HAITI: SAVANE DIANE ET ISAAC, DE L’ESPOIR AU DESESPOIR, VIVE LA REVOLUTION
TRANQUILLE HAITIENNE
JEAN ROBERT JEAN-NOEL
31 AOUT 2012
En ce dernier jour du mois d’Août 2012,
Haïti se bat pour se relever des effets de la Tempête Isaac. La situation ne s’est
pas vraiment améliorée après le Carnaval des fleurs. L’espoir plus que la
réalité a allégé le poids des tambours. Pourtant les événements se sont succédé
à un rythme effréné et s’enchainent au point de créer un imbroglio inextricable
et difficilement analysable. Après un bref rappel de la situation politique, il
vous sera présenté deux faits marquants du mois d’Août 2012, l’inauguration du "Village de l'Espoir" de
Savane Diane à partir d’une analyse du discours du ministre de l’Agriculture et
le passage de la tempête Isaac, ses effets sur le secteur agricole et la
réponse envisagée. De l’espoir au désespoir, il nous faut ouvrir la voie pour
cette révolution tranquille haïtienne !
Situation politique actuelle et sa pomme de
discorde
Au niveau politique, le Premier Ministre (PM)
Lamothe a procédé, avec l’approbation du Président Martelly, à un remaniement ministériel surprise. Le
Ministre de l’Intérieur, Me T. Mayard-Paul, est remplacé par l’ex-ministre des
affaires sociales, Mr R. Saint-Cyr, la ministre du plan et de la coopération externe, Mme Josepha Gauthier, mutée
aux affaires sociales, est remplacée par Mr Lamothe qui cumule désormais la
fonction de Premier et de ministre du plan comme le PM Bellerive avant lui, le
ministre de l’Environnement, Ronald Toussaint, un excellent technicien, est remplacé par Dr Jean Vilmont Hilaire tandis que celui de l’Education
nationale, M.Reginald Paul, est remplacé par Vanneur Pierre. Cette situation aurait pu passer inaperçue comme
une révolution de palais s'il n' y avait pas eu la mise à pied du ministre de l’Education
Nationale qui venait d’annoncer la réouverture des classes pour septembre 2012
contrairement au PM Lamothe qui maintient cette réouverture pour octobre 2012
comme l’année dernière , et surtout la révocation du « minis pep
la », le « tout puissant » ministre de l’Intérieur, Me Thierry
Mayard-Paul. Il y a eu beaucoup de spéculations et peu d’analyses comme
toujours en de pareils cas. Toujours est-il que Me Mayard-Paul a rebondi comme « Conseiller
Privé du Président de la République avec rang de ministre ». Je ne sais
pas ce que cela veut dire mais en politique cela a une très grande signification.
CEP permanent, pomme de discorde
Après ce
remaniement, Haïti a eu droit à la mise en place d’un Conseil Electoral
Permanent de six (6) membres contrairement aux neuf (9) membres prévus par la
Constitution. Le Parlement et la classe politique crient au scandale. Le CEP
est installé malgré les protestations des uns et des autres. Les arguments pour
ou contre fusent de toute part. Les non initiés ont perdu le nord. Entre temps,
Mario André Sol, arrivé en fin de mandat, a été remplacé à la tête de la Police
Nationale par Godson Aurelus comme Commandant en Chef ratifie par le Senat le 30 aout 2012. Profitant de cet imbroglio où chacun essaie d’appréhender
la conjoncture, les kidnappeurs opèrent au niveau de la plaine du Cul de Sac, à
Santo, à Lillavois où une collègue de promotion a été enlevée chez elle, en
présence de son mari et dans sa voiture en prime, la nuit du passage de la Tempête
Isaac.
Savane Diane (20,000 ha) et le discours « révolutionnaire du Ministre
de l’Agriculture »
Avant de m’attarder sur le bilan d’Isaac et les
mesures envisagées par le ministère de l’agriculture, je voudrais parler un peu
de Savane Diane qui a été l’objet d’un événement majeur pour le secteur
agricole. Bernard Ethéart y a consacré un article: « Le Village
de l’Espoir » (Réf. Haïti en Marche #31, 22 Août 2012, http://lesmeilleurstextes.blogspot.com/2012/09/village-de-lespoir.html), et Agr Michel
WILLIAM au moins deux émissions sur
Radio Télé Guinen.
Lisons ensemble le discours du ministre Thomas
JACQUES de l’agriculture : « La cérémonie du
jour peut paraitre tout à fait ordinaire.
D’aucuns peuvent penser qu’il s’agit d’une inauguration de plus. Il me plait cependant de vous dire que ce
que nous lançons aujourd’hui a la prétention
d’inspirer ce que devrait être le modèle organisationnel du milieu rural
et le modèle fonctionnel du secteur agricole pour les prochaines années, voire
les prochaines décennies ».
Plus loin : « J’aimerais tout d’abord présenter les
remerciements du Ministère de l’Agriculture, des Ressources et du Développement
Rural à tous ceux qui ont rendu possible le projet que nous sommes en train de
lancer. Car, contrairement à la signification
traditionnelle d’une cérémonie d’inauguration, il ne s’agit pas d’un projet qui
se termine et qu’on réceptionne, mais d’un projet que nous sommes en train de
lancer ».
Après des remerciements
au Gouvernement de Taïwan représenté par l’Ambassadeur de Taïwan en Haïti et
par la présidente de la Croix-Rouge taïwanaise venue spécialement pour cette
inauguration, après des remerciements aux anciens ministres de l’agriculture
impliqués dans la conception, la mise en œuvre et la mise en valeur de Savane Diane, comme Sébastien
Hilaire, Philippe Mathieu, Joanas GUE, le Ministre a poursuivi en ces termes : « À l’origine, il s’agissait d’un projet à
caractère d’urgence humanitaire visant à relocaliser des personnes victimes du
séisme dévastateur du 12 janvier 2010 et
qui s’étaient réfugiées dans la région de St-Michel. Cependant, du 12 janvier 2010 à maintenant,
des changements significatifs sont intervenus dans la région et dans le pays
qui ont permis de modifier ce projet dans son esprit pour en faire un projet
qui se place dans une perspective de développement durable ».
Après avoir expliqué les
raisons qui ont porté le gouvernement à apporter ces heureuses modifications au
projet de départ comme le retour de la grande majorité des réfugiés à Port-au-Prince, les élections qui ont
porté au Pouvoir une nouvelle équipe avec une nouvelle vision pour le secteur
agricole et la nécessité de regrouper les paysans les plus pauvres de la Savane
pour leur offrir les services de base, le Ministre a enchainé : « Sur la base de ces évènements et, en
fonction de la nécessité de faire du secteur agricole un secteur rentable,
moderne et durable le MARNDR et la Mairie de St Michel se sont entendus pour
intégrer dans le projet les populations les plus vulnérables habitant la Savane
Diane, de leur donner accès aux facilités de logements et aux terres agricoles
ainsi qu’aux infrastructures sociales disponibles.» Et il a ajouté en créole
haïtien pour bien se faire comprendre des paysans : « Gouvènman an désidé poul fini ak késyon peyzan
mizérab ki abité nan kay tach, ki paka voyé pitit li lékòl, ki paka gen swen
santé, kap travay depil jou jouk li nan nuit ak yon rou, yon manchèt é pafwa ak
zong li.
Vilaj ESPWA ap pèmèt nou kaba ak zafè dispèsyon an koté chak fanmi
retrouvél sou tèt yon mòn san sèvis de baz.
Lap pèmèt tou nou sòti nan zafè chak moun sou ti moso tè li ap dégajél
poukòl goumen ak la nati, sanl pa janm ka amélyoré ni zouti lap utilizé, ni
kapital fanmi a. Sé poutèt sa la Méri ak
Ministè Agrikilti désidé ke yo pap bay kay, lékòl, dispansè, tè, etsétéra a
chak moun men yap remèt yo bay yon asosyasyon ki rélé Òganizasyon Péyizan
Déboché/Savàn Dyàn (OPDSD). Oganizasyon saa li
men ap gen poul siyen yon kontra ak chak fanmi.
Kontra saa ap define nan ki kondisyon fanmi yo ap ka jwi byen say o ke
Léta mété a dispozisyon yo “.
En clair, pour ceux qui ne comprennent le créole
haïtien, le plus important à retenir c’est que la terre ne va pas être répartie
par famille, mais est donnée à l’organisation de paysans qui est mise en place,
et chaque famille doit rester solidaire à travers l’organisation, et ne peut
procéder à la séparation des terres en cas décès du père. En d’autres termes, la loi de
succession à la base du morcellement excessif des terres agricoles en Haïti
devra être modifiée. De plus, toutes les mesures adoptées dans le cadre de ce
projet qui est « lancé et non encore achevé » sont, à mon humble avis,
une révolution tranquille qui est amorcée en Haïti, tout au moins dans le
secteur agricole.
En outre, c’est plus qu’un projet agricole. C’est
un projet de développement local impliquant l’Etat central et ses structures déconcentrées (MARNDR, DDA, BAC), les
collectivités Territoriales (Mairie de St Michel et CASEC), une organisation de
la société civile (OPDSD) et les populations bénéficiaires. Ce sont ces
partenaires qui sont les parties prenantes de ce projet ambitieux qui de l’urgence
humanitaire est passé au rang de projet de développement avec une première
phase réalisée avec le concours financier des taïwanais (200 maisons construites,
500 ha mis en valeur et emblavés en
petit mil et en maïs au moment de l’inauguration).
Rôles et responsabilités des parties prenantes :
Selon le ministre de l’agriculture : « Dans ce projet, quatre
partenaires sont impliqués : (i) La mairie de St Michel de l’Attalaye, en
tant que gouvernement local, gestionnaire prioritaire selon la Constitution de
1987 amendée des terres de l’État; (ii) Le
Ministère de l’Agriculture en tant qu’institution sectorielle dont la mission
principale est d’organiser et d’appuyer le développement du secteur agricole,
(iii) L’Organisation des Paysans de Débauché/Savane Diane en tant que garante
de la participation des bénéficiaires, et (iv) les familles bénéficiaires
elles-mêmes ».
La vision du Gouvernement mise en pratique
Le Ministre a dégagé
cette vision en ces termes : « Il
s’agit donc d’un projet avant-gardiste
qui s’inscrit dans la ligne de la responsabilisation des collectivités
territoriales (Mairie et CASEC) et de la fourniture effective de services par
les instances déconcentrées (Ministère de l’Agriculture, Ministères de
l’Éducation et da la Santé). Le gouvernement Martelly/Lamothe entend faire du
village Espoir un modèle qui doit inspirer la restructuration du monde rural et
la relance du secteur agricole.
Pour sa part, le MARNDR entend continuer à encadrer les producteurs et à
les aider à améliorer leur situation afin de passer le cap d’agriculteurs pour devenir de véritables entrepreneurs. Le village doit être à la fois une vitrine et
un creuset de formation et de réflexion sur les problématiques du développement
local et de la modernisation du secteur agricole. Une ferme agricole de plus de cinq cent
hectares est en cours d’aménagement et d’équipement sur les terres adjacentes
au village ».
En conclusion, tout un
programme à mettre en œuvre dans ce que j’appelle une révolution tranquille
dans le secteur et laissons la parole au Ministre : « La Savane Diane représente, avec le reste du
Haut Plateau Central et le Nord-est, l’une des principales réserves foncières
du pays. Le MARNDR entend faire de cette
zone un pôle important de croissance agricole.
C’est pourquoi nous avons prévu des investissements importants dans la
région au cours des prochaines années. Irrigation, lacs collinaires,
arboriculture fruitière, école moyenne d’agriculture, formation d’entrepreneurs
agricoles, telles sont quelques actions prévues et articulées autour d’une
valorisation du potentiel régional que le ministère compte mettre en œuvre dans
le cadre de la relance du secteur agricole ». C’est ambitieux mais c’est
à notre portée si les chamailleries politiques et les cyclones ne viennent pas
perturber notre chère Haïti. Malheureusement, nous continuons à nous battre politiquement
et Isaac est passé par là pour nous rappeler notre fragilité.
Isaac, parlons-en enfin!
Dans la nuit du 24 au 25 août 2012, Haïti a
enregistré sa première tempête tropicale de la saison cyclonique 2012 (vent
100km/h). Le ministère de l’agriculture en a fait un bilan partiel : 24
morts, 3 disparus, des pertes de bétail (4297 têtes animaux), des dommages sur
81,250 ha de terres plantées en banane, en fruits et café, en céréales et
légumineuses, et 72.5 km de routes rurales. La valeur des pertes non
inclus les morts et disparus qui n’ont pas de prix, est de 259, 202,480 dollars américains (Réf.MARNDR/CNSA
Aout 2012, Bilan partiel Isaac). Cette valeur correspond aux pertes d’un seul secteur. Imaginez les pertes pour
l’ensemble des secteurs. Ce qui va contribuer à une révision à la baisse du PIB de 2011-2012 et mettre encore plus en evidence notre niveau de pauvrete.
L’aggravation des effets de la sécheresse
Les effets de la sécheresse qui a affecté la
campagne de Printemps avec des pertes de l’ordre de 40% se sont donc aggravés.
Le programme de réponse à la sécheresse du ministère de l’agriculture (1.4 Mrds
GHT), actuellement en cours d’exécution, nécessite d’être complémenté. Sans
quoi, on risque une déperdition à la nouvelle rentrée scolaire d’Octobre 2012,
une hypothèque sur la campagne d’Hiver, une anticipation d’une insécurité
alimentaire touchant des couches plus ou moins aisées et aggravant la situation
des couches vulnérables, une baisse de niveau d’emploi en milieu rural qui
pourrait déboucher sur des tensions sociales liées à une appréciation des prix
des produits agricoles, une augmentation des importations des produits
alimentaires. D’où nécessité d’un programme complémentaire.
Le programme de relèvement post-Sécheresse/cyclone 2012
Le programme complémentaire est « un plan de
relance du secteur agricole », selon le mot du Ministre de l’agriculture,
Thomas JACQUES. Il vise la recapitalisation des exploitations agricoles en vue
de renforcer leurs capacités productives par (i) la réhabilitation des
infrastructures productives et l’acquisition des pompes pour l’irrigation de 18000 ha, (ii) la plantation de 10 M
d’arbres fruitiers et forestiers, (iii) la mise à disposition des semences aux
agriculteurs, (iv) la relance de l’aviculture, la pêche et l’aquaculture, (v)
la vaccination de 3.5 M d’animaux (toutes espèces confondues). Ce programme qui
sera exécuté conjointement avec la Ministre déléguée aux affaires paysannes, la
Ministre Déléguée aux Droits de l’homme et de la lutte contre la pauvreté et le
ministère de l’environnement, permettra de produire 36,000 T d’équivalents
céréaliers supplémentaires et créera plus de 115,000 emplois durant les 6 mois d’exécution (Septembre
2012-Février 2013) à travers et particulièrement dans les zones affectées avec
accent sur le Sud-est et l’Ouest. Le montant global est de 1.87 Mrds GHT.
Alors, où trouver ce complément d’argent ?
L’Etat Haïtien ne dispose que très peu de fonds
propres pour faire face à cette nouvelle catastrophe. Il lui faut coûte que coûte s’appuyer
sur la communauté internationale. Selon les informations dignes de foi, l’OEA
et les amis d’Haïti se sont réunis à Washington,le 30 aout 12, pour voir comment aider notre
pays. La plupart des partenaires pensent qu’il faudrait réallouer des fonds de
certains projets de développement en cours à ce programme complémentaire de réponse
sans pour autant nuire aux objectifs et résultats prévus dans le cadre de ces
projets. Le PNUD avait fait un appel consolidé
qui a du être revu à la baisse autour de 128 M USD (http://jrjean-noel.blogspot.com/2012/07/haiti-un-peuple-qui-chante-et-qui-dance.html) ; seulement 47 M USD du montant sollicité auraient été reçus. Ce
montant est-il déjà dépensé ou engagé ? Y a-t-il possibilité de revoir à
la hausse l’appel consolidé du système des Nations Unies après cette
catastrophe ? Toujours est-il qu’il est très difficile de mobiliser les
fonds frais pour faire face aux effets d’Isaac. Peut-être qu’il faudrait
regarder du coté des fonds de PETROCARIBE comme en 2008. Le gouvernement Préval/Pierre-Louis
a du se rabattre sur PETROCARIBE pour faire face aux effets des quatre cyclones
de 2008 avec des résultats positifs que l’on sait à la fin de l’exercice
2008-2009. (Réf. http://jrjean-noel.blogspot.com/2009/12/haitibilan-2009-du-secteur-agricole-un.html).
On ne sait pas si les mécanismes qui
permettaient au Gouvernement Préval/Pierre-Louis d’actionner ce fonds existent
encore. En tout cas, la situation économique du pays en partit déjà. Et si nous
n’agissons pas vite, nous risquons de nous retrouver dans une situation
inextricable économiquement, socialement et politiquement.
En guise de conclusion
Aux acteurs politiques de trouver un terrain d’entente
pour éviter que les prochaines élections annoncées ne soient pas l’étincelle qui fait
exploser le baril de poudre, à la communauté internationale de comprendre cette
situation aggravée par les effets néfastes du passage d’Isaac et de nous tendre
la main pour nous aider à nous en sortir, à la société civile haïtienne de ne
pas continuer à regarder mais de s’impliquer de manière non partisane dans la
lutte pour l’émergence de cette nouvelle Haïti rêvée par tous les Haïtiens.
Savane
Diane nous indique la voie à suivre pour la mise en route d’une révolution
tranquille. C’est un élément, un petit élément d’un vaste ensemble. Pourquoi ne
pas trouver les autres éléments pour permettre à l’intelligence collective haïtienne
de se manifester dans le cadre d’une grande concertation nationale telle que
proposée par la FONHDILAC (Réf. http://jrjean-noel.blogspot.com/2011/08/document-dorientation-pour-la.html, VII-B3) et susceptible de nous conduire,
à partir de cette révolution tranquille, vers le développement durable comme le
Canada, notre grand voisin du Nord, l’a réussi à partir de la révolution tranquille
amorcée au Québec? (Réf. http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/revolution-tranquille).
Mon cher ami, ma chère amie, Il faut rêver. Celui
qui cesse de rêver est tout simplement en train de mourir! De l’espoir à partir de Savane Diane au
désespoir infligé à notre pays par le passage d’Isaac et par la plupart de nos
politiciens, il nous faut ouvrir la voie à cette grande concertation nationale
pour la mise en branle de cette révolution tranquille haïtienne dont le
résultat final sera le développement durable de notre Chère Haïti! Etes-vous
prêts ? Il faut commencer dès maintenant, chacun dans son champ d’action
avec son intelligence individuelle articulée à l’intelligence collective
haïtienne qui ne peut se manifester qu’à l’intérieur des groupes organisés en
tant que cerveau collectif en vue du développement intégral des sections
communales, des communes, des départements et de notre Haïti, redevenue enfin, « La
perle des Antilles, l’exception culturelle de la Caraïbe » !!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire