COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE
DES CHEMINS (13), CRISE HAITIENNE, CONSTITUTION
1987/AVANT-PROJET DE CONSTITUTION, LA POLARISATION S’ACCENTUE.
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
31 MARS 2021
REVU ET CORRIGE LE 2 AVRIL 2021
Depuis Mars 2020, c’est ma 13e
chronique sous la rubrique :
«COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (13) ». La 12e
était consacrée à notre insouciance de peuple par rapport à la crise profonde
que traverse notre pays[1],
et par rapport aux questions de fond laissées de côté par nos élites, en
particulier notre élite politique.
J’aurais pu continuer et titrer ma
chronique du mois de Mars 2021, la bulle de l’insouciance (2), en y incluant
naturellement les thématiques de la conjoncture, comme le kidnapping, la tuerie
du Village de Dieu (désormais zone d’état d’urgence sécuritaire[2]),
les actions de FANTOM 509[3],
la dégringolade de la gourde par rapport
au dollar, le dossier de Petit-Bois ou tentative de coup d’état[4],
constitution 1987/avant-projet de constitution, le plaidoyer pour un accord de
25 ans, proposé par le Mouvement
National pour la Transparence (MNT)[5],
sous l’initiative des deux auteurs de l’ouvrage à succès, « TOUTOUNI[6] »,
les trois journées de manifestations anti-gouvernementales des 28,29 et 30 Mars, et sans évoquer le
coronavirus, tout au moins pour Haïti, où Radio Métropole n’a constaté qu’un
seul cas de coronavirus dans un reportage, à Port-de-Paix, la ville qui a hébergé
le carnaval national de 2021, les 14,15,et 16 Février 2021.
L’étonnante Haïti a, une fois de
plus, donné raison à notre insouciance de peuple face à cette pandémie qui fait
des ravages dans le monde, et m’a fait mentir, à moi, qui croyais à une
multiplication des cas de covis-19 après le carnaval et les manifestations de
rue. Haïti, quasiment sans Covid-19 et au lieu d’en profiter, s’enlise dans
cette crise sans fin et ses filles et fils s’opposent davantage politiquement.
Avant d’analyser en profondeur la
situation haïtienne, attardons-nous sur la situation aux USA et sur la situation planétaire en matière de
covid-19.
Situation au niveau des USA
La situation aux USA est dominée par (i) le début de la distribution des chèques de 1400 USD à chaque membre d'une famille réalisant un minimun de 0 USD à un maximum de 150,000 USD/an, plus de 100 M de personnes ont déjà reçu leur chèque, et (ii) la première conférence de presse de Joe Biden sur la situation de son pays et sur les grands dossiers mondiaux. On estime qu’il s’en est bien tiré malgré certaines absences pas trop inquiétantes. En tout cas, les priorités de son programme de gouvernement ont été mises en exergue, la lutte contre le Covid-19, le retour des enfants à l’école, la politique étrangère des USA, l’immigration, le changement climatique, l’économie avec une prévision de croissance de 6%, plus de 100,000 emplois déjà créés, etc. Ce qui m’a frappé dans cette rencontre avec la presse d’environ une heure de temps, c’est la maitrise des dossiers par le Président Biden âgé de 78 ans, ses positions fermes par rapport à la Russie et la Chine, le multilatéralisme de sa vision en matière de politique étrangère.
Le coronavirus à l’échelle
planétaire
Sur une échelle plus large, le Coronavirus continue de frapper les américains mais en nette diminution, plus de 100 M de personnes sont déjà vaccinées et cap vers 200 M durant les 100 premiers jours de la nouvelle administration, une baisse des cas de mortalité et de contamination, même s’ils ont franchi de loin le cap de 500,000 morts dus au covid-19. Toutefois, ils sont très loin des records journaliers du Brésil en termes de cas de mortalité. A noter que, pour la situation globale présentée au paragraphe suivant, les USA sont toujours en première position, le Brésil en deuxième, l’Inde en troisième et la France en quatrième position, donc elle devient le premier pays européen en matière de Covid-19, dépassant la Russie, l'Angleterre et l'Italie.
D’une manière générale au niveau mondial, ce 31 Mars 2021, les cas de
contamination avoisinent 128,451,295, les cas de mortalité 2,807,648 et les cas de récupération 72,732,785[7]. Les cas haïtiens extraits de la situation globale se
traduisent en : 12,758 cas de
contamination, 253 cas de mortalité,
et 10,938 cas de récupération. Notre
pays aurait dû en profiter, malheureusement, nos divisons internes ont exacerbé
la bataille des clans en notre sein et libéré nos instincts destructeurs
vis-à-vis de nous-même et de notre pays.
La conjoncture haïtienne du mois de
Mars 2021
Cette conjoncture est dominée par un
ensemble de thématiques énumérées plus haut. Dans le développement de cette
partie de ma chronique, je ne m’attarderai que sur certaines d’entre elles.
Le Kidnapping tourne aux tragédies
Le kidnapping a pris une tournure
beaucoup plus tragique ce mois-ci. Deux reportages de la Radiotélévision Caraïbes (RTVC) en témoignent. Je ne sais pas
combien de personnes qui ont pleuré, en écoutant ces reportages si poignants en lien avec deux mères versant des larmes de sang sur l’assassinat de leur proche par
des kidnappeurs sans foi ni loi. La première est cette mère d’une fille de 5 ans, criant sa douleur déchirante
à cause de l’assassinat de sa fille jetée sur une pile de fatras, faute de
pouvoir trouver la rançon réclamée par les kidnappeurs. La deuxième est cette jeune femme de 37 ans, épouse et mère de
4 enfants, à cause de l’assassinat de son mari malgré le versement d’une partie
de la rançon en deux temps, fruit de la vente de leur maison et d’un escompte (120,000
USD et 50,000 USD sur les 250,000 USD réclamés), malgré les viols systématiques
de cette femme courageuse en présence de son mari par des kidnappeurs drogués.
Cette épouse humiliée, relâchée sans
culotte sur demande de son mari gardé en otage, pour aller chercher l’autre
partie de la rançon, avec seulement 50 $ HTG pour se payer un taxi, a dû en
plus revenir sur le lieu de rendez-vous, pour recevoir des mains des kidnappeurs
son mari agonisant, avec une balle au flanc, et poussant son dernier souffle en
cours de route et dans les bras de sa femme. Deux films d’horreur, expliqués
avec un luxe de détails par ce reporteur de la RTVC ! Que de personnes se
projetant en imagination à la place de ces femmes victimes des méfaits du
kidnapping ! Quelle tragédie !
Dans un registre plus large, une dizaine de cas de kidnapping ont été recensés, dont celui d’un responsable d’une morgue privée, qui a donné lieu à des manifestations de défilement de corbillards comme à un enterrement par d’autres propriétaires de morgues privées; celui de Bassin Bleu qui a connu une fin heureuse; celui du Juge de Paix de Pétionville à la commune de Croix-des-bouquets, qui a donné lieu à des manifestions à répétition au niveau de la commune de Pétionville, et celui de ce petit bébé de 2 ans et de son père au niveau de Martissant et dont les cris déchirants de la mère à la RTVC ont touché le cœur des kidnappeurs qui les ont libérés sans la rançon de 2 M USD réclamée. Ce dernier cas démontre, s’il en était besoin, que certains des kidnappeurs ont encore un brin d’humanité, sont en mesure de comprendre la souffrance d’une mère, d’une épouse, et nous laissent entrevoir, dans cette tragédie haïtienne, l’espoir d’une possible rédemption. Pas vraiment, puisque, aux dernières nouvelles, des malfrats ont osé,en pleine séance d'adoration et en direct sur YOUTUB, kidnapper un pasteur et certains fidèles de l'Eglise Adventiste de Diquini!
FANTOM 509, une grande menace pour
le pays
L’autre cas tragique à signaler, c’est la tuerie des policiers au Village de Dieu. Cette tragédie est le fruit d’une opération ratée de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Deux chars de la PNH ont pénétré le Village de Dieu, pour déloger le chef de Gang, "Izo 5 seconde". Les chars sont tombés dans un guet-apens. L’un a été brulé. L’autre a été pris en otage par les bandits. Quatre (4) policiers ont été massacrés par les bandits avec la complicité d’une partie de la population, selon les autorités, cinq (5) policiers selon le chef de gang. Huit (8) autres ont été blessés. D’autres sources ont rapporté six (6) morts dont 1 décédé à l’hôpital Bernard Mews. Cette opération ratée, soldée par des morts et des blessés dans le rang de la PNH et la récupération du char exhibé auparavant comme un trophée par les bandits, met beaucoup plus à mal l’institution policière, traversée déjà par des divisions profondes politiquement motivées et instrumentalisées, et a été exploitée par l’opposition politique, la société civile et le Fantom 509, qui a occupé le devant de la scène depuis cet événement défrayant la chronique. Fantom, qui demeure une grande menace pour le pays, a défié la PNH, en particulier le haut commandement, décrié et cloué au pilori.
Ce groupe « illégal et criminel »,
a reçu l’appui d’une partie de la PNH en rébellion par rapport à ce qui s’est
passé au Village de Dieu ; a tué au moins 1 policier régulier ; a libéré
d’autres policiers en garde vue au Commissariat de Delmas saccagé, à la Prison
Civile de la Croix-des-Bouquets sans résistance de la part des policiers sur
place , et a provoqué l’incendie et le vol des véhicules au showroom de
Nissan de l’homme d’affaires et homme politique, Réginald Boulos. Ce dernier a
refusé d’accuser Fantom 509, tout en jetant la responsabilité sur le Président
Moïse et le PHTK, le parti politique au pouvoir. Durant environ deux semaines,
il s’est dégagé la désagréable impression que c’est la seule force qui domine
la zone métropolitaine. On n’a pas senti la présence de la PNH. On avait peur
jusqu’à la sortie de ces avis de recherche par la PNH contre les membres de cette
organisation criminelle, fortement appuyée par le SPNH (l’un des 2 syndicats
de l'institution), par l’opposition politique à travers la personne de Me André
Michel, qui s’est porté avocat de la SPNH, dont le porte-parole du jour s’est
montré anti-haut commandement et anti-Jovenel, pratiquement dans les mêmes termes que le farouche avocat opposant au pouvoir en place. Il faut noter qu’une seule
organisation de la Société civile a vraiment condamné les agissements de Fantom
509, la FJKL, par la voix de la militante de droits humains, Mme Marie Yolaine
Gilles. L’arrestation d’un membre présumé de Fantom 509 a donné lieu à des
manifestations de la population au niveau de carrefour Feuille, un quartier de
la zone métropolitaine, des manifestations doublées de casses et d’incendies de
véhicules des passants.
Manifestations des 28,29, et 30 Mars
2021, succès mitigé, le drapeau de la Russie
On comprend que les manifestions anti-gouvernementales, projetées pour les 28, 29 et 30 Mars 2021, devraient connaitre un succès colossal. Les esprits étaient suffisamment surchauffés. Des diatribes à la radio contre le pouvoir en place étaient partout. Plusieurs organisations politiques et de la société civile ont appuyé les manifestations projetées. Il faut noter aussi le magnifique discours de l’ex-président Aristide, prononcé à l’occasion de la graduation des étudiants de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA) où, comme à ses habitudes, il a distillé de « petites pointes » comme « Héros barré Zéro », un slogan perçu par ses partisans comme le zéro obtenu par le pouvoir en place dans la gestion du pays, et repris par ses partisans et des organisations proches du Parti LAVALAS. Enfin, le pouvoir en place avance tête baissée et tête droite dans la préparation du référendum du 27 Juin 2021, à la veille du 29 Mars, date marquant le 34e anniversaire de la Constitution de 1987, en publiant l’avant-projet de la nouvelle constitution en créole, en posant des affiche dans plusieurs endroits encourageant la population à voter "oui", en décaissant 123 M HTH pour le Conseil électoral Provisoire (CEP) contesté, en organisant des fora sur l’avant-projet publié, en incitant le ministre aux affaires électorales, ING Mathias Pierre, à expliquer à la radio, à la Télévision, et dans les réseaux sociaux, l’état d’avancement des processus référendaire et électoraux. Les sorties du ministre semblent convaincre une bonne partie de la communauté internationale, la nouvelle administration américaine, l’OEA et l’ONU. Certes, tout ce beau monde ne parle pas du référendum, mais insiste sur la question des élections pour cette année 2021. Ce qui a poussé un peu plus les opposants à Jovenel à participer à ces trois journées de manifestions de rue, certes moins achalandées en nombre de participants que celle du 28 Février 2021, mais plus soutenues par la présence des grands ténors de la politique comme Jean Charles Moïse de PITIT DESALIN, Maryse Narcisse de FANMI LAVALAS, pour ne citer que ceux-là. En plus de la participation de qualité des opposants au régime PHTK, il faut signaler la présence du drapeau de la Russie, blanc, bleu et rouge, les slogans anti-américains, anti-OEA, anti-ONU, les arrachements des pancartes pro-référendum affichées par le gouvernement haïtien, et quelques incidents regrettables comme l’incendie du local de l’OAVCT à Turgeot, dans la zone de l’ Eglise du Sacré Cœur.
La constitution de 1987, arme de
discorde dans la bataille politique
La crise haïtienne s’envenime de
plus en plus. Le 7 Février 2021 marque la fin du mandat constitutionnel du
Président Jovenel Moïse. Du moins c’est la position de l’opposition et de
certains alliés tant au niveau de la société civile qu’au niveau de l’Etat, en
particulier au niveau du Pouvoir Judiciaire et au niveau du Pouvoir Législatif ou
ce qui en reste. La polarisation est encore plus exacerbée avec cet avant-projet de constitution, de référendum et d’élections,
mis en avant par le pouvoir en place. Certains alliés de l’opposition ont
enjoint la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratifs
(CSC /CA), un peu plus encline à s’opposer à J. Moïse, comme la plupart
des entités du Pouvoir Judiciaire[8],
d’ailleurs « en grève illimitée » (une aberration ) depuis l’arrêté
présidentiel mettant à la retraite trois juges de la Cour de Cassation (CC), à
ne pas honorer les demandes du CEP contesté pour engager des dépenses liées aux
processus référendaire et électoraux. Jusqu’à présent, à ce qu’il parait, la
CSC/CA, dont les prérogatives ont été réduites par un décret présidentiel et
confirmées dans l’avant-projet constitutionnel, n’a autorisé à date aucune
dépense pour le compte du CEP non assermenté. A ce sujet, il faut rappeler deux choses, (i) le refus
des organisations prévues par la Constitution 1987 non amendée de confirmer
leur cadre au sein du CEP, et d’envoyer un autre cadre dans le nouveau CEP que
voulait mettre en place Jovenel Moïse et
qu’il avait fini par instituer en utilisant un artifice selon l’esprit de la
constitution non amendée, et (ii), l’absence calculée et volontaire de la
plupart des membres de la CC qui auraient dû recevoir le serment des membres du
nouveau CEP contesté. J. Moïse a passé outre. A noter que certains membres et
même des entités du Pouvoir Judiciaire ont, par la suite, confirmé leur convergence de vues avec l’opposition politique lors des récents événements qui ont secoué le pays
avant et après le 7 Février 2021.
Constitution de 1987 vs Constitution
amendée
L’opposition politique et ses alliés
évoquent la Constitution de 1987 pour contrecarrer les mesures prises par
Jovenel Moïse, « entachées d’illégalité » depuis le 7 Février 2021 et
même depuis le 13 Janvier 2020, date de la constatation par lui de la caducité
du Parlement, selon les prescrits de la constitution amendée. C’est cette même
constitution, en son article 134-2, qui est évoquée pour constater la fin du
mandat du Président J. Moïse. Par contre, c’est la constitution de 1987 non
amendée, qui est évoquée par l’opposition politique, pour le remplacer par un
juge de la Cour de Cassation (CC), en l’occurrence, Me Mécène JEAN-LOUIS, le juge le plus ancien de
la CC. Il est clair que si Jovenel Moïse n’avait pas évoqué la Constitution
amendée pour constater la caducité du Parlement, la bataille politique actuelle
ne se ferait pas autour de l’article 134.2, ni autour de la fin de son mandat
constitutionnel en 2021.
Jovenel vs Opposition politique
La bataille politique aurait continué comme elle avait commencé par un refus systématique de Jovenel comme président: avant la prestation de serment du président élu, Jovenel Moïse, « l’inculpé », le 7 Février 2017, le jour même de sa prestation de serment devant l’Assemblée Nationale, présidée par le brillant Sénateur Youri Latortue, son allié, et sans les 4 Sénateurs de l’opposition, Beauplan, Cassy, Chéramy et Pierre, issus des partis politiques qui n'ont jamais reconnu Jovenel Moise comme président du pays; le 12 Septembre 2017, manifestation orchestrée par Jean Charles Moïse autour du « budget criminel » ; les 6,7,8 Juillet 2018, autour de la tentative d’augmentation des cours du carburant sur le marché haïtien ; le mois de Février 2019, 1er «Peyilok », autour du 1er Rapport Petrocaribe de la CSC/CA indexant l’entrepreneur J. Moïse, devenu, entre temps, Président de la République ; le mois de Juin 2019, 2e « peyilok », autour d’un autre rapport de Petrocaribe ; les mois de Septembre, d’Octobre et de Novembre 2019, 3e « Peyilok », autour d'un hypothétique départ forcé de Jovenel (démission exigée) et de son remplacement par un gouvernement de transition de l'opposition politique.
Durant toute cette période, J.
Moïse, abandonné de la plupart de ses puissants alliés, honni de toute une
bonne partie du peuple, ne dirigeait que son ombre et ne pouvait se rendre au
Palais qu’en traversant des barricades enflammées de l’opposition politique,
renforcée par ses alliés d’hier et d’autres forces vives du pays. Il a lancé appel sur appel
au dialogue comme il le fait actuellement. Il a remanié le Gouvernement en
plusieurs occasions laissant entrer certains opposants modérés. Rien. Après le
« Peyilok », le phénomène du Kidnapping, jusque-là en veilleuse,
s’est réactivé, à partir du 15 Décembre 2019, et se maintient jusqu’à sa
mutation actuelle. Il a dû attendre, le 13 Janvier 2020, date du constat de la
caducité du Parlement, pour reprendre l’initiative, tenter un dialogue avec ses
opposants soldé par un échec sur la question de la date de fin de mandat. C’est ce moment-là que certains policiers ont choisi
pour rentrer en rébellion, ce qui se traduira par la mise en place de deux syndicats au sein
de la PNH, et une bataille politique
féroce contre le carnaval 2020, soldée par des incendies (Bureau Madistin,
stands et chars carnavalesques et attaques de stations de radios dont Caraïbes,
Guinin ; etc.), avec des bandits déguisés en policiers qui s’identifieront
plus tard en tant que Fantom 509. Le Pouvoir a été sauvé par le Coronavirus,
mais la pomme de discorde demeure et s’est amplifiée jusqu’en ce mois de Mars,
avec la question constitutionnelle.
Changement de la Constitution ?
Tout le monde était d’accord
Avant, tout le monde était d’accord pour le changement de la Constitution, Me Dorval en premier, qui a même avancé sur Magik 9, juste le jour de sa mort, que « c’est le moment propice pour le faire, sans la présence du Parlement », Mme Manigat, Préval, Chaire Louis Joseph Janvier de l’Université Quisqueya et Jovenel Moïse. Le problème c’est que Jovenel s’y mêle. L'exacerbation de la polarisation politique actuelle par rapport à cet avant-projet constitutionnel vient tout simplement du fait que l’initiative émane de J. Moïse, un « président de facto », « illégitime », « illégal», « un dictateur ». La lecture de cet avant- projet de constitution ne m’a pas laissé un gout aussi amer comme nos "spécialistes" le présentent. Certes, il faut préciser certaines choses comme la responsabilité du président, des ministres, des secrétaires d’Etat, surtout en termes de poursuites possibles après leur cessation de fonction en cas de fautes commises en tant que responsables d'Etat. Comme je ne suis pas spécialiste de la question, je laisse le soin aux spécialistes de mener les débats. Toutefois, ils doivent faire preuve d’objectivité et ne pas se laisser guider par leurs sentiments anti-Jovenel et anti-PHTK au détriment de leur amour maintes fois déclaré pour le pays.
Produisons une masse critique de
gens compétents à l’image de Dr Pape
Le Pays est vraiment fatigué du krazebrize et surtout des luttes intestines qui engendrent l’instabilité, augmentent l’insécurité générale et l’insécurité alimentaire, et ralentissent considérablement les activités de la maigrelette économie haïtienne. Il nous faut un accord de 25 ans comme recommandé par le MNT, pour réduire drastiquement la polarisation politique, pour asseoir définitivement le vivre ensemble haïtien, et, comme les autres pays, essayer de sortir de manière définitive de la croisée des chemins en choisissant le vrai chemin pour notre pays. Ne soyons plus un « pays d’échantillons » comme l’avait constaté le Professeur, Lesly Manigat. Construisons ensemble notre autre et nouvelle Haïti et produisons une masse critique de gens compétents à l’image de Dr Pape, récemment choisi comme membre du Comité Scientifique de l’organisation mondiale de la Santé (OMS).
[1] JEAN-ROBERT
JEAN-NOEL: COVID- 19 : LE MONDE ET HAITI A LA CROISEE DES CHEMINS (12), CRISE
HAITIENNE, LA BULLE DE L’INSOUCIANCE. (jrjean-noel.blogspot.com)
[2] Décret sur l’Etat d’Urgence
Sécuritaire
[3] Nouvelle
démonstration des « Fantom 509 » dans la région métropolitaine de
Port-au-Prince (lenational.org)
[4] Dossier
Petit-Bois : la Cour d’appel ordonne la libération des personnes arrêtées le 7
février dernier (lenational.org)
[5] Akò
Global pou 25 an Ayiti Mouvman Transparans Toutouni https://youtu.be/LrEZtVsW8Gw via @YouTube
[6] «
Toutouni » plaide pour un accord global de 25 années afin de garantir la
stabilité et le développement du pays (lenational.org)- Jorchemy Jean-Baptiste et Pascal Adrien.
[8] Heureusement la Cour d’appel
de Port-au-Prince qui n’était pas en grève a procédé à la libération des
prisonniers « impliqués dans la tentative de coup d’état » et arrêtés
illégalement la nuit. Il était temps.
1 commentaire:
Je m'appelle Serenity Autumn, je vis actuellement dans la ville du Texas, aux États-Unis. Je suis veuve en ce moment avec quatre enfants et j'étais coincée dans une situation financière en mai 2019 et j'avais besoin de refinancer et de payer mes factures. J'ai essayé de solliciter des prêts auprès de diverses sociétés de prêt, tant privées que d'entreprise, mais sans succès, et la plupart des banques ont refusé mon crédit. Mais comme Dieu l'a voulu, j'ai été présenté à une femme de Dieu, un prêteur privé qui m'a accordé un prêt de 850 000,00 USD et je suis aujourd'hui propriétaire d'une entreprise et mes enfants se portent bien en ce moment, si vous devez contacter une entreprise avec référence à l'obtention d'un prêt sans garantie, pas de vérification de crédit, pas de cosignataire avec seulement 2% de taux d'intérêt et de meilleurs plans et calendrier de remboursement, veuillez contacter M. Pedro On Email pedroloanss@gmail.com Il ne sait pas que je fais cela mais Je suis si heureux maintenant et j'ai décidé de faire savoir aux gens plus sur lui et aussi je veux que Dieu le bénisse davantage.
Enregistrer un commentaire