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mardi 1 novembre 2022

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (32) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (9) : LA CONTRE OFFENSIVE ET LES REACTIONS RUSSES ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 3 ET BRUITS DE BOTTES (?)

 

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (32) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (9) : LA CONTRE OFFENSIVE ET LES REACTIONS RUSSES ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 3 ET BRUITS DE BOTTES (?)

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

  31 OCTOBRE 2022

              C’est la 32e chronique liée au Covid-19 ; l’interrogation  sur la croisée des chemins du monde et du pays Haïtien s’oriente vers une sorte de réponse. C’est  aussi la 9e chronique sur la guerre en Ukraine, en pleine contre-offensive sur le Donbass dans l’Est et  Kherson dans le sud du pays, ce qui provoque des réactions inattendues de la  part de la Russie. Aux USA, la saga de l’ex-président Trump continue et influence les élections de mi-mandat du 8 novembre prochain. Le reste du monde n’arrête pas de bouger, les élections dans la plupart des puissances économiques mondiales changent la donne politique, Italie, Angleterre, Chine, et Brésil.  Malgré la 3e dose administrée à Joe Biden, le covid-19 n’arrive plus à faire les gros titres à travers le monde. Pourtant, en Haïti, la situation s’aggrave, d’où le choix du même sous-titre[1] pour le 3e mois consécutif, tant l’instabilité politique enfonce le pays dans un chaos total (3). Tout cela explique le titre  de cette 32e  chronique : « COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (32) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (9) : LA CONTRE OFFENSIVE ET LES REACTIONS RUSSES;  HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 3 ET BRUITS DE BOTTES (?). »

              La 32e chronique sur la croisée des chemins depuis Mars 2020 s’articulera donc : (i)  autour  de la situation au niveau mondial, avec accent sur le Covid-19, sur la guerre en Ukraine, sur la Saga Trump et  sur les élections aux USA et dans certaines puissances mondiales ; et (ii) autour de  la situation haïtienne caractérisée par cette instabilité politique qui enfonce le pays dans un chaos total, avec, cette fois-ci, les bruits de bottes. Finalement, elle débouchera sur des conclusions appropriées. 

            1. Situation au niveau mondial

 

1.1.  Le Covid-19 : baisse des cas de contamination et de mortalité au niveau mondial

La situation[2] se présente ainsi: au niveau mondial, les cas de contamination s’élèvent à 630,283,249  au mois d’octobre 22 par rapport au mois de septembre qui accusait 618,019,066 cas de contamination, soit une augmentation de 12,264,183  cas de contamination  inférieurs par rapport aux 14,305,405  cas du mois de septembre 22, soit une baisse de 14.27% par rapport au mois de septembre 22. En ce qui a trait aux cas de mortalité, ils  se chiffrent à 6,589,498 cas  en octobre par rapport au mois de septembre 22 qui accusait 6,495,642 cas, soit une augmentation de 42,764 cas inférieure aux  51,092 cas enregistrés au mois de septembre, soit une baisse de 16.30%  au mois d’octobre 2022. On constate une baisse de 14.27% des cas de contamination et de 16.30% des cas de mortalité.

Haïti, la même tendance à la baisse

Tandis qu’en Haïti, les cas de contamination se chiffrent à 33,811 cas contrairement aux 33,756 cas du mois de septembre 22, et les cas de mortalité se maintiennent  à 857  , soit une augmentation de seulement 55 cas contrairement aux 375 cas de contamination du mois de septembre, et une augmentation de 0 cas de mortalité nettement inférieure par rapport aux  16 cas de  mortalité du mois de septembre. Est-ce à cause  de la situation de chaos qui empêche aux services haïtiens de collecter les vraies informations ? En tout cas, en fonction des données disponibles, on observe une baisse généralisée au niveau mondial et en Haïti.

Les USA occupent toujours la première place, suivis de l’Inde, de la France, de l’Allemagne et du Brésil. Ce dernier pays a donc été détrôné par les puissances économiques de la zone Euro, subissant les conséquences de la guerre en Ukraine, déclenchée par le grand voisin russe le 24 Février 2022.

1.2. Guerre en Ukraine[3], contre-offensive[4] au Kharkiv, Donbass, Zaporijia et Kherson  

La guerre  en Ukraine rentre dans son 9e mois. Par rapport au mois de septembre 2022, la situation a connu des évolutions différenciées  d’une région à une autre. Elle se concentre toujours sur les 4 régions du pays annexées récemment par la Russie. Sur le terrain, les forces ukrainiennes mènent toujours la contre-offensive[5]  dans la zone de Donbass en grande partie sous domination Russe et sur la région de Kherson, en particulier sur la rive droite du fleuve Nieppe.

Le front est globalement assez stable avec un certain avantage pour les ukrainiens.  A cause de la frappe du pont de Crimée par les Ukrainiens, qui a  causé beaucoup de dégâts sur ce joyau russe, les russes ont réagi en bombardant l’Ukraine à distance avec des missiles et surtout avec des drones iraniens, environ 300 unités, qui frappent les infrastructures civiles, en particulier les centrales électriques, privant par ainsi l’Ukraine de 30% de sa capacité électrique et ça continue. Les occidentaux fournissent des armes de plus en plus sophistiquées à l’Ukraine pour faire face à ces avalanches  de bombardements aveugles russes par des missiles et des drones. C’est vrai que l’Ukraine arrive à bloquer plus de 50% de ces armes, mais les missiles et les drones qui passent causent des dégâts considérables en Ukraine, surtout au niveau de la population civile qui est privée des services essentiels dont l’électricité dans 350,000 appartements. A l’approche de l’hiver, la situation deviendra terrible pour une bonne partie de la population ukrainienne

L’Ukraine, qui mène sur le terrain, bombarde, à son tour, certaines infrastructures dans au moins deux villes frontalières de la Russie, détruisant des dépôts de munitions. Elle a essayé, selon les russes de détruire une base Russe en Crimée, Sébastopol[6], avec l’appui des britanniques. La Russie qui subit les assauts de l’Ukraine dans la zone de Kherson[7], a décidé d’évacuer la population civile de cette ville sous sa domination, 280,000 avant la guerre. La bataille fait rage au niveau de cette zone. Un barrage hydroélectrique en amont de cette même zone semble être sous la menace d’une destruction, les deux parties s’accusent mutuellement. L’Ukraine a expliqué que le barrage, actuellement sous contrôle  russe, est déjà miné par la Russie ; mais, vu que la ville n’est pas encore tombée sous contrôle  ukrainien, on imagine mal la Russie faire sauter le barrage.  D’un autre côté, à cause de l’attaque manquée/réussie sur Crimée, port de Sébastopol[8], Poutine a décidé de quitter l’accord sur les céréales[9] et par conséquent empêchera la sortie de ces céréales pour environ 400 M de personnes à travers le monde, en particulier en Afrique, en Egypte, au Bangladesh, etc.  

Guerre Hybride[10] ou Guerre mondialisée

En plus de l’arme alimentaire et de l’arme énergique, les 2 armes utilisées par Poutine, et  des sanctions utilisées par l’Occident, la guerre en Ukraine devient une guerre hybride où tous les coups sont permis, avec des effets négatifs sur le monde entier. Rappelez-vous ce qui s’est passé sur les Nord Stream 1 et 2. On a relevé par la suite des cas de câbles sous-marins  sectionnés près de Marseille où aboutissent la plupart des câbles alimentant la France et d’autres pays d’Europe, et près d’un archipel écossais, non loin d’une base atomique britannique. Il faut noter que 99% des communications mondiales passent par ces câbles. Maintenant, la Russie parle de détruire les satellites privés de communications utilisés par l’Ukraine, sa capacité de communications ayant été éliminée dès le début du conflit par la Russie, au point que l’Ukraine ne compte que sur les satellites de Starlink d’Elon Musk  pour assurer la communication au niveau du pays  et pour mener la guerre. Il ne faut pas oublier  que toute l’économie mondiale repose sur l’internet  donc les communications. Comme a dit l’un des intervenants, « ce n’est pas la 3e guerre mondiale, mais c’est la 1re  guerre mondialisée ».     

Quand on regarde les armes utilisées par Poutine, les missiles et les drones pour harasser la population ukrainienne et détruire certaines infrastructures vitales pour la population, et les éléments de la guerre hybride, on est déjà dans l’escalade, peut-être pas vers l’utilisation des armes nucléaires, mais les deux belligérants parlent de l’utilisation probable de « bombes sales »et s’accusent mutuellement de se préparer  à en faire usage. Quant au gel du conflit dont on a fait mention dans la chronique précédente, l’Hiver finira par l’imposer ou provoquer un ralentissement dans les activités de la guerre conventionnelle, à moins que la victoire probable du parti républicain sous l’influence de Trump se concrétise  le 8 novembre  et infléchisse la politique américaine vis-à-vis de l’Ukraine (?).

1.3.   La saga Trump continue

Trump, puisqu’il faut l’appeler par son nom, occupe toujours l’actualité aux USA. Sa demande auprès de la Cour Suprême de se saisir du dossier Mar-a-Lago a été rejetée. Les autres dossiers le concernant continuent leur petit bonhomme de chemin. Quant à lui, il reste au-devant de la scène dans le cadre des élections de mi-mandat, continuant d’haranguer les foules de ses partisans prêts à tout, un d’entre eux a violé le domicile de Nancy Pelosi, le 3e personnage dans la succession aux USA, blessant son mari à coups de marteau. Selon certains spécialistes, quand bien même, le parti républicain gagnerait les élections de mi-mandat, les poursuites contre Trump pour la plupart de ses forfaits  ne s’arrêteraient pas.

1.4.  Les élections dans des puissances économiques changent la donne politique

Les élections de mi-mandat aux USA changeront, à moins d’un miracle, la donne politique. Pour les autres puissances économiques comme l’Italie, l’Angleterre, la Chine et le Brésil, les choses bougent, soit dans la continuité, soit dans la rupture. En effet, en Italie, l’extrême droite arrive au pouvoir avec Georgia Melloni. C’est tout un changement de cap en politique ; en Angleterre, la première ministre Liz Truss n’a tenu que 45 jours et est remplacée par Rishi Sunak, un premier ministre d’origine indienne, une première dans l’histoire britannique ; en Chine, le président Xi est « réélu » pour un 3e mandat en fonction de la modification de la constitution imposée par lui, vers une présidence à vie à la Mao ? Au Brésil, Lula Da Silva revient au pouvoir avec 50.9% des suffrages par rapport à Bolsonaro, c’est un virage à gauche. Ces changements auront-ils une quelconque influence sur la situation haïtienne ?

2. Situation au niveau d’Haïti

La situation haïtienne du mois d’octobre 2022 soulève de sérieuses inquiétudes sur l’avenir du pays. Sur le plan interne c’est le chaos total, le choléra, la cherté  et le règne brutal des gangs sur la majeure partie de la zone métropolitaine. Pourra-t-on s’en sortir seul ou dans le cadre d’une intervention ?

2.1. L’instabilité politique ou le 3e mois du chaos total[11]

Comme je l’ai écrit dans la 31e chronique : « Quand on regarde les préambules des diverses propositions de sortie de crises, on comprend la profondeur de la problématique haïtienne. C’est un pays au bord du gouffre, sous domination des gangs au niveau de sa capitale, avec des problèmes sociopolitiques et économiques hors du commun et d’une rare complexité. C’est le règne de la terreur imposée par les gangs inféodés, eux-mêmes, aux secteurs politiques au pouvoir et dans l’opposition et aux secteurs des affaires ».

Cette situation décrite au niveau de la Capitale se répète dans certaines zones du pays comme Petite Rivière de l’Artibonite où le Commissariat a été occupé momentanément par les gangs pour libérer certains des leurs emprisonnés. Les gangs au niveau de Gros-Morne font la pluie et le beau temps. Aux Gonaïves, les anciens chefs de gangs réapparaissent et manifestent contre Ariel Henry. Nous avons rapporté les dégâts enregistrés aux Gonaïves au niveau de certaines institutions scolaires, de l’université en région de l’Etat d’Haïti, d’écoles professionnelles, des magasins, des hôtels, dont les entreprises de Dr Enold Joseph, « gonaïvien natif natal »,  ministre de la défense d’Haïti.

Depuis environ 3 mois, le pays est bloqué. Rien ne fonctionne. 4.7 M d’haïtiens en insécurité. En tant que spécialiste de la question, je suis persuadé que ce chiffre est sous-estimé. Durant ces trois derniers mois, avec cette cherté de la vie, la quantité de personnes en insécurité alimentaire devrait être plus élevée. Le gouvernement est pratiquement absent. Seules les forces de la Police Nationale d’Haïti (PNH) continuent tant bien que mal à faire face aux bandits. Et ces derniers kidnappent, volent, violent, tuent en toute impunité et s’entretuent pour de nouveaux territoires avec des dommages collatéraux inimaginables. Le politicien haïtien qui a publiquement dénoncé les gangs, Eric Jean-Baptiste, vient d’être sauvagement exécuté en compagnie de son chauffeur et garde de corps. Robertson Alphonse, un journaliste de renom, qui analyse quotidiennement la situation d‘instabilité, d’insécurité et d’impunité, a subi une tentative d’assassinat, un autre journaliste militant a été enlevé aux Cayes, assassiné et jeté sur une pile de fatras. Un ami à moi, agronome de son état, Anthony Dessources, membre influent de Fanmi Lavalas, ancien ministre de la planification et ancien ambassadeur d’Haïti au Canada, est kidnappé en compagnie d’un ami depuis 3 jours.

2.2. Une nouvelle donne, l’assassinat  et le kidnapping de politiciens, de journalistes

Il est à remarquer que ces derniers temps les politiciens sont visés, les journalistes aussi. C’est une nouvelle donne sous l’échiquier de l’insécurité. Je ne me rappelle plus depuis combien de temps, Haïti n’a pas enregistré, mis à part le cas du président Jovenel Moïse, de cas d’assassinat de politiciens surtout de l’opposition, de cas de kidnapping de politiciens de renom comme Anthony Dessources, de cas d’assassinat ou de tentative d’assassinat de journalistes de renom comme M. Alphonse. Haïti rentre dans une nouvelle phase en matière d’insécurité. C’est une nouvelle donne. Jusqu’à ces derniers temps, les bandits n’avaient pas encore osé  franchir ce cap. C’est une nouvelle escalade  dans l’insécurité. Est-ce des cas bien ciblés pour soulever l’indignation de la population à mettre sous le compte du grand banditisme ?  C’est pourquoi, les journalistes, les politiciens doivent doubler de vigilance. Certes, il y avait des menaces, mais maintenant ils sont passés aux actes. Et cela va devenir des faits divers. Alors vigilance !!!

Pour sortir de cette situation catastrophique, Haïti est obligée de demander de l’aide. Seule, elle ne peut pas, quoi qu’en pensent la plupart d’entre nous, surtout à cause de la présence d’Ariel Henry à la tête du pays. En tant qu’irritant, il nous faudrait négocier avec la communauté internationale le départ du premier ministre pour un apaisement politique. C’est un préalable. Comme pour Aristide en 2004, comme pour J. Moïse en 2021, quand on arrive à cibler un individu, en général, le président/premier ministre, comme seul responsable de l’ensemble des problèmes du pays, même quand nous savons pertinemment que c’est faux, cet individu doit être évacué d’une manière ou d’une autre.

3           3.  Conclusions

La guerre en Ukraine a définitivement détrôné le covid-19 en termes d’actualités. Les répercussions de ces deux fléaux  changent la donne mondiale et nous conduisent vers un nouvel ordre mondial qui se dessine dans une sorte de confusion mais qui avance lentement et surement. Cette première « guerre mondialisée » entre la Russie et l’Ukraine exige de nouvelles approches géopolitiques basées sur de nouveaux jeux d’alliance, certes idéologiques mais surtout économiques. Des pays géopolitiquement et surtout géographiquement situés dans les zones d’influences des puissances économiques mondiales deviennent des lieux de bataille entre les grands blocs économiques. L’Ukraine, Taïwan et Haïti en sont des exemples. L’Ukraine paie les pots cassés face à la Russie et se défend plutôt bien avec l’appui de l’Occident, et Haïti face aux gangs à cravate et à sapâtes s’enfonce sans aucun appui externe. Avec de fortes complicités internes, le pays haïtien a été amené à cette extrémité, à cette catastrophe, à ce carrefour « danjire ».

Comment s’en sortir ? Haïti seule ou bruits des bottes ?

Dans la dernière chronique, nous avons listé un certain nombre de propositions et nous nous sommes attardés sur la proposition des anciens collaborateurs du pdt Jovenel Moïse[12]. En guise de conclusion, nous avons pensé à une solution combinée impliquant la communauté internationale et nous autres haïtiens, basée sur un programme sérieux visant 2054. Je reste persuadé que, vu l’état de pourrissement de la situation haïtienne, il est pratiquement impossible de s’en sortir seul. Il nous faudrait un appui technique musclé, ne serait-ce que dans un premier temps.

 Et je suis d’accord avec les discussions que le Sénateur Latortue a eues avec la délégation canadienne. Non seulement, il faudrait renforcer la PNH et aussi les forces armées d’Haïti, FADH. Il nous faut sortir de ces considérations partisanes  pour ou contre l’Armée d’Haïti. Les forces d’interventions en Haïti ont toujours eu une composante militaire très forte, plus forte que la composante policière. Donc, pour stabiliser la situation haïtienne, il faudra une Armée. Ce que nous avons comme embryon de l’armée, il faudra la renforcer en même temps que l’on renforce la PNH. Ces deux forces renforcées seront en mesure de sécuriser le pays. Il faudrait un consensus sur les forces haïtiennes de l’ordre.

En tout cas, en terminant cette 32e chronique, il nous faut être clair que, quand bien même le peuple haïtien aurait été conduit à cette extrémité, il serait difficile de s’en sortir seul, il nous faudrait cette intervention étrangère. On parle de plus en plus de bruits de bottes canadiennes à la tête d’une force multinationale. Mais, nous autres, nous devons combiner nos forces saines avec celles de l’étranger, pour gagner la bataille politique et orienter le développement du pays selon une vision haïtienne pour 2054, avec des étapes précises de : (i) une transition de 14 mois, pour : a) sécuriser le pays, b) jeter les nouvelles bases du pays avec une nouvelle constitution, c) dessiner les contours d’un programme de 32 ans y incluse la phase transitoire, d) mettre en place un conseil électoral permanent, e) organiser le referendum constitutionnel et les élections générales, f) remettre le pouvoir aux élus le 1er Janvier 2024 ; (ii) Atteindre 88% de souveraineté alimentaire en 2032 ; (iii) Faire d’Haïti un pays émergent en 2042, en nous inspirant de la Scandinavie et du Rwanda ; (iv) Consacrer Haïti pays phare du monde 2054, l’année de notre 250e anniversaire d’indépendance, cette fois-ci avec l’approbation des puissances économiques mondiales et non leur hostilité comme en 1804.



[1] https://jrjean-noel.blogspot.com/2022/09/covid-19-haiti-et-le-monde-la-croisee.html

[3] https://www.youtube.com/watch?v=gXpr1ax2ITQ&t=609s   interview LCI.

lundi 3 octobre 2022

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (31) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (8) : LA CONTRE OFFENSIVE, MOBILISATION RUSSE, REFERENDUM DANS 4 REGIONS ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 2 ET PROPOSITIONS (?)

 

COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (31) ? LE MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (8) : LA CONTRE OFFENSIVE, MOBILISATION RUSSE, REFERENDUM DANS 4 REGIONS ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 2 ET PROPOSITIONS (?)

JEAN-ROBERT JEAN-NOEL

  3 OCTOBRE 2022

              Dans la 31e chronique liée au Covid-19, l’interrogation  sur la croisée des chemins du monde et du pays Haïtien demeure. C’est  aussi la 8e chronique sur la guerre en Ukraine, en pleine contre-offensive sur le Donbass dans l’Est et  Kherson dans le sud du pays, ce qui entraine la mobilisation partielle des russes et le référendum d’annexion de 4 régions de l’Ukraine par la Russie. Aux USA, la saga de l’ex-président Trump continue, avec (i) cette histoire d’attaque sur le Capitole, le 6 Janvier 2021, pour changer le résultat de l’élection présidentielle en sa faveur, et (ii) surtout avec l’histoire de la  confiscation illégale de documents classifiés appartenant à la Maison Blanche (WH). Avec l’approche de l’Automne, le covid-19, on en parle presque plus, devrait, en principe, prendre de l’ampleur quand bien même cette maladie devenait de moins en moins mortelle. Pourtant, en ce qui a trait à  notre Haïti, on  conserve  le même sous-titre[1] du mois dernier tant l’instabilité politique s’oriente de plus en plus vers un chaos total (?). D’où la dénomination  de cette 31e  chronique : « COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (31) ? LE MONDE : (i) LA GUERRE EN UKRAINE (8) : LA CONTRE OFFENSIVE, MOBILISATION RUSSE, REFERENDUM DANS 4 REGIONS ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL 2 ET PROPOSITIONS (?). »

              Cette 31e chronique sur la croisée des chemins depuis Mars 2020 se développera autour, dans un premier temps, de la situation au niveau mondial, avec accent sur le Covid-19, sur la guerre en Ukraine et sur la Saga Trump ; et autour, dans un second, de  la situation haïtienne caractérisée par cette instabilité politique de plus en plus orientée vers un chaos total (?), avec, cette fois-ci, certaines propositions. Finalement, elle se clôturera par des conclusions appropriées. 

              1. Situation au niveau mondial

 

1.1.  Le Covid-19 : baisse des cas de contamination et de mortalité au niveau mondial

Voici comment se présente la situation[2] : au niveau mondial, les cas de contamination s’élèvent à 618,019,066 au mois de septembre 22 par rapport au mois d’août qui accusait 603,713,661 cas de contamination, soit une augmentation de 14,305,405 cas de contamination très inférieur par rapport aux  26,554,407 de cas du mois d’août, soit une baisse de 53.87% par rapport au mois d’août 22. En ce qui a trait aux cas de mortalité, ils  se chiffrent à 6,546,734 en septembre par rapport au mois d’août 22 qui accusait 6,495,642, soit une augmentation de 51,092 cas nettement inférieure aux  95,693  cas enregistrés au mois d’août, soit une baisse de 53.39%  au mois de Septembre 2022.

Haïti, augmentation des cas de mortalité de 500.33% par rapport au mois d’août 22

Tandis qu’en Haïti, les cas de contamination se chiffrent à 33,756 contrairement aux 33,381 cas du mois d’août, et les cas de mortalité  à 857  contrairement au 841 du mois d’août depuis mars 2020, soit une augmentation de 375 cas de contamination, et une augmentation de 16 cas de mortalité nettement supérieur par rapport aux   3 morts du mois d’Aout, soit 500.33% des cas de mortalité par rapport au mois d’août 22. Si on observe une baisse au niveau mondial pour les cas de contamination et  de mortalité, au niveau d’Haïti, on relève une augmentation de 500.33% des cas de mortalité dus au covid-19.

Les USA occupent toujours la première place, suivis de l’Inde, du Brésil et de la France. A noter que les 51,092 décès enregistrés, au cours du mois de septembre 22, à travers le monde et liés au Covid-19, se rapprochent  du nombre de personnes tuées dans la guerre en Ukraine depuis son déclanchement le 24 Février 2022.

1.2. Guerre en Ukraine[3], contre-offensive[4] au Kharkiv, Donbass, Zaporijia et Kherson  

Dans la zone de Donbass toujours en grande partie  sous domination Russe, la situation change malgré l’annexion officielle des républiques séparatistes de Louhansk, de Donnetz et des régions de Zaporijia et de Kherson par la Russie. Certes, c’est toujours la guerre d’attrition ou d’usure. L’Ukraine reprend de plus en plus de territoires, la région de Kharkiv, une partie de Louhansk, une partie de Donetsk, elle grignote des territoires sur Zaporijia et sur Kherson. Aucune région n’est totalement sous domination russe. Malgré la mobilisation partielle et l’annexion des quatre régions citées plus haut, la Russie reste sur la défensive et subit les assauts de l’armée ukrainienne. Elle se contente de défendre, de bombarder à distance, détruisant des infrastructures civiles comme un barrage hydroélectrique provoquant des inondations et des dommages sur des ouvrages de traversée, des infrastructures d’électricité alimentant la ville de Kharkiv. Il faut signaler qu’elle occupe toujours la centrale nucléaire de Zaporijia qu’elle a officiellement annexée. Après l’annexion des quatre régions, elle menace de recourir aux armes de destructions massives, dont le nucléaire si nécessaire, pour changer le cours de la guerre : le président Putin en a fait allusion à plusieurs reprises, l’ancien président Medvedev et l’allié Kadyrov de la Tchétchénie en parlent ouvertement comme s’il s’agit de l’utilisation d’un jouet.  

Quant à L’Ukraine, avec les armes modernes reçues de l’Occident et surtout des américains (les HIMARS) et les moyens financiers mis à disposition, elle attaque sur plusieurs fronts, avance bien dans certains cas, recule parfois, rebondit. La bataille de Kherson se révèle plutôt difficile mais avec des gains plutôt acceptables. L’armée ukrainienne continue aussi de bombarder  les territoires occupés par les Russes dans le Donbass et dans les autres régions sous occupation en visant surtout les dépôts de munitions, les centres de commandement russes, la logistique, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi mais aussi en subissant de lourdes pertes puisque l’Ukraine est en position d’attaque. C’est la loi de la guerre. Il faut noter que, dans la plupart des cas, l’armée russe se détale en laissant des matériels militaires,  électroniques et des munitions à l’armée ukrainienne. L’une des prises stratégiques de l’armée ukrainienne[5], c’est la ville de Lyman dans le Donbass, limitant par ainsi l’approvisionnement de l’armée russe en hommes et en matériels.

D’un autre côté, les Gazoducs Nord stream 1 et 2 sont frappés en trois endroits. Les russes accusent les américains, les britanniques accusent les russes, président Biden récuse cette accusation des russes. Pourtant le Fox News, une chaine proche des républicains, n’hésite pas à jeter le doute sur Biden dans cette affaire. En tout cas, la mer baltique est partiellement envahie par le reste de gaz qui se trouvait dans ces gazoducs. Sur des centaines de mètres, il n’est pas possible de circuler dans la mer baltique aux risques d’accidents regrettables. Heureusement que cela ne devrait pas durer longtemps et cela n’a pas duré ; mais cela démontre clairement la capacité de nuisance de l’auteur. Dans cette mer baltique, il  y a aussi les câbles sous-marins d’où passent 98% des télécommunications mondiales susceptibles, dans le cas d’une escalade de cette « guerre hybride », d’être volontairement endommagées au besoin.

Va-t-on vers une escalade ou un gel de la situation ?

Avec les menaces  de la Russie sur le nucléaire, le sabotage des nord stream 1 et 2, les réponses des américains, la posture du président Zelensky de l’Ukraine qui veut reprendre tous les territoires occupés et poser, après l’annexion de ses territoires par la Russie, la candidature de son pays à l’OTAN avec un appui favorable  de près d’une dizaine de pays de l’OTAN, et l’arrivée du général Hiver, va-t-on vers une escalade ou un gel de la situation[6] ? Une escalade avec l’utilisation des armes nucléaires dans le cadre d’une 3e guerre mondiale, c’est le monde qui disparaitrait. Un gel pourrait arriver à cause de l’Hiver, à cause du lâchage par les occidentaux de l’Ukraine(?), à cause d’un cessez-le-feu forcé imposé par les américains (?). Espérons que la raison finira par l’emporter au profit de l’Ukraine et de l’humanité, et que les républicains avec Trump ne gagnent pas les élections de mi-mandat en novembre 2022, en cas de victoire, blocage des investigations sur Trump (?).

1.3.   La saga Trump continue

Pour faire durer le plaisir, la même juge fédérale, Aileen Cannon, de la Floride, qui a été désavouée par 3 juges de la Cour d’Appel de Georgia sur une partie du dossier de « documents classifiés », vient de proroger contre toute attente les délais pour la remise du rapport du Special Master jusqu’à mi-décembre sur demande des avocats de Trump. Ce dernier a écrit à la Cour Suprême de se saisir du dossier. Que va-t-il se passer au niveau de cette Cour composée de 6 juges nommés par les républicains et de 3 juges nommés par les démocrates ? On rappelle que cette juge Cannon a été  nommée par Trump, le 12 Novembre 2020, soit moins d’une dizaine de jours après l’élection présidentielle gagnée par Biden.

Reprenons ce qu’on a écrit sur la saga Trump dans notre dernière chronique : « Quand on regarde toute cette saga de ce monsieur et les réactions de ses partisans et proches, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec Haïti où les exemples de partisans de nos politiciens, qui bloquent les rues, pillent les magasins, tuent d’innocentes personnes, et prêts à  en découdre à nouveau pour leur leader, sont légion. On dirait qu’on assiste à une saga à l’haïtienne. Haïti a donc fait école[7]».

2.   Situation au niveau d’Haïti

Globalement, la situation haïtienne de ce dernier mois de septembre 2022 suscite de sérieuses préoccupations sur l’avenir du pays. Le dossier Haïti a été évoqué dans son discours à l’ONU par le président Biden; le premier ministre Canadien, Trudeau, a présidé une commission  de travail de l’ONU sur Haïti. Qu’en est-il exactement et Haïti pourrait-elle subir une autre occupation?

2.1. L’instabilité politique orientée vers le chaos total 2 (?)

Actuellement, Haïti confronte tous les problèmes du monde. Quand on regarde les préambules des diverses propositions de sortie de crises, on comprend la profondeur de la problématique haïtienne. C’est un pays au bord du gouffre, sous domination des gangs au niveau de sa capitale, avec des problèmes sociopolitiques et économiques hors du commun et d’une rare complexité. C’est le règne de la terreur imposée par les gangs inféodés, eux-mêmes, aux secteurs politiques au pouvoir et dans l’opposition et aux secteurs des affaires. Certains politiciens, des fauteurs de trouble professionnels, ont su allumer l’étincelle au bon moment pour provoquer l’explosion actuelle. Résultat, le pays est « locké » comme en 2019. Rappelez-vous les trois épisodes  de « pays lock » de 2019. Cette fois-ci, les gangs se font un malin plaisir dans le vol, le viol, le kidnapping, la saisie des biens d’autrui et la tuerie de simples citoyens, la prise en otage par le G9 de Varreux où sont stockés 70% des carburants importés par le pays. A titre d’exemples de viols, une jeune femme victime de viols multiples en a fait un récit digne d’un roman des bas-fonds, l’autre c’est celui de cette enfant de 12 ans violée par les 7 malfrats de Canaan à l’entrée nord de Port-au-Prince. Ce sont ces actions des bandits qui provoquent principalement le départ en masse des cerveaux du pays, des masses urbaines vers des cieux plus cléments. Le pays rentre donc dans sa quatrième année consécutive de récession économique. Tout ceci est lié à l’instabilité politique, l’impunité et l’insécurité à la base des crises multiformes et multidimensionnelles que traverse le pays haïtien.

Les propositions de sortie de crise

Pourtant, nos politiciens ne semblent pas trop s’émouvoir outre mesure, sinon c’est la bataille pour le maintien et la prise du pouvoir. Il y a  un certain rapprochement entre le président de Montana, Fritz Alphonse Jean et le premier ministre, Ariel Henry. Ceci provoque le courroux des autres membres influents de Montana. Heureusement que, devant le Congrès américain, certains organismes des droits humains  et l’ancienne ambassadrice, Pamela White, proposent[8]. Tout le monde demande le départ d’Ariel Henry comme celui de Jovenel Moïse en son temps. Mais Mme White va plus loin : «  Tous les acteurs internationaux ne cessent de répéter que le renforcement de la sécurité, la croissance du secteur privé, l'amélioration de l'éducation et des services de santé sont nécessaires - et ils ont raison.  Mais pourquoi ne pas admettre que ce dont on a besoin MAINTENANT, ce n'est pas d'un plan quinquennal compliqué pour résoudre tous les défis d'Haïti, mais de bottes sur le terrain dès maintenant, a indiqué Pamela Ann White. « Si l'administration Biden ne parvient pas à trouver un moyen de sécuriser les rues et de fournir au minimum une aide humanitaire, 1,3 million d'Haïtiens risquent de mourir de faim ». Le problème, selon elle, ne pourra s’atténuer que dans le cadre d’une intervention américaine, d’autant que les côtes américaines sont « infestées » de temps à autre de nos masses en provenance de notre « chithole Country », pour répéter l’autre.

La proposition des anciens collaborateurs de Jovenel Moïse[9]

"Pour sortir durablement de la crise multidimensionnelle haïtienne", un groupe de personnalités dont Wilson Laleau, Mathias Pierre, Louis-Naud Pierre, Pierre-Raymond Dumas propose un manifeste en plusieurs composantes pour sortir de l’impasse actuelle : (i) pacte de sauvegarde de la nation haïtienne, (ii) pacte de civilité, (iii) pacte de responsabilité sociale des entreprises et des entrepreneurs, (iv) pacte d’engagement citoyen », résume le Nouvelliste.

Dans ce manifeste en cinq composantes dont 4 sont citées dans le paragraphe précédent, la 5e composante marque un aboutissement aux 4 précédentes, elle se formule ainsi : « Composante 5 : Un Pacte pour le Développement Economique et Social. La réalisation de ces démarches préalables crée les conditions nécessaires à l’élaboration d’un Programme de Développement Economique et Social cohérent et inclusif pour les 30 prochaines années, intitulé : PDES-HAITI 2054. Il mobilisera l’ensemble des secteurs organisés de la société et tiendra compte de tous les travaux déjà effectués au sein de l’administration depuis les 10 dernières années. Les grandes lignes de ce plan constitueront les lignes de base des programmes des candidats et des partis politiques qui voudront briguer la magistrature suprême de l’Etat. »

Reproduisons la composante 1 pour mieux saisir le sens de cette proposition qui s’étendrait sur une période d’un an : « Pacte de Sauvegarde de la Nation haïtienne proprement dit. Il engage l’ensemble des anciens présidents de la république et des premiers ministres à tout faire pour calmer les tensions au sein de leurs groupes de supporteurs par des discours et actions diverses. Une action solennelle où l’ensemble de ces dignitaires se présente devant la Nation pour porter un message d’apaisement enverra un message fort à la société et au monde. Ce sera une manière de dire qu’Haïti veut rentrer dans la majorité politique et dépasser les vieilles rancœurs qui ont causé tant de tort à la société. Ces hauts dignitaires s’entendent avec le Premier ministre actuel, le tiers du Sénat restant ainsi que les regroupements politiques et associations de la Société Civile pour supporter la mise en place d’un gouvernement provisoire composé de professionnels expérimentés et compétents qui inspirent confiance à toutes les parties et acceptent de s’engager à créer les conditions pour l’organisation des élections générales dans le pays dans un délai qui ne dépasse pas un an ». Il est prévu aussi un comité de suivi.

 Revenons sur la composante 5. Cette dernière composante correspond  exactement à ce que j’appelle : « Haïti, Vision 2054, Pays Phare du monde en 2054 », qui a fait l’objet d’un de mes articles en 2019[10], a été mis en exergue en conclusion de ma 30e chronique et a été l’objet d’une de mes vidéos sur cette  vision[11], dont l’éducation demeure le pilier central.

L’école prise en otage

Il faut signaler à l’encre forte  que la rentrée des classes prévue pour début Septembre et renvoyée pour le 3 Octobre n’a pas pu avoir lieu. Car les périodes d’ouvertures des classes sont traditionnellement utilisées pour lancer des manifestations anti-gouvernementales par les opposants politiques et, paradoxalement, par les syndicats d’enseignants, sauf l’année 2021 où le gouvernement actuel ne bouclait pas encore son 100e jour. Ce n’est donc pas étonnant que l’ouverture des classes ait été une fois de trop boycottée par les associations d’enseignants et nos politiciens des oppositions ce 3 octobre 2022. En effet, en 2019,  j’avais écrit un article pour expliquer tout cela, «Haïti, l’école prise en otage[12]». Cette prise en otage de l’école par la politique politicienne expliquerait s’il en était besoin les déconvenues d’aujourd’hui de notre pays, où, pour répéter Isaac Asimov, « La violence est le dernier refuge de l’incompétence ». Cette incompétence, qui est la caractéristique principale de la grande majorité des politiciens haïtiens actuels, les pousse à utiliser la stratégie de la violence (krazebrize) dans leur lutte pour accéder au pouvoir, avec l’objectif unique de s’en servir pour s’enrichir au détriment d’Haïti.

3.       Conclusion

Le Covid-19 semble amorcer une tendance nettement à la baisse, en témoignent les cas de contamination  et de mortalité pour ce mois de septembre 2022. Les cas de mortalité qui s’accroissent de 500.33% en Haïti au mois de septembre par rapport au mois d’août 22, méritent une certaine surveillance, d’autant que, à ce qu’il parait, le choléra refait son apparition dans le pays.

 Il se confirme de plus en plus  que la guerre en Ukraine est « une guerre hybride », avec des conséquences sur l’économie mondiale, en témoigne le sabotage des deux Nord Stream 1 et 2. La contre-attaque ukrainienne dans le nord, l’est et le sud traduit un certain tournant dans cette guerre, ce qui pousse la Russie à des décisions de moins en moins réfléchies, comme la mobilisation partielle, le référendum d’annexion et les menaces d’utilisation de armes nucléaires tactiques et autres pour changer le cours de la guerre. Les réponses musclées des américains et les actions entreprises traduisent une escalade au niveau de langage. De là à passer aux actes, on espère que la raison aura le dernier mot. C’est le moment de se poser la question : Va-t-on vers une escalade ou vers un gel de la situation ?  Il est à noter que les élections en Suède et en Italie se traduisent par la montée en puissance de la droite et de l’extrême droite. Y-a-t-il un lien de cause à effet avec cette guerre à la base de l’inflation et de la crise énergétique en Europe ?

Les répercussions de cette guerre  sur Haïti ne sont plus à démontrer. Ces répercussions ajoutées à nos vieux démons de division sont en train de nous enfoncer dans le chaos total. c’est que le chaos que nous vivons actuellement, qui est le fruit de cette instabilité politique, elle-même, à la base de l’impunité, de l’insécurité globale et de cette stratégie « krazebrize » qui nous a valu durant, ces derniers jours, le pillage des écoles secondaires dont Collège Immaculée Conception (CIC), des écoles professionnelles dont celle de Praville et de l’Université en Région aux Gonaïves , ce chaos ne pouvait que déboucher sur cette gouvernance gangstérisée.

Avec les propositions des uns et des autres, la communauté internationale, en particulier les USA et le Canada, semble vouloir répondre à notre appel. Il nous faudrait nous orienter  vers ce sursaut patriotique pour changer définitivement Haïti, avec l’appui de la Communauté internationale qui nous aiderait à mettre en application ces propositions et ce Plan, ce PDES-Haïti 2054, qui nous conduira à en faire d’elle le pays phare du monde, un modèle de démocratie solidaire en vue de réduire drastiquement les inégalités sociales et économiques.



[1] https://jrjean-noel.blogspot.com/2022/09/covid-19-haiti-et-le-monde-la-croisee.html  

[3] https://www.youtube.com/watch?v=UsfCuI1NBNU  vidéo de Xavier Tytelman du mois d’Aout 2022.