prix à payer
En tout cas, après cette journée de grève réussie même ponctuée de violences et d’ « intimidations » (pneus enflammés, tirs sporadiques d’armes à feu, etc.), concluons avec Frantz Duval du Nouvelliste:« L’administration Martelly-Paul se doit après la grève de ce lundi de faire un geste supplémentaire, celui de vendredi étant visiblement insuffisant. Cette nouvelle baisse attendue va grever un peu plus les comptes du Trésor public, mais c’est le prix à payer pour s’être écarté du droit chemin de la bonne gouvernance » (Réf. http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/141117/Une-severe-correction ). Le gouvernement a pu négocier avec les grévistes 20 HTG en moins sur le gallon de gazoline, 20 HTG sur le gallon de gasoil et 15 HTG sur le Kérosène. Cette baisse n’est pas du tout substantielle. Toutefois, elle a permis la reprise des activités à travers le pays, ce mardi 3 Février 2015, et particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Espérons que le Gouvernement retiendra la leçon et prendra les dispositions appropriées par rapport à la fluctuation du cours du carburant sur le marché international pour éviter ces genres d’étincelle dans une conjoncture politique explosive capable d’emporter n’importe quel gouvernement.
En tout cas, après cette journée de grève réussie même ponctuée de violences et d’ « intimidations » (pneus enflammés, tirs sporadiques d’armes à feu, etc.), concluons avec Frantz Duval du Nouvelliste:« L’administration Martelly-Paul se doit après la grève de ce lundi de faire un geste supplémentaire, celui de vendredi étant visiblement insuffisant. Cette nouvelle baisse attendue va grever un peu plus les comptes du Trésor public, mais c’est le prix à payer pour s’être écarté du droit chemin de la bonne gouvernance » (Réf. http://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/141117/Une-severe-correction ). Le gouvernement a pu négocier avec les grévistes 20 HTG en moins sur le gallon de gazoline, 20 HTG sur le gallon de gasoil et 15 HTG sur le Kérosène. Cette baisse n’est pas du tout substantielle. Toutefois, elle a permis la reprise des activités à travers le pays, ce mardi 3 Février 2015, et particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Espérons que le Gouvernement retiendra la leçon et prendra les dispositions appropriées par rapport à la fluctuation du cours du carburant sur le marché international pour éviter ces genres d’étincelle dans une conjoncture politique explosive capable d’emporter n’importe quel gouvernement.
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