COVID-19 : HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (31) ? LE
MONDE : LA GUERRE EN UKRAINE (8) : LA CONTRE OFFENSIVE, MOBILISATION
RUSSE, REFERENDUM DANS 4 REGIONS ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE
CHAOS TOTAL 2 ET PROPOSITIONS (?)
JEAN-ROBERT JEAN-NOEL
3 OCTOBRE 2022
Dans la 31e chronique liée au
Covid-19, l’interrogation sur la croisée
des chemins du monde et du pays Haïtien demeure. C’est aussi la 8e chronique sur la guerre
en Ukraine, en pleine contre-offensive sur le Donbass dans l’Est et Kherson dans le sud du pays, ce qui entraine
la mobilisation partielle des russes et le référendum d’annexion de 4 régions
de l’Ukraine par la Russie. Aux USA, la saga de l’ex-président Trump continue,
avec (i) cette histoire d’attaque sur le Capitole, le 6 Janvier 2021, pour
changer le résultat de l’élection présidentielle en sa faveur, et (ii) surtout
avec l’histoire de la confiscation
illégale de documents classifiés appartenant à la Maison Blanche (WH). Avec
l’approche de l’Automne, le covid-19, on en parle presque plus, devrait, en
principe, prendre de l’ampleur quand bien même cette maladie devenait de moins
en moins mortelle. Pourtant, en ce qui a trait à notre Haïti, on conserve
le même sous-titre[1]
du mois dernier tant l’instabilité politique s’oriente de plus en plus vers un
chaos total (?). D’où la dénomination de
cette 31e chronique : « COVID-19 :
HAITI ET LE MONDE A LA CROISEE DES CHEMINS (31) ? LE MONDE : (i)
LA GUERRE EN UKRAINE (8) : LA CONTRE OFFENSIVE, MOBILISATION RUSSE,
REFERENDUM DANS 4 REGIONS ; HAITI, L’INSTABILITE POLITIQUE VERS LE CHAOS TOTAL
2 ET PROPOSITIONS (?). »
Cette 31e chronique sur
la croisée des chemins depuis Mars 2020 se développera autour, dans un premier
temps, de la situation au niveau mondial, avec accent sur le Covid-19, sur la
guerre en Ukraine et sur la Saga Trump ; et autour, dans un second, de la situation haïtienne caractérisée par cette instabilité
politique de plus en plus orientée vers un chaos total (?), avec, cette
fois-ci, certaines propositions. Finalement, elle se clôturera par des
conclusions appropriées.
1. Situation au niveau mondial
1.1. Le Covid-19 : baisse des cas de
contamination et de mortalité au niveau mondial
Voici comment se présente la
situation[2] :
au niveau mondial, les cas de contamination s’élèvent à 618,019,066 au mois de septembre 22 par rapport
au mois d’août qui accusait 603,713,661 cas de contamination, soit une
augmentation de 14,305,405 cas de contamination très inférieur par rapport aux 26,554,407 de cas du mois d’août, soit une
baisse de 53.87% par rapport au mois d’août 22. En ce qui a trait aux cas de
mortalité, ils se chiffrent à 6,546,734
en septembre par rapport au mois d’août 22 qui accusait 6,495,642, soit une
augmentation de 51,092 cas nettement inférieure aux 95,693 cas enregistrés au mois d’août, soit une
baisse de 53.39% au mois de Septembre
2022.
Haïti, augmentation des cas de
mortalité de 500.33% par rapport au mois d’août 22
Tandis qu’en Haïti, les cas de
contamination se chiffrent à 33,756 contrairement aux 33,381 cas du mois d’août,
et les cas de mortalité à 857 contrairement au 841 du mois d’août depuis mars
2020, soit une augmentation de 375 cas de contamination, et une augmentation de
16 cas de mortalité nettement supérieur par rapport aux 3
morts du mois d’Aout, soit 500.33% des cas de mortalité par rapport au mois
d’août 22. Si on observe une baisse au niveau mondial pour les cas de
contamination et de mortalité, au niveau
d’Haïti, on relève une augmentation de 500.33% des cas de mortalité dus au
covid-19.
Les USA occupent toujours la
première place, suivis de l’Inde, du Brésil et de la France. A noter que les
51,092 décès enregistrés, au cours du mois de septembre 22, à travers le monde
et liés au Covid-19, se rapprochent du
nombre de personnes tuées dans la guerre en Ukraine depuis son déclanchement le
24 Février 2022.
1.2. Guerre en Ukraine[3],
contre-offensive[4]
au Kharkiv, Donbass, Zaporijia et Kherson
Dans la zone de Donbass toujours en
grande partie sous domination Russe, la
situation change malgré l’annexion officielle des républiques séparatistes de
Louhansk, de Donnetz et des régions de Zaporijia et de Kherson par la Russie.
Certes, c’est toujours la guerre d’attrition ou d’usure. L’Ukraine reprend de
plus en plus de territoires, la région de Kharkiv, une partie de Louhansk, une
partie de Donetsk, elle grignote des territoires sur Zaporijia et sur Kherson.
Aucune région n’est totalement sous domination russe. Malgré la mobilisation
partielle et l’annexion des quatre régions citées plus haut, la Russie reste
sur la défensive et subit les assauts de l’armée ukrainienne. Elle se contente
de défendre, de bombarder à distance, détruisant des infrastructures civiles
comme un barrage hydroélectrique provoquant des inondations et des dommages sur
des ouvrages de traversée, des infrastructures d’électricité alimentant la
ville de Kharkiv. Il faut signaler qu’elle occupe toujours la centrale
nucléaire de Zaporijia qu’elle a officiellement annexée. Après l’annexion des
quatre régions, elle menace de recourir aux armes de destructions massives,
dont le nucléaire si nécessaire, pour changer le cours de la guerre : le
président Putin en a fait allusion à plusieurs reprises, l’ancien président
Medvedev et l’allié Kadyrov de la Tchétchénie en parlent ouvertement comme s’il
s’agit de l’utilisation d’un jouet.
Quant à L’Ukraine, avec les armes
modernes reçues de l’Occident et surtout des américains (les HIMARS) et les
moyens financiers mis à disposition, elle attaque sur plusieurs fronts, avance
bien dans certains cas, recule parfois, rebondit. La bataille de Kherson se
révèle plutôt difficile mais avec des gains plutôt acceptables. L’armée
ukrainienne continue aussi de bombarder les territoires occupés par les Russes dans le
Donbass et dans les autres régions sous occupation en visant surtout les dépôts
de munitions, les centres de commandement russes, la logistique, infligeant de
lourdes pertes à l’ennemi mais aussi en subissant de lourdes pertes puisque l’Ukraine
est en position d’attaque. C’est la loi de la guerre. Il faut noter que, dans
la plupart des cas, l’armée russe se détale en laissant des matériels
militaires, électroniques et des
munitions à l’armée ukrainienne. L’une des prises stratégiques de l’armée
ukrainienne[5], c’est
la ville de Lyman dans le Donbass, limitant par ainsi l’approvisionnement de l’armée
russe en hommes et en matériels.
D’un autre côté, les Gazoducs Nord
stream 1 et 2 sont frappés en trois endroits. Les russes accusent les
américains, les britanniques accusent les russes, président Biden récuse cette
accusation des russes. Pourtant le Fox News, une chaine proche des
républicains, n’hésite pas à jeter le doute sur Biden dans cette affaire. En
tout cas, la mer baltique est partiellement envahie par le reste de gaz qui se
trouvait dans ces gazoducs. Sur des centaines de mètres, il n’est pas possible
de circuler dans la mer baltique aux risques d’accidents regrettables.
Heureusement que cela ne devrait pas durer longtemps et cela n’a pas duré ;
mais cela démontre clairement la capacité de nuisance de l’auteur. Dans cette
mer baltique, il y a aussi les câbles
sous-marins d’où passent 98% des télécommunications mondiales susceptibles,
dans le cas d’une escalade de cette « guerre hybride », d’être
volontairement endommagées au besoin.
Va-t-on vers une escalade ou un gel
de la situation ?
Avec les menaces de la Russie sur le nucléaire, le sabotage des
nord stream 1 et 2, les réponses des américains, la posture du président Zelensky de
l’Ukraine qui veut reprendre tous les territoires occupés et poser, après l’annexion
de ses territoires par la Russie, la candidature de son pays à l’OTAN avec un
appui favorable de près d’une dizaine de
pays de l’OTAN, et l’arrivée du général Hiver, va-t-on vers une escalade ou un
gel de la situation[6] ?
Une escalade avec l’utilisation des armes nucléaires dans le cadre d’une 3e
guerre mondiale, c’est le monde qui disparaitrait. Un gel pourrait arriver à
cause de l’Hiver, à cause du lâchage par les occidentaux de l’Ukraine(?), à
cause d’un cessez-le-feu forcé imposé par les américains (?). Espérons que la
raison finira par l’emporter au profit de l’Ukraine et de l’humanité, et que
les républicains avec Trump ne gagnent pas les élections de mi-mandat en
novembre 2022, en cas de victoire, blocage des investigations sur Trump (?).
1.3. La saga Trump continue
Pour faire durer le plaisir, la même
juge fédérale, Aileen Cannon, de la Floride, qui a été désavouée par 3 juges de
la Cour d’Appel de Georgia sur une partie du dossier de « documents
classifiés », vient de proroger contre toute attente les délais pour la
remise du rapport du Special Master jusqu’à mi-décembre sur demande des avocats
de Trump. Ce dernier a écrit à la Cour Suprême de se saisir du dossier. Que
va-t-il se passer au niveau de cette Cour composée de 6 juges nommés par les
républicains et de 3 juges nommés par les démocrates ? On rappelle que
cette juge Cannon a été nommée par
Trump, le 12 Novembre 2020, soit moins d’une dizaine de jours après l’élection présidentielle
gagnée par Biden.
Reprenons ce qu’on a écrit sur la saga Trump dans notre dernière chronique : « Quand on regarde toute cette saga de ce monsieur et les réactions de ses partisans et proches, on ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec Haïti où les exemples de partisans de nos politiciens, qui bloquent les rues, pillent les magasins, tuent d’innocentes personnes, et prêts à en découdre à nouveau pour leur leader, sont légion. On dirait qu’on assiste à une saga à l’haïtienne. Haïti a donc fait école[7]».
2. Situation au niveau d’Haïti
Globalement, la situation haïtienne
de ce dernier mois de septembre 2022 suscite de sérieuses préoccupations sur l’avenir
du pays. Le dossier Haïti a été évoqué dans son discours à l’ONU par le
président Biden; le premier ministre Canadien, Trudeau, a présidé une
commission de travail de l’ONU sur
Haïti. Qu’en est-il exactement et Haïti pourrait-elle subir une autre
occupation?
2.1. L’instabilité politique orientée vers le chaos total 2 (?)
Actuellement, Haïti confronte tous
les problèmes du monde. Quand on regarde les préambules des diverses
propositions de sortie de crises, on comprend la profondeur de la problématique
haïtienne. C’est un pays au bord du gouffre, sous domination des gangs au
niveau de sa capitale, avec des problèmes sociopolitiques et économiques hors
du commun et d’une rare complexité. C’est le règne de la terreur imposée par
les gangs inféodés, eux-mêmes, aux secteurs politiques au pouvoir et dans l’opposition
et aux secteurs des affaires. Certains politiciens, des fauteurs de trouble
professionnels, ont su allumer l’étincelle au bon moment pour provoquer l’explosion
actuelle. Résultat, le pays est « locké » comme en 2019.
Rappelez-vous les trois épisodes de « pays
lock » de 2019. Cette fois-ci, les gangs se font un malin plaisir dans le
vol, le viol, le kidnapping, la saisie des biens d’autrui et la tuerie de
simples citoyens, la prise en otage par le G9 de Varreux où sont stockés 70%
des carburants importés par le pays. A titre d’exemples de viols, une jeune
femme victime de viols multiples en a fait un récit digne d’un roman des bas-fonds,
l’autre c’est celui de cette enfant de 12 ans violée par les 7 malfrats de Canaan
à l’entrée nord de Port-au-Prince. Ce sont ces actions des bandits qui provoquent
principalement le départ en masse des cerveaux du pays, des masses urbaines
vers des cieux plus cléments. Le pays rentre donc dans sa quatrième année
consécutive de récession économique. Tout ceci est lié à l’instabilité
politique, l’impunité et l’insécurité à la base des crises multiformes et multidimensionnelles
que traverse le pays haïtien.
Les propositions de sortie de crise
Pourtant, nos politiciens ne
semblent pas trop s’émouvoir outre mesure, sinon c’est la bataille pour le
maintien et la prise du pouvoir. Il y a un certain rapprochement entre le président de
Montana, Fritz Alphonse Jean et le premier ministre, Ariel Henry. Ceci provoque
le courroux des autres membres influents de Montana. Heureusement que, devant
le Congrès américain, certains organismes des droits humains et l’ancienne ambassadrice, Pamela White,
proposent[8].
Tout le monde demande le départ d’Ariel Henry comme celui de Jovenel Moïse en
son temps. Mais Mme White va plus loin : « Tous
les acteurs internationaux ne cessent de répéter que le renforcement de la
sécurité, la croissance du secteur privé, l'amélioration de l'éducation et des
services de santé sont nécessaires - et ils ont raison. Mais pourquoi ne
pas admettre que ce dont on a besoin MAINTENANT, ce n'est pas d'un plan
quinquennal compliqué pour résoudre tous les défis d'Haïti, mais de bottes sur
le terrain dès maintenant, a indiqué Pamela Ann White. « Si
l'administration Biden ne parvient pas à trouver un moyen de sécuriser les rues
et de fournir au minimum une aide humanitaire, 1,3 million d'Haïtiens risquent
de mourir de faim ». Le
problème, selon elle, ne pourra s’atténuer que dans le cadre d’une intervention
américaine, d’autant que les côtes américaines sont « infestées » de
temps à autre de nos masses en provenance de notre « chithole Country »,
pour répéter l’autre.
La proposition des anciens
collaborateurs de Jovenel Moïse[9]
"Pour sortir durablement de la crise multidimensionnelle
haïtienne", un groupe de personnalités dont Wilson Laleau, Mathias Pierre,
Louis-Naud Pierre, Pierre-Raymond Dumas propose un manifeste en plusieurs
composantes pour sortir de l’impasse actuelle : (i) pacte de sauvegarde de la
nation haïtienne, (ii) pacte de civilité, (iii) pacte de responsabilité sociale
des entreprises et des entrepreneurs, (iv) pacte d’engagement citoyen »,
résume le Nouvelliste.
Dans ce manifeste en cinq composantes
dont 4 sont citées dans le paragraphe précédent, la 5e composante
marque un aboutissement aux 4 précédentes, elle se formule ainsi : « Composante 5 : Un Pacte pour le Développement Economique et Social. La réalisation de
ces démarches préalables crée les conditions nécessaires à l’élaboration d’un Programme de Développement Economique et Social
cohérent et inclusif pour les 30 prochaines années, intitulé : PDES-HAITI 2054.
Il mobilisera l’ensemble des secteurs organisés de la société et tiendra compte
de tous les travaux déjà effectués au sein de l’administration depuis les 10
dernières années. Les grandes lignes de ce plan constitueront les lignes de
base des programmes des candidats et des partis politiques qui voudront briguer
la magistrature suprême de l’Etat. »
Reproduisons la composante 1
pour mieux saisir le sens de cette proposition qui s’étendrait sur une période
d’un an : « Pacte de Sauvegarde
de la Nation haïtienne proprement dit. Il engage l’ensemble des anciens
présidents de la république et des premiers ministres à tout faire pour calmer
les tensions au sein de leurs groupes de supporteurs par des discours et
actions diverses. Une action solennelle où l’ensemble de ces dignitaires se
présente devant la Nation pour porter un message d’apaisement enverra un
message fort à la société et au monde. Ce sera une manière de dire qu’Haïti
veut rentrer dans la majorité politique et dépasser les vieilles rancœurs qui
ont causé tant de tort à la société. Ces hauts dignitaires s’entendent avec le
Premier ministre actuel, le tiers du Sénat restant ainsi que les regroupements
politiques et associations de la Société Civile pour supporter la mise en place
d’un gouvernement provisoire composé de professionnels expérimentés et
compétents qui inspirent confiance à toutes les parties et acceptent de
s’engager à créer les conditions pour l’organisation des élections générales
dans le pays dans un délai qui ne dépasse pas un an ». Il est prévu aussi un comité de suivi.
Revenons
sur la composante 5. Cette dernière composante correspond exactement à ce que j’appelle : « Haïti,
Vision 2054, Pays Phare du monde en 2054 », qui a fait l’objet d’un de mes
articles en 2019[10], a été mis en exergue en
conclusion de ma 30e chronique et a été l’objet d’une de mes vidéos
sur cette vision[11],
dont l’éducation demeure le pilier central.
L’école prise en otage
Il faut signaler à l’encre forte que la rentrée des classes prévue pour début
Septembre et renvoyée pour le 3 Octobre n’a pas pu avoir lieu. Car les périodes
d’ouvertures des classes sont traditionnellement utilisées pour lancer des
manifestations anti-gouvernementales par les opposants politiques et,
paradoxalement, par les syndicats d’enseignants, sauf l’année 2021 où le
gouvernement actuel ne bouclait pas encore son 100e jour. Ce n’est
donc pas étonnant que l’ouverture des classes ait été une fois de trop
boycottée par les associations d’enseignants et nos politiciens des oppositions
ce 3 octobre 2022. En effet, en 2019, j’avais écrit un article pour expliquer tout
cela, «Haïti, l’école prise en otage[12]».
Cette prise en otage de l’école par la politique politicienne expliquerait s’il
en était besoin les déconvenues d’aujourd’hui de notre pays, où, pour répéter
Isaac Asimov, « La violence est le dernier
refuge de l’incompétence ». Cette incompétence, qui est la
caractéristique principale de la grande majorité des politiciens haïtiens actuels,
les pousse à utiliser la stratégie de la violence (krazebrize) dans leur lutte
pour accéder au pouvoir, avec l’objectif unique de s’en servir pour s’enrichir
au détriment d’Haïti.
3.
Conclusion
Le Covid-19 semble amorcer une
tendance nettement à la baisse, en témoignent les cas de contamination et de mortalité pour ce mois de septembre
2022. Les cas de mortalité qui s’accroissent de 500.33% en Haïti au mois de
septembre par rapport au mois d’août 22, méritent une certaine surveillance, d’autant
que, à ce qu’il parait, le choléra refait son apparition dans le pays.
Il se confirme de plus en plus que la guerre en Ukraine est « une guerre
hybride », avec des conséquences sur l’économie mondiale, en témoigne le
sabotage des deux Nord Stream 1 et 2. La contre-attaque ukrainienne dans le
nord, l’est et le sud traduit un certain tournant dans cette guerre, ce qui
pousse la Russie à des décisions de moins en moins réfléchies, comme la
mobilisation partielle, le référendum d’annexion et les menaces d’utilisation
de armes nucléaires tactiques et autres pour changer le cours de la guerre. Les
réponses musclées des américains et les actions entreprises traduisent une
escalade au niveau de langage. De là à passer aux actes, on espère que la
raison aura le dernier mot. C’est le moment de se poser la question :
Va-t-on vers une escalade ou vers un gel de la situation ? Il est à noter que les élections en Suède et
en Italie se traduisent par la montée en puissance de la droite et de l’extrême
droite. Y-a-t-il un lien de cause à effet avec cette guerre à la base de l’inflation
et de la crise énergétique en Europe ?
Les répercussions de cette guerre sur Haïti ne sont plus à démontrer. Ces répercussions
ajoutées à nos vieux démons de division sont en train de nous enfoncer dans le
chaos total. c’est que le chaos que nous vivons actuellement, qui est le fruit
de cette instabilité politique, elle-même, à la base de l’impunité, de l’insécurité
globale et de cette stratégie « krazebrize » qui nous a valu durant,
ces derniers jours, le pillage des écoles secondaires dont Collège Immaculée
Conception (CIC), des écoles professionnelles dont celle de Praville et de l’Université
en Région aux Gonaïves , ce chaos ne pouvait que déboucher sur cette
gouvernance gangstérisée.
Avec les propositions des uns et des
autres, la communauté internationale, en particulier les USA et le Canada,
semble vouloir répondre à notre appel. Il nous faudrait nous orienter vers ce sursaut patriotique pour changer
définitivement Haïti, avec l’appui de la Communauté internationale qui nous
aiderait à mettre en application ces propositions et ce Plan, ce PDES-Haïti
2054, qui nous conduira à en faire d’elle le pays phare du monde, un modèle de
démocratie solidaire en vue de réduire drastiquement les inégalités sociales et
économiques.
[1] https://jrjean-noel.blogspot.com/2022/09/covid-19-haiti-et-le-monde-la-croisee.html
[3] https://www.youtube.com/watch?v=UsfCuI1NBNU vidéo de Xavier Tytelman du
mois d’Aout 2022.
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